G – BOISEMENTS, FORÊTS

FORÊTS DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS
FORÊTS RIVERAINES ET FORÊTS GALERIES,AVEC DOMINANCE D’ALNUS,POPULUSOU SALIX

FORÊTS RIVERAINES MIXTES DES PLAINES INONDABLES ET FORÊTS GALERIES MIXTES
FORÊTS RIVERAINES MÉDITERRANÉENNES
FORÊTS MARÉCAGEUSES DE FEUILLUS NE SE TROUVANT PAS SUR TOURBEACIDE
FORÊTS MARÉCAGEUSES DE FEUILLUS SUR TOURBE ACIDE
HÊTRAIES
FORÊTS CADUCIFOLIÉES THERMOPHILES
BOISEMENTS ACIDOPHILES DOMINÉS PAR QUERCUS
BOISEMENTS NON RIVERAINS À BETULA,POPULUS TREMULA OU SORBUS AUCUPARIA
BOISEMENTS MÉSOTROPHES ET EUTROPHES À QUERCUS,CARPINUS,FRAXINUS,ACER,TILIA,ULMUS ET BOISEMENTS ASSOCIÉS
AULNAIES NON RIVERAINES
PLANTATIONS FORESTIÈRES TRÈS ARTIFICIELLES DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS
VERGERS D’ARBRES FRUITIERS ET D’ARBRES À NOIX
FORÊTS DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS
FORÊTS DE QUERCUS SEMPERVIRENTS MÉDITERRANÉENNE
FORÊTS EURASIENNES SCLÉROPHYLLES CONTINENTALES
BOISEMENTS À CERATONIA SILIQUAET OLEA EUROPEA
BOIS D’ILEX AQUIFOLIUM
PLANTATIONS FORESTIÈRES TRÈS ARTIFICIELLES DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS
VERGERS ET BOSQUETS SEMPERVIRENTS
FORÊTS DE CONIFÈRES
BOISEMENTS À PICEAET À ABIES
BOISEMENTS ALPINS À LARIXET PINUS CEMBRA
PINÈDES À PINUS UNCINATA
PINÈDES À PINUS SYLVESTRISAU SUD DE LA TAÏGA
PINÈDES À PINUS NIGRA
PINÈDES MÉDITERRANÉENNES PLANITIAIRES À MONTAGNARDES (HORS PINUS NIGRA)
BOIS DE CONIFÈRES DOMINÉS PAR LES CUPRESSACEAE OU LES TAXACEAE
FORÊTS DE CONIFÈRES TOURBEUSES NÉMORALES
PLANTATIONS TRÈS ARTIFICIELLES DE CONIFÈRES
FORMATIONS MIXTES D’ESPÈCES CADUCIFOLIÉES ET DE CONIFÈRES
FORÊTS MIXTES À ABIES-PICEA-FAGUS
BOISEMENTS MIXTES ÀPINUS SYLVESTRISET À QUERCUS THERMOPHILES
ALIGNEMENTS D’ARBRES, PETITS BOIS ANTHROPIQUES,BOISEMENTS RÉCEMMENT ABATTUS, STADES INITIAUX DE BOISEMENTS ET TAILLIS
ALIGNEMENTS D’ARBRES
PETITS BOIS ANTHROPIQUES DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS
PETITS BOIS ANTHROPIQUES DE FEUILLUS SEMPERVIRENTSPETITS BOIS ANTHROPIQUES DE CONIFÈRES
PETITS BOIS ANTHROPIQUES DE FEUILLUS MIXTES DE FEUILLUS ET CONIFÈRESSTADES INITIAUX ET RÉGÉNÉRATIONS DES FORÊTS NATURELLES ET SEMI-NATURELLES
TAILLIS ET STADES INITIAUX DES PLANTATIONS
COUPES FORESTIÈRES RÉCENTES

G1 FORÊTS DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS

Boisements, forêts et plantations dominés par des arbres non conifères feuillus en été et perdant leurs feuilles en hiver. Cette unité inclut les forêts comportant aussi des espèces sempervirentes, pourvu que les caducifoliés dominent. Sont exclues les forêts mixtes (G4) où la proportion de conifères dépasse 25%.

G1.1 FORÊTS RIVERAINES ET FORÊTS GALERIES, AVEC DOMINANCE D’ALNUS, POPULUS OU SALIX
Bois riverains des zones boréale, boréonémorale, némorale, subméditerranéenne et steppique. Composés d’une ou quelques espèces dominantes, notamment Alnus, Betula, Populus ou Salix. Cette unité comprend les bois dominés par les Saules à petites feuilles Salix alba, Salix elaeagnos, Salix purpurea, Salix viminalis dans toutes les zones, même la méditerranéenne. Sont exclus les fourrés riverains de Saules à feuilles larges, ex. Salix aurita, Salix cinerea, Salix pentandra(F9.1).
G1.11 SAULAIES RIVERAINES CB : 44.1
Formations arbustives ou arborescentes d’espèces du genre Salix bordant les cours d’eau et soumises à des inondations périodiques et constituées sur des substrats alluvionnaires récents. Les fourrés de Saules sont particulièrement caractéristiques des cours d’eau prenant leur source dans de grandes chaînes montagneuses. Les formations arbustives de Saules sont aussi un élément des successions riveraines planitiaires et collinéennes dans tous les grands biomes, constituant souvent la ceinture bordant de plus près le cours d’eau. Les saulaies arborescentes plus hautes représentent souvent la ceinture suivante, plus à l’intérieur des terres, dans les successions riveraines des forêts planitiaires des régions némorale occidentale, némorale orientale et chaude à tempérée humide. Elles constituent aussi une partie importante des systèmes riverains moins diversifiés des zones steppique, méditerranéenne et désertique froide. Végétation de l’alliance du Salicion albae, espèces Salix alba, Salix fragilis, Populus alba, Populus nigra, Populus canescens, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Phalaroides arundinaceaet Urtica dioica. Les espèces exotiques envahissantes Solidago canadensis, Aster novi-belgii, Aster novi-anglii, Impatiens glandulifera peuvent leur porter atteinte.
• G1.111 SAULAIES À SALIX ALBA MÉDIO-EUROPÉENNES
Galeries arborescentes de grands Salix alba, Salix fragilis et Salix x rubens, avec, à l’est, Populus nigra, développées sur des sols soumis à un régime régulier d’inondation le long des rivières planitiaires, collinéennes ou submontagnardes d’Eurasie occidentale némorale, dont celles des îles Britanniques, de l’Europe occidentale némorale, s’étendant au sud jusqu’en Ibérie eurosibérienne, d’Europe centrale, à l’intérieur de l’aire de répartition des forêts caducifoliées médio-européennes, illyriennes, daces et gétiques. Elles s’étendent au nord jusqu’aux pays baltes et au sud jusqu’aux cours inférieurs et moyens des rivières de la périphérie alpine, dinarique septentrionale et carpatique, d’Europe orientale dans le bassin supérieur du système du Dniepr, en particulier dans les bassins du Prypiat, de la Bérézina, du Dniepr, du Desna, le bassin supérieur du Don et du Khoper, le bassin supérieur du système de la Volga, en particulier les bassins de l’Oka, la Tana, la Volga, la Kama, la Bielaïa.
G1.1111 Saulaies à Saule blanc ouest-européennes
Galeries arborescentes de Salix alba, Salix fragilis et Salix x rubens, bordant les rivières planitiaires, collinéennes ou submontagnardes d’Europe moyenne atlantique et subatlantique, en dehors de l’aire principale d’indigénat de Populus nigra, qui peut cependant y être sporadiquement présent, ou y être naturalisé.
• G1.112 FORÊTS GALERIES MÉDITERRANÉENNES À GRANDS SALIX
Formations de Saules arborescents bordant les cours d’eau des régions méditerranéennes d’Eurasie occidentale, à ceinture ou faciès dominé par le Saule avec Peuplier, Frêne et Orme.
G1.1121 Forêts galeries méditerranéennes à Saule blanc
Forêts riveraines du bassin méditerranéen dominées par Salix alba, Salix fragilis ou par des espèces apparentées.
G1.11212 Forêts galeries euméditerranéennes à Saule blanc et à Saule fragile
Faciès des forêts riveraines méditerranéennes à Peupliers, Frênes et Ormes dominés par Salix alba, Salix fragilis ou Salix x rubens. Elles sont constituées le long des rivières de plaine Ibérique, du sud de la France, de l’Italie, de la Dalmatie, de l’Albanie, de l’ex-République Yougoslave de Macédoine, de la Grèce, des îles méditerranéennes, de Chypre et de la région méditerranéenne d’Asie Mineure. Le cortège associé ne diffère pas de celui des faciès à Peupliers ou à Frênes dominants.
G1.1122 Bois riverains à Saule à feuilles d’olivier et Saule cendré
Bois de Saules arborescents, physionomiquement dominés par Salix atrocinerea ou Salix cinerea, se formant, dans les étages thermo-, méso- ou supraméditerranéens sur les rives des cours d’eaux lents. Des bois semblables occupent des dépressions marécageuses (unité F9.2).
G1.12 FORÊTS GALERIES RIVERAINES BORÉO-ALPINES CB : 44.2
Galeries et cordons riverains, des bords des cours d’eau, des lacs et des bords de mer, d’Aulnes, de Bouleaux ou de Pins des zones boréale, boréonémorale et boréosteppique, des hautes montagnes de la zone némorale et de leur zone d’influence piémontaine, dominés par Alnus incana le long des rivières montagnardes et submontagnardes des Alpes, des Carpates, du nord des Apennins, des Dinarides, de la chaîne balkanique, des Rhodopes et des régions avoisinantes. Ils sont dominés par Alnus incana ou Alnus glutinosa en Fennoscandie boréale et en Europe nord-orientale et par Betula pendula ou Pinus sylvestris en Sibérie occidentale. Dans la strate herbacée, les espèces nitrophiles et hygrophiles dominent, comme Aegopodium podagraria, Chaerophyllum hirsutum, Petasites hybridus, Crepis paludosa et Caltha palustris ssp. laeta

• G1.121 FORÊTS GALERIES MONTAGNARDES À ALNUS INCANA
Formations dominées par Alnus incana bordant les cours d’eau des régions montagnardes des Alpes, des Carpates, des Dinarides, de la chaîne balkanique, des Rhodopes, des Apennins et du quadrilatère de Bohême.

G1.1211 Forêts galeries alpiennes à Aulne blanc
Formations d’Alnus incana des parties supérieures des vallées alpiennes, particulièrement intra-alpines, avec des stations excentrées aux Dinarides, remplaçant, colonisant ou bordant les fourrés pionniers de Saules du Salicion eleagni(unité F9.11).

• G1.122 FORÊTS GALERIES SUBMONTAGNARDES À ALNUS INCANA
Formations d’Aulnes du cours moyen des rivières coulant des Alpes, en particulier des systèmes danubien, rhénan et rhodanien.

G1.13 FORÊTS GALERIES MÉRIDIONALES À ALNUS ET BETULA CB : 44.5
Formations riveraines d’Alnus glutinosa, localement d’Alnus cordata ou Betula spp. du bassin méditerranéen et de l’ouest de la péninsule Ibérique, souvent avec Fraxinus angustifolia et Osmunda regalis.

• G1.131 FORÊTS GALERIES MÉRIDIONALES À ALNUS GLUTINOSA
Formations riveraines multistrates dominées par Alnus glutinosa des étages méso- et supraméditerranéens de la péninsule Ibérique, des Cévennes, des péninsules italienne et hellénique.

G1.1313 Forêts galeries ouest-méditerranéennes à Aulne et Aulne-Frêne
Galeries riveraines d’Alnus glutinosa du sud de la France continentale, de l’Italie péninsulaire méditerranéenne et subméditerranéenne, de la Corse méditerranéenne, de la Sardaigne, souvent avec Fraxinus angustifolia.

• G1.133 FORÊTS GALERIES CORSES À ALNUS CORDATA ET ALNUS GLUTINOSA
Galeries d’Aulnes riveraines collinéennes et montagnardes de Corse, dominées par Alnus cordata et Alnus glutinosa. Forêts riveraines mixtes, parfois à structure complexe et riches en espèces, des plaines inondables et des galeries forestières, le long des cours d’eau à débit lent ou rapide des zones némorales, boréonémorales, steppiques et subméditerranéennes. Galeries boisées avec Acer, Fraxinus, Prunus ou Ulmus, associés aux espèces mentionnées pour l’unité G1.1. Bois des plaines inondables caractérisés par un mélange d’essences des genres Alnus, Fraxinus, Populus, Quercus, Ulmus, Salix.

G1.2 FORÊTS RIVERAINES MIXTES DES PLAINES INONDABLES ET FORÊTS GALERIES MIXTES
Forêts riveraines mixtes, parfois à structure complexe et riches en espèces, des plaines inondables et des galeries forestières, le long des cours d’eau à débit lent ou rapide des zones némorales, boréonémorales, steppiques et subméditerranéennes. Galeries boisées avec Acer, Fraxinus, Prunus ou Ulmus, associés aux espèces mentionnées pour l’unité G1.1. Bois des plaines inondables caractérisés par un mélange d’essences des genres Alnus, Fraxinus, Populus, Quercus, Ulmus, Salix.

G1.21 FORÊTS RIVERAINES À FRAXINUS ET ALNUS, SUR SOLS INONDÉS PAR LES CRUES MAIS DRAINÉS AUX BASSES EAUX CB : 44.3
Forêts riveraines de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa, parfois d’Alnus incana, des cours d’eau planitiaires et collinéens d’Europe moyenne et du nord de la péninsule Ibérique, se formant sur des sols périodiquement inondés par les crues annuelles, mais bien drainés et aérés aux basses eaux. Elles se distinguent des aulnaies marécageuses des unités G1.41 et G1.52 par la forte représentation dans les strates inférieures d’espèces forestières incapables de prospérer sur des sols constamment gorgés d’eau.

• G1.211 BOIS DES RUISSEAUX ET SOURCES À FRAXINUS ET ALNUS
Formations de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa des sources et des petits ruisseaux d’Europe moyenne atlantique, subatlantique et subcontinentale, généralement dominées par le Frêne, avec Carex remota, Carex pendula, Carex strigosa, Equisetum telmateia, Rumex sanguineus, Lysimachia nemorum, Cardamine amara, Chrysosplenium oppositifolium, Chrysosplenium alternifolium, Impatiens noli-tangere, Ribes rubrum.

G1.2111 Aulnaies-frênaies à Laîches
Formations de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa d’Europe moyenne subatlantique et subcontinentale, réparties en Europe occidentale, en Europe septentrionale, centrale et orientale, s’étendant au sud en Europe centrale jusqu’aux limites des zones du Fagion sylvaticum, du Fagion illyricumet du Carpinion illyricum, avec une abondance de Carex remota, Carex strigosa, Carex pendula, Carex sylvatica.

G1.2112 Aulnaies-frênaies fontinales
Bois de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa d’Europe moyenne atlantique, subatlantique et subcontinentale, sur sols plus mouillés, avec Cardamine amara et Chrysosplenium spp., et souvent Impatiens noli-tangere.

G1.2113 Aulnaies-frênaies à Cirse maraîcher
Bois de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa d’Europe moyenne atlantique, subatlantique et subcontinentale, avec, particulièrement dans les zones subatlantiques, un sous-étage de plantes herbacées de grande taille, dont le grand Cirsium oleraceum, Eupatorium cannabinum et, généralement, Carex acutiformis ; ils constituent une transition vers l’unité G1.2132.

G1.2114 Aulnaies-frênaies des bords des sources
Bois de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa d’Europe moyenne subatlantique et subcontinentale, des pentes des dépressions suintantes et des sols tourbeux humides, avec Ribes rubrum.

G1.2115 Aulnaies-frênaies à Grande prêle
Bois de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa des substrats calcaires inondés adjacents aux ruisseaux et aux sources de Grande Bretagne et d’Europe moyenne, caractérisés par une abondante strate herbacée dominée par Equisetum telmateia et riche en mousses.

• G1.212 BOIS DES RIVIÈRES À DÉBIT RAPIDE À FRAXINUS ET ALNUS
Forêts galeries d’Aulne ou d’Aulne-Frêne des bords de rivières rapides et des gros ruisseaux, remplaçant les galeries périalpines d’Alnus incana dans les collines médio-européennes, hors de l’influence directe des rivières alpines, s’étendant au nord jusqu’au Danemark et au sud de la Suède.

G1.2121 Aulnaies-frênaies des ruisseaux collinéens
Forêts galeries d’Aulne ou d’Aulne-Frêne des bords des rivières rapides non-alpines et des gros ruisseaux des régions collinéennes et planitiaires de l’Europe occidentale, septentrionale et centrale.

G1.21211 Aulnaies-frênaies à Stellaire
Forêts galeries d’Aulne ou d’Aulne-Frêne des bords des rivières et gros ruisseaux non-alpins à débit rapide d’Europe occidentale, centrale et nord-occidentale. Elles sont généralement co-dominées par Alnus glutinosa, Fraxinus excelsioret Acer pseudoplatanus, accompagnés par Acer platanoides, Ulmus glabra, Ulmus laevis. Prunus padus est fréquent en sous-strate. La strate arbustive comprend Ribes rubrum, Ribes uva-crispa, Corylus avellana et la strate herbacée comprend Stellaria nemorum, Impatiens noli-tangere, Aconitum vulparia, Allium ursinum, Geum rivale, Athyrium filix-femina, Dryopteris carthusiana, Matteuccia struthiopteris, Ranunculus platanifolius, Urtica dioica, Ranunculus ficaria, Primula elatior, Lamium galeobdolon ou Filipendula ulmaria, Luzula sylvatica. La galerie peut être incluse dans d’autres forêts ou réduite à un étroit cordon d’Aulnes le long des rivières traversant des prairies.

• G1.213 AULNAIES-FRÊNAIES DES RIVIÈRES À DÉBIT LENT
Bois de Fraxinus excelsioret d’Alnus glutinosa des vallées des rivières à débit lent et uniforme des plaines d’Europe orientale, centrale, et, localement, occidentale, avec un sous-étage riche formé de grandes herbes et de buissons.

G1.2131 Bois des rivières à débit lent des plaines inondables d’Europe centrale
Bois riverains et des plaines inondables des vallées des rivières planitiaires d’Europe centrale, souvent petites, à débit lent et uniforme, généralement dominées par Fraxinus excelsioret/ou Alnus glutinosa, parfois accompagnés de Picea abies, Quercus robur, Fagus sylvatica, avec un riche sous-étage d’herbes hautes et d’arbustes. Ils peuvent s’étendre loin dans la plaine inondable, s’enrichissant progressivement en Quercus roburet en espèces du Carpinion à mesure qu’ils s’éloignent du cours d’eau ou des terrains les plus bas.

G1.21311 Aulnaies-frênaies d’Europe centrale des rivières à débit lent
Forêts d’Alnus glutinosa et de Fraxinus excelsiordes grandes vallées des rivières planitiaires d’Europe centrale à débit lent et uniforme, s’étendant au sud jusqu’en Illyrie, souvent étendues et susceptibles d’occuper les plaines inondables bien au-delà des galeries riveraines, s’enrichissant progressivement vers l’extérieur en Quercus robur et en espèces du Carpinion. Le sous-étage comprend, outre Prunus padus, Humulus lupulus, Rubus idaeus, Rubus caesius, Ribes nigrum, Ribes rubrum, Sambucus nigra, Aegopodium podagraria, Peucedanum palustre, Glyceria maxima, Iris pseudacorus, Carex acutiformis, Carex riparia, Phalaris arundinacea, Filipendula ulmaria, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre.

G1.2132 Aulnaies-frênaies ouest-européennes à hautes herbes
Bois riverains d’Alnus glutinosa ou de Fraxinus excelsior, Alnus glutinosa et Ulmus sur des sols eutrophes humides ou des terrasses alluviales, levées de terres et zones inondables des cours inférieurs des rivières des régions atlantiques et subatlantiques des îles Britanniques et des régions côtières occidentales du continent 185 européen, avec Salix cinerea et Urtica dioica, souvent riches en hautes herbes, en particulier Cirsium oleraceum, Eupatorium cannabinum, Epilobium hirsutum, Dipsacus pilosus, Symphytum officinale, Aconitum napellus et, parmi les plantes grimpantes, Humulus lupulus, Solanum dulcamara, Calystegia sepium ; Ribes rubrum, Iris pseudacorus, Equisetum telmateia, Equisetum fluviatile sont localement caractéristiques. Les Laîches hautes, notamment Carex acutiformis et Carex paniculata, dominent quelques-unes des communautés les plus humides. Cette unité inclut les sous-communautés typiques des bois britanniques d’Alnus glutinosa-Urtica dioica, ainsi que les sous-communautés moins humides à Sambucus nigra lorsqu’elles sont adjacentes. Les formations de cette unité sont maintenant rares, ayant été remplacées pour la plupart par des plantations de Peupliers.

• G1.214 FORÊTS GALERIES NORD-IBÉRIQUES À ALNUS
Bois riverains d’Aulnes ou de Frênes et d’Aulnes des cours d’eau collinéens et montagnards du nord de la péninsule Ibérique, soumis à une forte influence médio-européenne, marquée en particulier par la présence de Fraxinus excelsior(et non de F. angustifolia). Ils sont caractéristiques des cours d’eau originaires des Pyrénées, de la cordillère Cantabrique, des montagnes du nord de la Galice et des chaînes de Catalogne. La canopée peut renfermer Ulmus glabra, Quercus robur et de grands Saules. Le sous-bois comprend Sambucus nigra, Corylus avellana, Cornus sanguinea, Rubus caesius, Carex pendula, Carex remota, Festuca gigantea, Bromus ramosus, Lathraea clandestina, Circaea lutetiana, Hypericum androsaemum, Solanum dulcamara,Valeriana pyrenaica, Lysimachia nemorum, Saxifraga hirsuta, Galanthus nivalis, Athyrium filix-femina, Dryopteris dilatata, Osmunda regalis, Equisetum telmateia.

G1.2142 Forêts galeries pyrénéo-cantabriques à Aulne
Galeries d’ Alnus glutinosa de l’est de la zone cantabrique et des Pyrénées occidentales.

G1.2143 Forêts galeries pyrénéo-catalanes à AulnePyreneo-Catalonian alder galleries Galeries d’Alnus glutinosa des Pyrénées orientales et de la Catalogne.

G1.22 FORETS MIXTES DE QUERCUS-ULMUS-FRAXINUSDES GRANDS FLEUVES CB : 44.4
Diverses forêts riveraines des cours moyens des grands fleuves, inondées seulement lors des grandes crues. Arbres à bois dur avec Fraxinus, Ulmus ou Quercus spp. dominants, avec un faciès herbacé très caractéristique au printemps.

• G1.221 GRANDES FORÊTS ALLUVIALES MÉDIO-EUROPÉENNES
Forêts riveraines à très haute diversité spécifique de Chênes, Frênes, Ormes, Tilleuls, Érables, Aulnes, Peupliers, Pruniers, Pommiers, Saules. Bien développées, très hautes et multistrates, elles se trouvent le long des cours moyens et inférieurs des grands systèmes fluviaux médio-européens, en particulier le Rhin, le Danube, l’Emst, l’Elbe, la Saale, le Weser, l’Oder, la Loire, et le système Rhône-Saône. Cette structure très complexe est formée de huit strates regroupant jusqu’à une cinquantaine d’espèces d’arbres et d’arbustes. La strate arborescente supérieure renferme Quercus robur, Fraxinus excelsior, Ulmus minor, Ulmus laevis, Ulmus glabra, Populus alba, Populus tremula, Populus canescens, Populus nigra, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Salix alba, Alnus glutinosa, Prunus avium. La strate arborescente inférieure Malus sylvestris, Tilia cordata et la strate sous-arborescente arbustive Alnus incana, Prunus padus et Crataegus monogyna. Les strates arbustives haute et basse sont très variées et les lianes nombreuses, parmi lesquelles Clematis vitalba, Tamus communis, Humulus lupulus, Hedera helix et Vitis vinifera ssp. sylvestris. Il s’agit des écosystèmes les plus diversifiés, structuralement, floristiquement et faunistiquement, de tous les écosystèmes européens, et se rapprochant le plus, de ce point de vue, des communautés tropicales et des forêts tempérées chaudes du Pléistocène. Les grandes forêts fluviales d’Europe sont réduites à quelques exemples hautement vulnérables, situées pour la plupart à l’intérieur des réseaux hydrographiques du Rhin, du Danube et de l’Elbe.

• G1.222 FORÊTS ALLUVIALES MÉDIO-EUROPÉENNES RÉSIDUELLES
Fragments des forêts de Chênes, d’Ormes et de Frênes des grands réseaux hydrographiques médio-européens, très modifiées et avec une diversité d’espèces très appauvrie.Mediterranean riparian woodlandForêts alluviales et forêts galeries de la région méditerranéenne. Une seule espèce, un petit nombre d’espèces, ou un grand nombre d’espèces différentes, dont Fraxinus, Liquidambar, Platanus, Populus, Salix, Ulmus, peuvent prédominer. Sont exclues les saulaies méditerranéennes (G1.1) et la végétation arbustive riveraine (F9.3).

G1.3 FORÊTS RIVERAINES MÉDITERRANÉENNES
Forêts alluviales et forêts galeries de la région méditerranéenne. Une seule espèce, un petit nombre d’espèces, ou un grand nombre d’espèces différentes, dont Fraxinus, Liquidambar, Platanus, Populus, Salix, Ulmus, peuvent prédominer. Sont exclues les saulaies méditerranéennes (G1.1) et la végétation arbustive riveraine (F9.3).

G1.31 FORÊTS RIVERAINES MÉDITERRANÉENNES À PEUPLIERS CB : 44.61
Forêts riveraines méditerranéennes multistrates des sols riches en bases soumises à des inondations saisonnières prolongées avec un drainage lent. Elles se composent de Populus alba, Populus nigra, Fraxinus angustifolia, Ulmus minor, Salix alba, Salix spp., Alnus spp., de lianes et souvent d’espèces des Quercetalia ilicis. Ces forêts sont réparties dans les régions méditerranéennes de la péninsule Ibérique, du sud de la France, de la péninsule italienne, des grandes îles tyrrhéniennes, de la péninsule hellénique, du sud de la péninsule des Balkans, d’Afrique du nord, et de leurs zones de transition vers les zones climatiques adjacentes. Les formations physionomiquement dominées par la haute stature de Populus albaet/ou Populus nigra font partie de cette unité. Les Peupliers peuvent néanmoins être absents ou peu nombreux dans certaines associations, qui sont alors dominées par Fraxinus angustifolia, Ulmus minoret/ou Salix spp. Ces formations sont répertoriées sous G1.1121 ou G1.33. Les forêts de Peupliers forment habituellement la ceinture de végétation ligneuse haute la plus proche du cours d’eau dans les caténas riveraines.

• G1.312 FORÊTS GALERIES PROVENÇO-LANGUEDOCIENNES À PEUPLIERS
Galeries forestières riveraines bordant les cours d’eau et les autres plans d’eau de la Provence et du Languedoc, en particulier les rivières de la périphérie méditerranéenne des Pyrénées, les rivières languedociennes drainant les Causses et le Massif central méridional, les réseaux du Rhône et de la Durance, spécialement la Camargue, le Verdon, le Var. Ces forêts galeries se composent de Populus alba, Populus nigra, Ulmus minor, Fraxinus angustifolia(accompagné localement par Fraxinus excelsior), Acer negundo, Acer campestre, Acer platanoides, Celtis australis, Quercus pubescens, Alnus glutinosa, et d’un sous-étage comprenant Cornus sanguinea, Rubus caesius, Sambucus nigra, Vitis vinifera ssp. sylvestris, Bryonia cretica, Humulus lupulus, Rubia peregrina, Solanum dulcamara, Alliaria petiolata, Cucubalus baccifer, Saponaria officinalis, Iris foetidissima, Arum italicum, Brachypodium sylvaticum, Carex pendula. Celtis australispeut localement former un faciès (par exemple dans l’Estérel).

G1.32 ORMAIES RIVERAINES MÉDITERRANÉENNES CB : 44.62
Bois dominés par les Ormes, se formant habituellement à la frange extérieure, plus sèche en régime méditerranéen, des galeries riveraines ou lacustres, sur des sols eutrophes. Ils sont constitués d’Ulmus minor ou, en Méditerranée orientale et dans les îles maltaises, d’Ulmus canescens. Populus alba et Fraxinus angustifolia font souvent partie de la strate arborée et Arum italicum, Ranunculus ficaria, Acanthus mollis, Brachypodium sylvaticum, Elymus caninus, Rubus ulmifolius sont caractéristiques du sous-bois. Denses et sombres dans leur forme naturelle, ces forêts ont été extrêmement réduites et dégradées par les activités humaines. Les exemples les plus caractéristiques qui subsistent sont probablement ceux de la péninsule Ibérique, bien que des fragments soient encore signalés en France, en Italie, dans les îles maltaises, en Grèce, en Asie Mineure et en Afrique du nord.

G1.33 FRÊNAIES RIVERAINES MÉDITERRANÉENNES CB: 44.63
Galeries riveraines des régions méditerranéennes de la péninsule Ibérique, du sud de la France, de la péninsule italienne, des grandes îles tyrrhéniennes, de la péninsule hellénique, d’Afrique du nord méditerranéenne et de leurs zones de transition vers des zones climatiques adjacentes. Elles sont dominées par de grands Fraxinus angustifolia, et sont surtout caractéristiques des sols moins eutrophes que les galeries d’Ormes et de Peupliers, en stations plus sèches, avec des périodes d’inondation plus courtes, que celles occupées par les bois de Peupliers.

• G1.334 FORÊTS GALERIES TYRRHÉNIENNES À FRÊNE ET AULNE
Galeries dominées par Fraxinus angustifolia, généralement avec Alnus glutinosa. Du sud de la France, d’Italie centrale et nord tyrrhénienne, de Corse et de Sardaigne.

G1.34 FORÊTS GALERIES RIVERAINES MÉDITERRANÉENNES À OSTRYA CARPINIFOLIA CB : 44.64
Forêts mésohygrophiles des Alpes sud-occidentales, confinées aux bords de petits cours d’eau dans des ravins profonds et, parfois, dans des vallées plus larges. Elles sont dominées par Ostrya carpinifolia, accompagné d’Ulmus minor, Populus alba, Salix elaeagnos, Alnus glutinosa, Fraxinus ornus, Acer campestre, Acer opalus, Quercus pubescens, Tilia cordata, Ulmus minor, Cornus sanguinea, Ligustrum vulgare, Laurus nobilis, Tamus communis, Hedera helix, Viola reichenbachiana, Euphorbia dulcis, Brachypodium sylvaticum, Melica uniflora, Carex pendula, Carex digitata et du rare Carex grioletii. Boisements de feuillus marécageux ne se trouvant pas sur tourbe acide. Cette unité comprend les bois marécageux d’Alnus, Populus et Quercus. Sont exclus les fourrés marécageux à Salix, avec des Saules arbustifs comme Salix aurita, Salix cinerea, Salix pentandra (F9.2).

G1.4 FORÊTS MARÉCAGEUSES DE FEUILLUS NE SE TROUVANT PAS SUR TOURBE ACIDE
Boisements de feuillus marécageux ne se trouvant pas sur tourbe acide. Cette unité comprend les bois marécageux d’Alnus, Populus et Quercus. Sont exclus les fourrés marécageux à Salix, avec des Saules arbustifs comme Salix aurita, Salix cinerea, Salix pentandra (F9.2)

G1.41 AULNAIES MARÉCAGEUSES NE SE TROUVANT PAS SUR TOURBE ACIDE CB : 44.91
Bois et fourrés marécageux, à Alnus glutinosa dominant, généralement avec des Saules arbustifs dans le sous-étage ou avec d’autres arbustes, par exemple Frangula alnus.

• G1.411 AULNAIES MARÉCAGEUSES MÉSO-EUTROPHES
Bois marécageux mésotrophes et méso-eutrophes à Alnus glutinosa. Ils se trouvent dans des dépressions marécageuses des régions némorale et sub-boréale d’Europe moyenne et de Sibérie occidentale, et sont formés par Alnus glutinosa, accompagné de Carex elongata, Thelypteris palustris, Dryopteris cristata, Osmunda regalis, Solanum dulcamara, Calystegia sepium, Ribes nigrum, Calamagrostis canescenset souvent, dans les variantes acidoclines, de Betula pubescens. La constance de Carex elongata est caractéristique sur le continent, moins en Grande-Bretagne. Degrandes Laîches, comme Carex paniculata, Carex acutiformis, Carex elata, dominent souvent la strate herbacée dans les stations les plus humides.

G1.4111 Aulnaies atlantiques à Laîches en grands touradons
Bois d’Aulnes eutrophes et mésotrophes de l’Europe atlantique, répartis dans les îles Britanniques, dans l’ouest de la France, localement en Allemagne nord-occidentale. Ces bois sont pauvres en Carex elongata, et abritent, en particulier, Oenanthe crocata, Osmunda regalis, Carex laevigata, Scutellaria minor. Cette unité comprend toutes les aulnaies marécageuses méso-eutrophes des îles Britanniques et de l’ouest de la France, ainsi que les bois moins eutrophes de la zone de transition entre l’aire de répartition principale de cette unité et celle, plus continentale, de l’unité G1.4112.

G1.4112 Aulnaies marécageuses à Laîche allongée
Bois marécageux mésotrophes et méso-eutrophes à Alnus glutinosa des régions subatlantiques et subcontinentales du continent européen, caractérisées, en particulier, par la présence constante de Carex elongata.

• G1.412 AULNAIES MARÉCAGEUSES OLIGOTROPHES
Bois oligotrophes ou méso-oligotrophes, acidoclines, dominées par Alnus glutinosa, des bas-marais et des berges mal drainées des ruisseaux ou des petites rivières d’Europe occidentale, caractéristiques surtout des régions siliceuses et des climats atlantiques, et s’étendant au sud jusqu’en Galice. Betula pubescenset Frangula alnus accompagnent souvent les Aulnes. La strate du sol est généralement riche en Sphagnum spp. et comprend Carex laevigata, Equisetum sylvaticum et beaucoup de fougères, dont Oreopteris limbosperma, Blechnum spicant, Athyrium filix-femina et Dryopteris carthusiana. Forêts de feuillus développées sur tourbe acide humide, dominées par Betula pubescens ou rarement par Alnus glutinosa, parfois avec un mélange de conifères ou d’espèces de Salix arbustives. Les espèces du genre Sphagnum sont généralement prédominantes dans la végétation au sol.

G1.5 FORÊTS MARÉCAGEUSES DE FEUILLUS SUR TOURBE ACIDE
Forêts de feuillus développées sur tourbe acide humide, dominées par Betula pubescens ou rarement par Alnus glutinosa, parfois avec un mélange de conifères ou d’espèces de Salix arbustives. Les espèces du genre Sphagnum sont généralement prédominantes dans la végétation au sol.

G1.51 BOULAIES À SPHAIGNES CB : 44.A1
Forêts de Betula pubescens ou Betula carpatica sur sols tourbeux, humides et très acides, colonisant des tourbières hautes à activité turfigène réduite et des bas-marais acides des zones boréale, sub-boréale et némorale, très localement des zones steppique et steppique boisée. Ces essences ligneuses sont accompagnées des espèces Molinia caerulea, Vacciniumspp., Empetrum nigrum, Trientalis europaea, Eriophorum vaginatum et de nombreuses Sphaignes, notamment Sphagnum fallax, Sphagnum magellanicum, mousses et hépatiques.

• G1.511 BOULAIES À SPHAIGNES ET À LINAIGRETTE
Bois de Betula pubescens ou Betula carpatica riches en Sphaignes des zones boréale et némorale, surtout sub-boréale, du Paléarctique occidental, où prédominent les espèces des tourbières hautes, notamment Eriophorum vaginatumet Vaccinium oxycoccos.

• G1.512 BOULAIES À SPHAIGNES ET À LAÎCHES
Bois de Betula pubescens ou Betula carpatica riches en Sphaignes, des zones boréale et némorale du Paléarctique occidental, dans lesquels Molinia caerulea est accompagnée par un cortège d’espèces caractéristiques des bas-marais acides, en particulier Carex rostrata, Carex nigra, Carex echinata, Juncus acutiflorus, Agrostis canina, Narthecium ossifragum, Calamagrostis canescens et par des arbrisseaux éricoïdes, en particulier Vaccinium uliginosum. Suivant le niveau d’eau, le régime d’inondation, l’historique de la colonisation ligneuse et la nature du stade initial, le sous-étage peut être dominée par Molinia caerulea, par des Laîches Carex spp., par des Joncs Juncus spp., par Scirpus cespitosus ou par des arbustes éricoïdes, composant plusieurs habitats distincts. Des conifères, surtout Picea abies, peuvent faire partie de la canopée des communautés boréales, némorales nord-orientales, sub-boréales hercyniennes et préalpines. Pinus sylvestris a ses formations relictes les plus occidentales dans les stations nord-occidentales de cette unité. Les formations fennoscandiennes comptent un certain nombre d’espèces septentrionales, en particulier Calamagrostis purpurea, Cornus suecica, Empetrum spp., Rubus chamaemorus.

• G1.513 BOULAIES MARÉCAGEUSES MÉSO-ACIDOPHILES
Bois de Betula pubescens ou Betula carpatica riches en Sphaignes des zones boréale et némorale du Paléarctique occidental, dans lesquels la présence d’espèces caractéristiques de sols minéraux subhumides indique une transition vers les boulaies et chênaies acidophiles. Salix cinerea, Alnus glutinosa, Lysimachia vulgaris, Luzula sylvatica, Oxalis acetosella, Deschampsia flexuosa peuvent être dominants, à côté de Molinia caerulea. Des conifères, surtout Picea abies, peuvent faire partie de la canopée des communautés boréales et sub-boréales.

G1.52 AULNAIES MARÉCAGEUSES SUR TOURBE ACIDE CB : 44.91
Bois ou fourrés marécageux de la région Paléarctique, dominés par Alnus glutinosa, généralement accompagné de Saules arbustifs dans le sous-étage. Forêts dominées par Fagus sylvatica en Europe occidentale et centrale, et par Fagus orientalis et d’autres espèces du genre Fagus en Europe sud-orientale et dans la région pontique. De nombreuses formations montagnardes sont des forêts mixtes de Hêtre et de Sapin ou de Hêtre, de Sapin et d’Épicea, qui sont répertoriées sous G4.6.

G1.6 HETRAIES CB :41.1
Forêts dominées par Fagus sylvatica en Europe occidentale et centrale, et par Fagus orientalis et d’autres espèces du genre Fagus en Europe sud-orientale et dans la région pontique. De nombreuses formations montagnardes sont des forêts mixtes de Hêtre et de Sapin ou de Hêtre, de Sapin et d’Épicea, qui sont répertoriées sous G4.6.

G1.61 HÊTRAIES ACIDOPHILES MÉDIO-EUROPÉENNES CB : 41.11
Forêts de Fagus sylvatica et, dans les montagnes plus élevées, de Fagus sylvatica et Abies alba ou Fagus sylvatica, Abies alba et Picea abies, développées sur des sols acides du domaine médio-européen du nord et du centre de l’Europe centrale. Ces essences ligneuses sont accompagnées de Luzula luzuloides, Polytrichum formosum et souvent Deschampsia flexuosa, Calamagrostis villosa, Calamagrostis arundinacea, Vaccinium myrtillus, Pteridium aquilinum et d’autres espèces de la sous-alliance du Luzulo-Fagenion.

• G1.611 HÊTRAIES COLLINÉENNES MÉDIO-EUROPÉENNES À LUZULE
Forêts acidophiles de Fagus sylvatica des massifs hercyniens mineurs et de Lorraine, de l’étage collinéen des grands massifs hercyniens occidentaux, du Jura et de la périphérie alpine, des collines subpannoniques occidentales et des collines intra-pannoniennes. Le Hêtre est peu ou pas accompagné de conifères spontanés, et se trouve généralement mélangé avec Quercus petraea ou, dans certains cas Quercus robur, dans la canopée.

G1.6111 Hêtraies collinéennes hercyniennes occidentales à Luzule
Forêts acidophiles de Fagus sylvatica ou de Fagus sylvatica et Quercus petraea, des massifs hercyniens mineurs occidentaux, de Lorraine et de l’étage collinéen des grands massifs hercyniens occidentaux, en particulier de la Forêt Noire, formant un groupe occidental de communautés avec un cortège riche en espèces atlantiques, caractérisé notamment par la présence de Teucrium scorodonia.

G1.6112 Hêtraies collinéennes hercyno-jurassiennes à Luzule
Forêts acidophiles de Fagus sylvatica, ou Fagus sylvatica et Quercus petraea, du Neckar, du Spessart, du Rhône, de la forêt souabo-franconienne, de l’étage collinéen de la forêt thuringienne et du Jura franconien et souabe, formant un ensemble subcontinental de communautés pauvres en espèces atlantiques, caractérisées par la présence fréquente de Poa chaixii.

G1.6113 Hêtraies collinéennes périalpines à Luzule
Forêts acidophiles de Fagus sylvatica, ou Fagus sylvatica et Quercus robur, de l’étage collinéen de la périphérie alpine septentrionale.

• G1.612 HÊTRAIES MONTAGNARDES MÉDIO-EUROPÉENNES À LUZULE
Forêts acidophiles de Fagus sylvatica, Fagus sylvatica et Abies alba ou Fagus sylvatica, Abies alba et Picea abies des étages submontagnard, montagnard et montagnard supérieur des grands massifs hercyniens, des Vosges et de la Forêt Noire au quadrilatère de Bohême, de la forêt thuringienne, du Jura, des Alpes, des Carpates et du plateau bavarois.

G1.6122 Hêtraies montagnardes médio-européennes occidentales à Luzule
Forêts acidophiles de Fagus sylvatica, Fagus sylvatica et Abies alba ou Fagus sylvatica, Abies alba et Picea abies des étages montagnard et montagnard supérieur des Vosges, de la Forêt Noire, de l’Odenwald, du Jura français et suisse. Les essences ligneuses sont accompagnées par des espèces subatlantiques et sont caractérisées, en particulier, par la présence de Digitalis purpurea. Ces forêts sont moins développées et généralement plus modifiées par l’exploitation que celles de l’unité G1.6121.

G1.62 HÊTRAIES ACIDOPHILES ATLANTIQUES CB : 41.12
Forêts de Fagus sylvatica ou Fagus sylvatica et Quercus spp., développées sur des sols acides du domaine atlantique d’Europe occidentale. Elles diffèrent des forêts de l’unité G1.61 notamment par l’absence de Luzula luzuloides et par une plus grande abondance d’Ilex aquifolium. Taxus baccata peut aussi être présent.

• G1.621 HÊTRAIES ACIDOPHILES GERMANO-BALTIQUES
Forêts acidophiles fragmentées et « insularisées » de Fagus sylvaticus des côtes occidentales d’Europe, au Danemark, en Scandinavie méridionale, en Allemagne septentrionale, en Pologne septentrionale et orientale, aux Pays-Bas, dans le centre de la Belgique, en Picardie, en Normandie et dans le sud de l’Angleterre.

• G1.622 HÊTRAIES ACIDOPHILES SUBATLANTIQUES
Forêts de transition du Bassin parisien, du Morvan, de la périphérie du Massif central, des Pyrénées orientales et centrales.

• G1.623 HÊTRAIES ACIDOPHILES ARMORICAINES
Forêts hyper-atlantiques de Bretagne avec une abondance d’épiphytes et un sous-étage de fougères et de buissons sempervirents.

 • G1.624 HÊTRAIES ACIDOPHILES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES
Forêts humides de l’ouest des Pyrénées et de l’est des chaînes cantabriques avec une végétation épiphytique luxuriante.

G1.63 HÊTRAIES NEUTROPHILES MÉDIO-EUROPÉENNES CB : 41.13
Forêts de Fagus sylvatica et, dans les montagnes plus élevées, Fagus sylvatica et Abies alba ou Fagus sylvatica, Abies albaet Picea abies, développées sur des sols neutres ou quasi neutres, avec un humus doux (mull), des domaines médio-européen et atlantique d’Europe occidentale et d’Europe centrale septentrionale et moyenne. Elles sont caractérisées par une forte représentation d’espèces appartenant aux groupes écologiques d’Anemone nemorosa, de Lamium galeobdolon, de Carex pilosa, de Galium odoratum et de Melica uniflora et, en montagne, diverses Dentaria spp., formant une strate herbacée plus riche et plus abondante que dans les forêts des unités G1.61 et G1.62. Végétation de l’alliance du Fagion, sous-alliance de l’Eu-Fagenion.

• G1.631 HÊTRAIES NEUTROPHILES MÉDIO-EUROPÉENNES COLLINÉENNES
Forêts neutroclines ou basiclines de Fagus sylvatica et Fagus sylvatica, Quercus petraea et Quercus robur des collines, basses montagnes et plateaux de l’arc hercynien et de ses régions périphériques, du Jura, de Lorraine, du Bassin parisien, de Bourgogne, du piémont alpin, des Carpates et de quelques stations de la plaine germano-baltique.

G1.6311 Hêtraies médio-européennes à Orge des bois
Forêts subhumides de Fagus sylvatica développées sur roche-mère calcaire avec des sols à rendzines caillouteux, neutres ou faiblement acides, ou d’autres sols similaires, parfois à humus carbonaté. Le Hêtre est accompagné par Galium odoratum, Melica uniflora, Mercurialis perennis, Lathyrus vernus, Asarum europaeum, Hordelymus europaeus, Epipactis helleborine, Epipactis leptochila, Neottia nidus-avis, Circaea lutetiana, Viola reichenbachiana. Ces forêts sont réparties localement dans les collines, les basses montagnes et sur les plateaux de l’arc hercynien et de ses régions périphériques, de l’Ardenne-Eifel à la Moravie, s’étendant au nord jusqu’au Danemark et dans le sud de la Suède, dans toute la chaîne du Jura, en Lorraine et dans l’est du Bassin parisien, en Bourgogne, dans le piémont alpin de Bavière, dans les Alpes calcaires du Vorarlberg, dans le Wienerwald. Elles comprennent les hêtraies d’Europe centrale à Mercurialis perennis, ainsi que des formations occasionnelles exceptionnellement riches en espèces géophytes vernales, parfois connues sous le nom de hêtraies à Ail des ours.

G1.6312 Hêtraies médio-européennes à Aspérule et Mélique
Forêts de Fagus sylvatica d’Europe occidentale et centrale subatlantique, s’étendant au nord jusqu’au Danemark et la Pologne, en passant au sud de la Norvège et de la Suède. Ces forêts sont développées sur un horizon plus ou moins profond de loess et limon bruns, et sont moins riches en plantes calciphiles et plus riches en espèces résistantes à la sécheresse et à l’acidité. Melica uniflora (dans les formations septentrionales) et Galium odoratumsont habituellement bien représentées.

• G1.632 HÊTRAIES NEUTROPHILES ATLANTIQUES
Hêtraies et hêtraies-chênaies atlantiques à Hyacinthoides non-scripta, du sud de l’Angleterre, du Boulonnais, de Picardie, des bassins de l’Oise, de la Lys et de l’Escaut.

G1.6321 Hêtraies à Jacinthe des bois calciclines
Forêts atlantiques de Fagus sylvatica, Fagus sylvatica-Quercus spp. ou Fagus sylvatica-Fraxinus excelsior développées sur des sols calcaires riches en bases, notamment sur les escarpements calcaires du sud de l’Angleterre (régions boisées à Fagus sylvatica et Mercurialis perennis) et des régions correspondantes de l’ouest de la France.

G1.6322 Hêtraies à Jacinthe des bois neutroclines
Forêts atlantiques de Fagus sylvatica ou Fagus sylvatica et Fraxinus excelsior développées sur des sols bruns neutres ou légèrement acides du sud de l’Angleterre (régions boisées à Fagus sylvatica et Rubus fruticosus) et des régions adjacentes du continent.

 

• G1.633 HÊTRAIES NEUTROPHILES MONTAGNARDES MÉDIO-EUROPÉENNES
Forêts neutrophiles de Fagus sylvatica, Fagus sylvatica et Abies alba, Fagus sylvatica et Picea abies, ou Fagus sylvatica, Abies alba et Picea abies, des étages montagnard et montagnard supérieur du Jura, des Alpes septentrionales et orientales, des Carpates occidentales et des grands massifs hercyniens.

G1.6331 Hêtraies à Dentaires du Jura
Forêts de Fagus sylvatica et d’Abies alba de l’étage montagnard à montagnard supérieur du Jura occidental, avec des extensions dans le Rhin supérieur et dans la périphérie jurassienne de l’extrême sud-ouest du Bade-Württenberg, avec Dentaria bulbifera et Dentaria heptaphylla.

G1.6332 Hêtraies à Dentaires des Alpes occidentales
Forêts de Fagus sylvatica et d’Abies alba de l’étage montagnard et montagnard supérieur des Préalpes nord-occidentales, s’étendant à l’est jusqu’au Vorarlberg, avec Dentaria bulbifera et Dentaria heptaphylla.

G1.6335 Hêtraies à Dentaires des Vosges
Forêts mésotrophes enclavées à Fagus sylvatica-Abies alba des substrats éruptifs basiclines des Vosges, avec Anemone nemorosa, Mercurialis perennis, Prenanthes purpurea, Lonicera nigra, Ribes alpinum, Dentaria enneaphyllos, Galium rotundifolium.

G1.64 HÊTRAIES NEUTROPHILES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES CB : 41.14
Forêts neutrophiles de Fagus sylvatica ou Fagus sylvatica et Abies alba du sud-ouest du Massif central, des Pyrénées, des montagnes cantabriques et, très localement, du domaine ibérique septentrional.

• G1.641 HÊTRAIES PYRÉNÉENNES HYGROPHILES
Hêtraies et hêtraies-sapinières (G4.6) montagnardes humides des Pyrénées occidentales, développées sur sols neutres avec un humus doux (mull), caractérisées par la floraison vernale de Scilla lilio-hyacinthus et Lathraea clandestina, et richement pourvues de fougères en été (Athyrium filix-femina, Gymnocarpium dryopteris, Asplenium scolopendrium, Dryopterisspp., Polystichum spp.) et d’espèces du groupe écologique de Melica uniflora et Galium odoratum. Elles sont localement représentées dans les Pyrénées orientales et les Monts Olositans.

• G1.642 HÊTRAIES PYRÉNÉENNES MÉSOPHILES
Hêtraies neutrophiles mésophiles des Pyrénées, des Monts Olositans et des Monts Catalans septentrionaux. Ces hêtraies sont moins riches en espèces que les précédentes, mais caractérisées par l’abondance de Helleborus viridis ssp. occidentalis.

• G1.643 HÊTRAIES OROCANTABRIQUES SUBHUMIDE
Hêtraies neutrophiles des secteurs montagnards subhumides des montagnes cantabriques et, localement, du domaine ibérique septentrional, avec Carex sylvatica, Galium odoratum, Lathyrus occidentalis, Melica uniflora, Mercurialis perennis, Paris quadrifolia, Scilla lilio-hyacinthus.

• G1.644 HÊTRAIES-SAPINIÈRES HUMIDES DU MASSIF CENTRAL
Hêtraies-sapinières ou hêtraies des sols volcaniques du centre et du sud du Massif central, entre 1100 et 1600 m, avec Galium odoratum, Euphorbia hyberna, Lilium martagon, Scilla lilio-hyacinthus.

G1.65 HÊTRAIES SUBALPINES MÉDIO-EUROPÉENNES CB : 41.15
Bois de Fagus sylvatica, habituellement composés d’arbres bas, à branches basses, avec de nombreux Érables sycomores (Acer pseudoplatanus), et situés près de la limite des arbres. La plupart de ces bois se retrouvent dans des montagnes basses à climat océanique d’Europe occidentale et d’Europe centrale moyenne et septentrionale, notamment les Vosges, la Forêt Noire, le Rhône, le Jura, les Alpes externes, le Massif central, les Pyrénées, les montagnes du quadrilatère de Bohême et, très localement, les Carpates. La strate herbacée est identique à celle des forêts de l’unité G1.63 ou, localement, de l’unité G1.61, avec des éléments des prairies ouvertes adjacentes.

G1.66 HÊTRAIES CALCICOLES MÉDIO-EUROPÉENNES CB : 41.16
Fagus forestsForêts xérothermophiles de Fagus sylvatica, développées sur sols calcaires, souvent superficiels, généralement sur des pentes escarpées, des domaines médio-européen et atlantique d’Europe occidentale (présentes aussi en Grèce). Cesforêts présentent un sous-étage habituellement abondant d’herbacées et d’arbrisseaux, caractérisé par des Laîches (Carex spp.), des Graminées (Sesleria albicans, Brachypodium pinnatum), des Orchidées (Cephalanthera spp., Neottia nidus-avis, Epipactis spp.), de l’alliance du Cephalanthero-Fagenion et des espèces thermophiles, transgressives des Quercetalia pubescenti-petraeae. La strate arbustive comprend plusieurs espèces calcicoles (Ligustrum vulgare, Berberis vulgaris) et Buxus sempervirens peut être dominant.

• G1.661 HÊTRAIES CALCICOLES CENTRE-EUROPÉENNES DES PENTES SÈCHES
Hêtraies médio-européennes à Laîches et Orchidées développées sur des pentes à disponibilité d’eau réduite.

G1.6611 Hêtraies médio-européennes des pentes sèches à Laîches
Hêtraies occupant des pentes calcaires sèches et des régions à faible pluviométrie de l’Europe occidentale subatlantique, s’étendant au sud et à l’ouest jusqu’en Charente et en Normandie, du Jura, des Préalpes nord-occidentales, septentrionales et orientales, de l’arc hercynien et de ses régions adjacentes et des collines ouest-carpatiques. Ces hêtraies sont accompagnées d’une strate arbustive souvent riche, constituée par Sorbus aria, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Rosa arvensis, Lonicera xylosteum, Daphne mezereum, Berberis vulgaris, Acer campestre, Buxus sempervirens, et d’une strate herbacée riche en Laîches, comme Carex digitata, Carex flacca, Carex montana, Carex alba, en graminées, comme Brachypodium sylvaticum, Bromus benekenii, et en Orchidées, comme Neottia nidus-avis, Cephalanthera rubra, Cephalanthera damasonium, Epipactis leptochila, Epipactis microphylla, Epipactis helleborine. L’unité est composée de plusieurs variantes locales très distinctes et significatives pour la conservation du patrimoine naturel

G1.6612 Hêtraies médio-européennes des pentes abruptes à If
Hêtraies des pentes abruptes et fraîches sur sols marneux du Jura, des contreforts des Alpes et des Carpates, dans lesquelles Taxus baccata forme une seconde strate arborescente.

G1.6613 Hêtraies médio-européennes à Seslérie
Hêtraies des pentes sèches de calcaire massif ou de dolomie des étages montagnard, submontagnard, et parfois, collinéen ou planitiaire, des Alpes et Préalpes, du Jura et, localement, de l’arc hercynien, du sud-ouest des Carpates occidentales (massif de Strazov) et de la plaine germano-baltique (Rügen). Ces hêtraies présentent une canopée souvent ouverte formée d’arbres rabougris et une strate herbacée dominée par des touffes de Sesleria caerulea.

G1.67 HÊTRAIES MÉDIO-EUROPÉENNES MÉRIDIONALES CB : 41.17
Forêts de Fagus sylvatica des montagnes ouest-méditerranéennes et du versant méridional des Alpes avec une strate herbacée souvent riche en espèces, composée d’un mélange d’espèces médio-européennes, méditerranéennes et endémiques locales.

• G1.671 HÊTRAIES ACIDOPHILES DES ALPES MÉRIDIONALES ET DES APENNINS
Forêts acidophiles avec Luzula nivea et Luzula pedemontana des Alpes et Préalpes maritimes, ligures, insubriennes et illyro-gardésiennes et des Apennins septentrionaux et centraux.

• G1.672 HÊTRAIES ACIDOPHILES DES PYRÉNÉES ORIENTALES ET DES CÉVENNES
Forêts acidophiles des Pyrénées orientales et des Cévennes, avec Luzula nivea, nettement distinctes des forêts du Scillo-Fagenion par leur strate herbacée appauvrie, et remplaçant les forêts plus atlantiques de l’Ilici-Fagenion.

• G1.673 HÊTRAIES CORSES
Hêtraies de Corse, acidophiles, avec Luzula pedemontana, Galium rotundifoliumet des espèces endémiques insulaires comme Helleborus lividus.

• G1.674 HÊTRAIES NEUTROPHILES ALPINO-APENNINES
Hêtraies montagnardes neutrophiles des Alpes sud-occidentales, des Alpes maritimes, des Alpes ligures, des Préalpes méridionales insubriennes et illyro-gardésiennes et des Apennins septentrionaux et centraux, avec Trochiscanthes nodiflora, Geranium nodosum, Calamintha grandiflora, diverses Dentaria spp.

• G1.675 HÊTRAIES CALCICOLES SUBMÉDITERRANÉENNESSub-Mediterranean calcicolous beech forestsHêtraies thermophiles souvent riches en Buis et Lavande sur les versants calcaires chauds des Préalpes sud-occidentales, de la Haute-Provence, des Alpes maritimes, des Causses, des Pyrénées orientales, des Pyrénées centrales aragonaises.

G1.6751 Hêtraies à Buis
Hêtraies avec une strate inférieure dominée par Buxus sempervirens.

G1.6752 Hêtraies à Androsace
Hêtraies avec une strate arbustive plutôt réduite et une strate herbacée caractérisée par la présence des espèces endémiques strictement alpines sud-occidentales Androsace chaixii et Fritillaria involucrata.

G1.6753 Hêtraies à Lavande
Hêtraies avec Lavandula angustifolia.

G1.6754 Hêtraies de la Sainte-Baume
Hêtraies isolées de la Sainte-Baume dans la région provençale, floristiquement riches, caractérisées par la forte représentation d’un sous-étage sempervirent, le développement des strates végétales et les multiples vagues de floraison. Parmi les espèces accompagnatrices on peut citer Taxus baccata, Ilex aquifolium, Acer opulifolium, Viburnum lantana, Coronilla emerus, Ruscus aculeatus, Mycelis muralis, Lilium martagon, Neottia nidus-avis, Helleborus foetidus, Digitalis lutea.

G1.7 FORÊTS CADUCIFOLIÉES THERMOPHILES CB : 41.7
Forêts ou bois des régions climatiques subméditerranéennes et de l’étage supraméditerranéen, ainsi que des zones steppiques et substeppiques de l’Eurasie occidentale, dominées par des espèces de Quercus caducifoliées ou semi-caducifoliées thermophiles ou par d’autres arbres des régions méridionales, tels que Carpinus orientalis, Castanea sativa ou Ostrya carpinifolia. Les arbres caducifoliés thermophiles peuvent, dans certaines conditions microclimatiques ou édaphiques locales, remplacer les forêts de Chênes sempervirents dans des zones méso-méditerranéennes ou thermoméditerranéennes, et irradier localement vers le nord en Europe centrale et occidentale.

G1.71 CHÊNAIES À QUERCUS PUBESCENS OCCIDENTALES ET COMMUNAUTÉS APPARENTÉES CB : 41.71
Forêts et bois de Quercus pubescens de la zone supraméditerranéenne française, de l’ouest de l’arc alpin et du nord-est de l’Espagne, avec des irradiations jusqu’au sud de l’Allemagne et la Belgique. Forêts basses médio-européennes de Quercus petraea ou de Quercus robur, occupant les expositions chaudes au-delà du domaine de Quercus pubescens et faisant transition avec le Quercion pubescenti-petraea par la présence de Buxus sempervirens ou d’autres plantes calcicoles thermophiles, notamment Limodorum abortivum, Melittis melissophyllum. Dans les Carpates, elles sont représentées par l’alliance du Genisto germanicae-Quercion avec les espèces Avenella flexuosa, Calluna vulgaris, Festuca ovina, Genista spp., Luzula luzuloides.
• G1.711 CHÊNAIES À QUERCUS PUBESCENS OCCIDENTALES
Forêts et bois de Quercus pubescens ssp. pubescensdes régions sub- et supraméditerranéennes françaises, et des stations chaudes dans des régions plus septentrionales d’Europe occidentale.
G1.7111 Chênaies à Quercus pubescens sud-occidentalesSouthwestern
Forêts et bois de Quercus pubescens ssp. pubescensdes régions sub- et supra-méditerranéennes françaises.
G1.7112 Chênaies à Quercus pubescens septentrionales
Forêts et bois de Quercus pubescens ssp. pubescensdes stations chaudes de la zone némorale française, belge, luxembourgeoise et ouest allemande.
• G1.712 CHÊNAIES À QUERCUS PETRAEA ET Q. ROBUR SUBMÉDITERRANÉENNES CB : 41.72
Bois thermophiles continentaux de Quercus petraea ou Quercus robur de Lorraine, de la périphérie des Ardennes, du sud de l’Allemagne, de Pologne, de République Tchèque. Ces bois se trouvent hors de l’aire de dominance de Quercus pubescens seul, mais accompagnés du cortège thermophile calcicole sub-méditerranéen du Quercion pubescenti-petraeae, et comprenant parfois Quercus pubescens ou des hybrides de Quercus pubescens, avec soit Quercus petraea ou Quercus robur.
• G1.713 CHÊNAIES À QUERCUS PALENSIS
Forêts et bois de Quercus pubescens ssp. palensisdes Pyrénées et du nord-est de l’Espagne.
• G1.714 CHÊNAIES À CHÊNE BLANC EUMÉDITERRANÉENNES
Forêts de Quercus pubescens occupant des stations fraîches à l’intérieur de la zone mésoméditerranéenne, généralement sur des ubacs et des sols relativement profonds, accompagnés par Quercus ilex et une végétation associée caractéristique du Quercion ilicis.
G1.72 CHÊNAIES À QUERCUS PUBESCENS CYRNO-SARDES
Bois de Corse et de Sardaigne dominés par Quercus pubescens, parfois accompagné par Quercus virgiliana, Quercus congesta.
G1.7A CHÊNAIES STEPPIQUES
Chênaies xérothermophiles des affinités continentales des zones de steppe boisée de Pannonie et de la région ponto-sarmatique, et leurs irradiations vers des régions ou des sites localement très continentaux situés à l’ouest et au nord de la région ponto-pannonienne. Le substrat est composé de lœss (sols de chernozem). Différentes espèces du genre Quercus prédominent dans la strate arborescente, riche en éléments de végétation steppique continentale et en espèces géophytes de l’Aceri tatarici-Quercion et duPotentillo albae-Quercion, par exemple Carex michelii, Dactylis polygama, Geum urbanum, Lathryrus niger, Polygonatum latifolium, Pulmonaria mollis ssp. mollis, Tanacetum corymbosum, Vincetoxicum hirundinaria, Convallaria majalis, Dictamnus albus, Festuca rupicola et Potentilla alba.
• G1.7A1 CHÊNAIES STEPPIQUES EUROSIBÉRIENNES
Chênaies xérothermophiles des affinités continentales des zones de steppe boisée de Pannonie et de la région ponto-sarmatique, et leurs irradiations vers des régions ou des sites localement très continentaux situés à l’ouest et au nord de la région ponto-pannonienne

G1.7A11 Chênaies à Potentille blanche
Chênaies xérothermophiles d’Europe centrale, de Pannonie et des approches septentrionales à la zone de steppe boisée ponto-sarmatique, avec une flore modérément thermophile et de fortes affinités continentales. Ces bois sont surtout caractéristiques des sols sableux le long des bordures de la steppe orientale et des sols argileux dans les zones boisées septentrionales et occidentales.

G1.7A111 Chênaies à Chêne sessile occidentales à Potentille blanche
Chênaies à Potentille des bassins du Rhin, de l’Elbe, de l’Oder, de la Vistule et du cours supérieur du Danube, comprenant les zones septentrionale et centrale du Bassin de Bohême et le versant sud du massif de Bohême et des Carpates en Moravie, formant les irradiations septentrionales et occidentales du complexe, avec Quercus petraea, Quercus robur, Pinus sylvestris, Sorbus torminalis, Ligustrum vulgare, Lonicera xylosteum, Viburnum lantana, Corylus avellana, Rhamnus catharticus, Prunus spinosa, Juniperus communis, Carpinus betulus, Pyrus communis, Primula veris, Campanula persicifolia, Polygonatum odoratum, Lathyrus niger, Geranium sanguineum, Potentilla alba, Pulmonaria angustifolia, Ranunculus polyanthemos, Serratula tinctoria, Silene nutans, Veronica officinalis, Veronica chamaedrys, Hieracium silvaticum, Carex montana, Brachypodium pinnatum, Anthoxanthum odoratum, Calamagrostis arundinacea.

G1.7B CHÊNAIES À QUERCUS PYRENAICA CB : 41.6
Forêts de la péninsule Ibérique et, localement, du sud-ouest de la France, dominées par Quercus pyrenaica.

• G1.7B5 CHÊNAIES À QUERCUS PYRENAICA FRANÇAISES
Forêts de Quercus pyrenaica du sud-ouest de la France, s’étendant au nord jusqu’en Sologne, où elles constituent des formations relativement étendues sur des sols pauvres, avec Betula pendula, Lonicera periclymenum, Deschampsia flexuosa, Holcus mollis, Molinia caerulea, Teucrium scorodonia.

G1.7C BOISEMENTS THERMOPHILES MIXTES CB : 41.8
Forêts ou bois non alluviaux, caducifoliés ou semi-caducifoliés, des régions de climat subméditerranéen, de l’étage supraméditerranéen et des zones steppiques et substeppiques de l’Eurasie occidentale de l’alliance de l’Ostryo-Carpinion. Ils sont dominés par Ostrya carpinifolia, Carpinus orientalis, Acerspp., Fraxinus spp., Tilia spp. ou Celtis australis. Comme les chênaies thermophiles de l’unité G1.7, ils peuvent, dans certaines conditions microclimatiques ou édaphiques locales, remplacer les forêts de Chênes sempervirents dans les aires mésoméditerranéennes ou thermoméditerranéennes, et irradier loin vers le nord jusque dans les régions médio-européennes ou subatlantiques.

• G1.7C1 BOIS D’OSTRYA CARPINIFOLIA
Forêts ou bois des régions de climat sub-méditerranéen, parfois mésoméditerranéen, et de l’étage supraméditerranéen, dominés par Ostrya carpinifolia.

G1.7C11 Ostryaies mésoméditerranéennes franco-italiennes
Forêts de ravin dominées par Ostrya carpinifolia de la zone mésoméditerranéenne de Quercus ilex des Alpes maritimes et ligures.

G1.7C12 Ostryaies supraméditerranéennes
Bois dominés par Ostrya carpinifolia de la zone supraméditerranéenne des Alpes maritimes et ligures, des versants méditerranéens et adriatiques des Alpes sud-orientales, des Dinarides, des Hellénides, des Apennins et des grandes îles de la Méditerranée centrale.

G1.7C121 Ostryaies supraméditerranéennes des Alpes sud-occidentales
Bois dominés par Ostrya carpinifolia de l’étage supraméditerranéen des Alpes maritimes et liguriennes.

G1.7C125 Ostryaies supraméditerranéennes de Corse
Bois dominés par Ostrya carpinifolia de l’étage supra-méditerranéen de Corse, limités à la partie nord-orientale de l’île.

G1.7C13 Ostryaies montagnardes
Bois dominés par Ostrya carpinifolia des alliances montagnardes Fagion medio-europaeum, Fagion illyricum, Fagion moesiacum, Fagion dacicum, Fagion hellenicum. Ces bois se développent à la limite supérieure de répartition altitudinale des forêts des unités

 • G1.7C4 TILLAIES THERMOPHILES
Bois supra-, sub- ou mésoméditerranéens et des steppes eurosibériennes dominés par Tilia spp. Ce sont pour la plupart des faciès supra-, méso- ou subméditerranéens dominés par Tilia spp. des bois thermophiles des unités

• G1.7C5 BOIS DE CELTIS AUSTRALIS
Bois thermophiles de Celtis australisdominant ou abondant. Les forêts dominées par Celtis australis peuvent avoir été une composante importante des bois méditerranéens, notamment en Afrique du nord, mais elles semblent avoir été détruites presque partout et n’être plus représentées que par des arbres isolés et de petites stations.

• G1.7C6 FRÊNAIES THERMOPHILES
Bois thermophiles non alluviaux, méso-, supra- ou subméditerranéens, situés hors des ravins, dominés par Fraxinus angustifolia ou Fraxinus ornus, souvent mélangés avec Quercus pubescensou Quercus pyrenaica.

• G1.7C8 BOIS MIXTES SUBMÉDITERRANÉENS ET PANNONIENS
Forêts ou bois thermophiles non alluviaux, caducifoliés ou semi-caducifoliés, des régions sub-méditerranéennes ou supra-méditerranéennes du bassin méditerranéen et de la plaine de Pannonie, formés par Tilia spp., Fraxinusspp., Quercus spp., Carpinus spp.,Ostrya carpinifolia, Acerspp., Sorbus spp., Populus spp., Celtis australiset occasionnellement, Fagus spp., dans des combinaisons et avec des dominances variables.

G1.7C81 Bois mixtes subméditerranéens
Bois mixtes de Tilia spp., Fraxinus spp., Quercus spp., Carpinus spp., Ostrya carpinifolia, Sorbus spp., Populus spp. et occasionnellement Fagus spp., des zones méditerranéenne, supraméditerranéenne et subméditerranéenne du Quercion pubescenti-petraeae, de l’Ostryo-Carpinionet du Quercion frainetto.

G1.7D CHÂTAIGNERAIES À CASTANEA SATIVA CB : 41.9
Forêts supraméditerranéennes et subméditerranéennes dominées par Castanea sativa et plantations anciennes avec un sous-étage semi-naturel.

• G1.7D7 CHÂTAIGNERAIES À CASTANEA SATIVACYRNO-SARDESCyrno-Sardinian Castanea sativa forestsForêts dominées par Castanea sativa et plantations naturalisées de Corse et de Sardaigne, où elles peuvent être indigènes et sont assez répandues, notamment dans le massif du San Petrone en Corse et dans le centre-est de la Sardaigne.

• G1.7D8 CHÂTAIGNERAIES À CASTANEA SATIVADU SUD-EST DE LA FRANCE
Forêts dominées par Castanea sativa et plantations naturalisées du sud-est de la France, notamment des Maures, des Cévennes et des Pyrénées orientales, où elles peuvent être en partie indigènes et sont caractéristiques de l’étage supraméditerranéen, avec un cortège de forêts acidophiles du Quercion pubescenti-petraeae.

• G1.7D9 CHÂTAIGNERAIES À CASTANEA SATIVAFRANCO-IBÉRIQUES
Forêts dominées par Castanea sativa et plantations naturalisées de la péninsule Ibérique, de la France sud-occidentale et centrale. Ces forêts sont probablement issues intégralement d’anciennes introductions. Elles sont courantes au nord-ouest de la péninsule Ibérique, en Catalogne, dans les montagnes de la péninsule Ibérique centrale et occidentale, en Andalousie et, principalement en substitution des chênaies médio-européennes atlantiques sud-occidentales, dans le piémont nord-occidental des Pyrénées et dans le sud-ouest de la France. Assez rares dans le reste de la péninsule Ibérique. Forêts de Quercus roburou Quercus petraea sur sols acides, avec une strate herbacée constituée la plupart du temps des groupes écologiques de Deschampsia flexuosa, Vaccinium myrtillus, Pteridium aquilinum, Lonicera periclymenum, Holcus mollis, et de Maianthemum bifolium, Convallaria majalis, Hieracium sabaudum, Hypericum pulchrum, Luzula pilosa, et des mousses Polytrichum formosum et Leucobryum glaucum.

G1.8 BOISEMENTS ACIDOPHILES DOMINÉS PAR QUERCUS
Forêts de Quercus roburou Quercus petraea sur sols acides, avec une strate herbacée constituée la plupart du temps des groupes écologiques de Deschampsia flexuosa, Vaccinium myrtillus, Pteridium aquilinum, Lonicera periclymenum, Holcus mollis, et de Maianthemum bifolium, Convallaria majalis, Hieracium sabaudum, Hypericum pulchrum, Luzula pilosa, et des mousses Polytrichum formosum et Leucobryum glaucum.

G1.81 BOIS ATLANTIQUES DE QUERCUS ROBUR ET BETULA CB : 41.51
Forêts acidiphiles de la plaine de la mer du Nord et de la mer Baltique, composées de Quercus robur, Betula pendula et Betula pubescens, souvent mélangés avec Sorbus aucuparia et Populus tremula, sur des sols très oligotrophes, souvent sableux et podzolisés ou hydromorphes. La strate arbustive peu développée comprend Frangula alnus et la strate herbacée formée par le groupe de Deschampsia flexuosa, comprend toujours Molinia caerulea. Cette dernière strate est souvent envahie par des fougères. Les forêts de ce type sont souvent prédominantes dans la plaine européenne nordique, du Jutland aux Flandres. Elles occupent des enclaves édaphiques plus limitées dans les Ardennes et dans les massifs du Rhin moyen et supérieur, dans le nord-ouest de la France, en Normandie, en Bretagne, dans le Bassin 195 Parisien, dans le Morvan et en Grande Bretagne. A l’est de l’Elbe, dans les plaines baltiques, elles sont représentées, à l’est jusqu’au Mecklembourg, par des formations plus ou moins transitionnelles avec celles de l’unité G4.71

G1.82 HÊTRAIES-CHÊNAIES ACIDOPHILES ATLANTIQUES CB : 41.52
Forêts analogues aux hêtraies de l’Ilici-Fagion mais dominées par Quercus petraea ou Quercus robur, souvent accompagnés par Fagus sylvatica. Elles se distinguent des forêts de l’unité G1.81 notamment par la présence du groupe de Maianthemum bifolium dans la strate herbacée.

• G1.821 CHÊNAIES À CHÊNE SESSILE SUBATLANTIQUES
Forêts acidophiles à Quercus petraea avec Fagus sylvatica des plaines de la mer du Nord et de la Baltique, s’étendant au nord jusqu’au sud de la Scandinavie et à l’est jusqu’en Pologne. Elles apparaissent également en Picardie, en Normandie, dans le Perche, la région parisienne, l’ouest du Morvan, en Argonne et en Moyenne-Belgique.

• G1.822 CHÊNAIES ACIDOPHILES ARMORICAINES
Forêts de Quercus petraea ou Quercus roburde Bretagne, généralement plus riches en épiphytes, en mousses et en arbustes sempervirents que celles de l’unité G1.821, constituant la transition vers l’unité G1.83.

G1.83 CHÊNAIES À QUERCUS PETRAEA ATLANTIQUES CB : 41.53
Bois acidophiles à Quercus petraea des îles Britanniques, avec des arbres bas et à branches basses, riches en fougères, en mousses, en lichens et en arbustes sempervirents; la strate herbacée est formée par le groupe de Deschampsia flexuosa.

G1.84 CHÊNAIES AQUITANO-LIGÉRIENNES SUR PODZOLS CB : 41.54
Forêts de Quercus robur et, sporadiquement de Quercus petraea ou de leurs hybrides, sur podzols, du sud-ouest de la France, avec une strate herbacée constituée par le groupe de Deschampsia flexuosa, avec Molinia caeruleaet Peucedanum gallicum.

G1.85 CHÊNAIES AQUITANO-LIGÉRIENNES SUR SOLS LESSIVÉS OU ACIDES CB : 41.55
Forêts siliceuses thermoclines de Quercus petraea, Quercus robur, Sorbus torminalis, Sorbus domestica, Pyrus communis, Malus acerba, Ilex aquifolium, Mespilus germanica accompagnées d’un sous-bois composé de Ruscus aculeatus, Festuca heterophylla, Pulmonaria longifolia, Melica uniflora et des groupes de Deschampsia flexuosa et Convallaria majalis du Quercion.

G1.86 CHÊNAIES ACIDOPHILES IBÉRO-ATLANTIQUES CB : 41.56
Forêts ou taillis élevés de Quercus roburou Quercus petraea, des Pyrénées et du nord-ouest de la péninsule Ibérique, avec une strate herbacée souvent pauvre en espèces, formée par les groupes de Deschampsia flexuosa et de Hypericum pulchrum, par Ruscus aculeatus et souvent d’espèces variées d’Éricacées comprenant Daboecia cantabrica.

• G1.861 CHÊNAIES ACIDOPHILES PYRÉNÉENNES
Forêts de Quercus petraea des Pyrénées et du nord-ouest de la péninsule Ibérique, souvent avec Tilia platyphyllos, Prunus avium, Quercus robur, Betula pendula, Sorbus torminalis, Castanea sativa et avec Rhamnus frangula, Ilex aquifolium, Mespilus germanica, Corylus avellana, Vaccinium myrtillus, Pteridium aquilinum, Teucrium scorodonia, Melampyrum pratense, Lathyrus montanus, Luzula sylvatica, Luzula forsteri, Deschampsia flexuosa.

G1.87 CHÊNAIES ACIDOPHILES MÉDIO-EUROPÉENNES CB : 41.57
Forêts de Quercus petraea, parfois de Quercus robur ou, un des deux ou les deux ensembles, accompagnés de Fagus sylvatica, ainsi que par un cortège d’espèces acidophiles subatlantiques et subméridionales (par ex. Pinus sylvestris, Carpinus betulus). Ces forêts se développent en Europe centrale et centro-méridionale, sous influence atlantique, à l’extérieur de l’aire de répartition principale des forêts du Quercion. Les chênaies acidophiles des massifs hercyniens occidentaux et de leur périphérie, développées dans des conditions plus atlantiques comme forêts de substitution des hêtraies du Luzulo-Fagion, leur ont été associées en raison d’un contingent d’espèces accompagnatrices subatlantiques partagées et de similitudes physionomiques générales.

• G1.871 CHÊNAIES À LUZULE
Forêts acidiphiles mésophiles, mésoxérophiles ou mésohygrophiles, mésothermophiles de Quercus petraea ou parfois de Quercus robur, d’affinités centre-européennes ou médio-européennes nord-occidentales, généralement avec Luzula luzuloides. Ces forêts sont réparties dans les massifs hercyniens d’Europe occidentale et centrale et leur périphérie, dans la périphérie alpine septentrionale et nord-orientale et dans la périphérie septentrionale et occidentale des Carpates.

G1.8711 Chênaies hercyniennes occidentales à Luzule et Épervière
Forêts acidophiles de Quercus petraea des massifs hercyniens occidentaux et de leur périphérie, développées sur des sols secs peu profonds, sableux ou pierreux, ou forêts de substitution des hêtraies du Luzulo-Fagion, dans les étages collinéen et submontagnard des Vosges, de la Forêt Noire, des collines du Palatinat, des collines du Kraischgau et du Neckar, de l’Odenwald, de la Spessart, des massifs schisteux rhénans, y compris l’Ardenne-Eifel, des collines de Westphalie et de Basse-Saxe méridionale, des collines et plateaux de Lorraine, de Champagne et de Bourgogne, du Morvan oriental. Elles sont accompagnées d’une strate arbustive comprenant Sorbus aucuparia, Frangula alnus, souvent Ilex aquifolium, et d’une strate herbacée comprenant Luzula luzuloides, Teucrium scorodonia, Deschampsia flexuosa, Hieracium sabaudum, Hieracium laevigatum, Hieracium lachenalii, Hieracium silvaticum, Hieracium glaucinum, Hieracium umbellatum, Hypericum pulchrum, Lathyrus linifolius.

• G1.872 CHÊNAIES ACIDOPHILES THERMOPHILES DES CHAÎNES HERCYNIENNES OCCIDENTALES
Bois xérophiles de Quercus petraea occupant des escarpements ensoleillés sur sols secs, superficiels, siliceux, souvent schisteux, du graben du Rhin et des massifs schisteux hercyniens. Forêts ou bois dominés par Betula, Populus tremula ou Sorbus aucuparia. Les bois marécageux (G1.4) et les bois riverains (G1.1) sont exclus de cette unité.

G1.9 BOISEMENTS NON RIVERAINS À BETULA,POPULUS TREMULAOU SORBUS AUCUPARIA
Forêts ou bois dominés par Betula, Populus tremula ou Sorbus aucuparia. Les bois marécageux (G1.4) et les bois riverains (G1.1) sont exclus de cette unité.

G1.91 BOULAIES DES TERRAINS NON MARÉCAGEUX CB : 41.B
Bois et fourrés dominés par Betula pendula, Betula pubescens, leurs alliés, ou d’autres espèces arborescentes du genre Betula, sur des terrains non marécageux. Molinia arundinacea peut dominer.

• G1.911 BOULAIES ATLANTIQUES PLANITIAIRES ET COLLINÉENNES
Formations pionnières et subclimaciques de Betula pendula ou Betula pubescens des plaines de la mer du Nord et de la Baltique, des pentes hercyniennes inférieures, de la périphérie du Bassin parisien, du sud-ouest de la France, du nord-ouest de la péninsule Ibérique, d’Insubrie et d’Illyrie, dans l’aire de répartition des chênaies acidiphiles atlantiques et subatlantiques.

G1.9111 Boulaies humides
Formations généralement composées de Betula pubescens, accompagné de Molinia caerulea et quelquefois Deschampsia flexuosa. Elles sont développées sur des sols podzolisés et hydromorphes, comme faciès de substitution des chênaies-boulaies, ou comme étapes de colonisation des prairies du Molinion ou des landes humides.

G1.91112 Boulaies humides aquitano-ligériennes
Formations méridionales de Betula pendula communes, notamment en Sologne et dans les régions voisines.

G1.9112 Boulaies sèches acidophiles médio-européennes
Formations généralement dominées par Betula pendula, ou, dans les îles Britanniques, par Betula pubescens, accompagnés de Deschampsia flexuosa, Agrostis tenuis, Festuca ovina, Vaccinium myrtillus. Elles se développent notamment sur sables, graviers, moraines et alluvions décalcifiés des plaines et des collines d’Europe némorale moyenne et septentrionale, comme faciès de substitution des chênaies acidophiles (Fago-Quercetum, Blechno-Quercetum petraeae, Luzulo-Quercetum), occasionnellement des chênaies-charmaies (particulièrement des chênaies-charmaies mélangées atlantiques à Jacinthe, Endymio-Carpinetum), ou comme étapes de colonisation des landes sèches et des dunes décalcifiées.

• G1.913 BOULAIES HERCYNIO-ALPINES
Peuplements de Bouleaux des étages montagnard et subalpin des Alpes, des Carpates, des Apennins, des Pyrénées, du Jura, des massifs hercyniens et des montagnes de la péninsule balkanique. Ce sont pour la plupart des formations subclimaciques de stations où les conditions édaphiques et microclimatiques sont anormales.

G1.9131 Boulaies alpines en limite forestière
Peuplements de Bouleaux à la limite des arbres, à répartition locale dans les Alpes.

G1.9132 Forêts de Bouleaux sur blocs
Peuplements de Bouleaux, principalement de Betula pubescens (Betula carpatica, Betula tortuosa), occupant, dans les Alpes, le Jura et les massifs hercyniens, des stations froides sur des éboulis rocheux à la base de falaises et de fronts de moraines, traversées par des courants d’air froid.

G1.9133 Boulaies pyrénéennes
Formations des Pyrénées dominées par les Bouleaux, localement fréquentes à tous les étages de la végétation.

• G1.914 BOULAIES CORSES
Formations à Betula pendula de l’étage montagnard supérieur de Corse, formant tant de vastes ceintures subclimaciques à la limite forestière supérieure sur sols rocheux rapidement érodées, que des communautés de transition dans l’évolution de forêts de Pin laricio ou de Hêtre.

G1.92 BOISEMENTS DE POPULUS TREMULA CB : 41.D
Bois de la région Paléarctique occidentale dominés par Populus tremula.

• G1.921 BOIS À POPULUS TREMULA INTRA-ALPINS
Bois de Populus tremula et Corylus avellana, accompagnés d’une flore xérophile, localisés dans les vallées sèches intra-alpines.

• G1.922 BOIS DE POPULUS TREMULA NÉMORAUX PLANITIAIRES
Formations pionnières et subclimaciques de Populus tremula de plaines et de collines d’Europe némorale, en particulier de la plaine germano-baltique et des pentes inférieures des massifs hercyniens, à l’intérieur de l’aire des chênaies atlantiques et subatlantiques acidophiles, et des grands systèmes alluviaux comme celui du Pô.

• G1.923 PEUPLEMENTS DE POPULUS TREMULA MONTAGNARDS
Formations de Populus tremula de l’étage montagnard des montagnes némorales et méditerranéennes d’Europe, en particulier à l’intérieur de l’étage du Hêtre dans les hautes montagnes méridionales.

• G1.924 PEUPLEMENTS DE POPULUS TREMULA SUBMÉDITERRANÉENS
Formations de Populus tremula apparaissant dans des conditions sub- ou supraméditerranéennes, au sein de forêts mixtes de feuillus caducifoliés et, en particulier, du Quercion frainetto.

G1.93 BOISEMENTS DE SORBUS AUCUPARIA CB : 41.E
Bois de la région Paléarctique occidentale dominés par Sorbus aucuparia, particulièrement caractéristiques des Highlands d’Écosse.Bois, avec une canopée typiquement mélangée, sur sol riche ou modérément riche. Cette unité comprend les bois dominés par Acer, Carpinus, Fraxinus, Quercus(surtout Quercus petraea et Quercus robur), Tilia et Ulmus. Sont exclus les boisements acides de Quercus (G1.8) et ceux ayant une forte représentation d’espèces méridionales telles que Fraxinus ornus ou Quercus pubescens(G1.7).

G1.A BOISEMENTS MÉSOTROPHES ET EUTROPHES À QUERCUS,CARPINUS,FRAXINUS,ACER,TILIA,ULMUS ET BOISEMENTS ASSOCIÉS
Bois, avec une canopée typiquement mélangée, sur sol riche ou modérément riche. Cette unité comprend les bois dominés par Acer, Carpinus, Fraxinus, Quercus(surtout Quercus petraea et Quercus robur), Tilia et Ulmus. Sont exclus les boisements acides de Quercus (G1.8) et ceux ayant une forte représentation d’espèces méridionales telles que Fraxinus ornus ou Quercus pubescens(G1.7

G1.A1 BOISEMENTS SUR SOLS EUTROPHES ET MÉSOTROPHES À QUERCUS,FRAXINUS ET CARPINUS BETULUS CB : 41.2
Forêts atlantiques, médio-européennes et est-européennes dominées par Quercus roburou Quercus petraea, sur sols eutrophes ou mésotrophes. Elles sont accompagnées de strates herbacées et arbustives généralement bien fournies et riches en espèces. Carpinus betulus est habituellement présent. Elles se forment sous des climats trop secs ou sur des sols trop humides ou trop secs pour le Hêtre ou encore à la faveur de régimes forestiers qui favorisent le Chêne.

• G1.A11 CHÊNAIES ATLANTIQUES MIXTES À HYACINTHOIDES NON-SCRIPTA
Forêts atlantiques des îles Britanniques, de l’ouest de la Belgique et du nord-ouest de la France, généralement sur des sols plus ou moins rétentifs en eau. Ces forêts sont caractérisées par une strate arborescente diverse, dominée par Quercus robur et riche en Fraxinus excelsior, et par une strate herbacée riche en espèces du groupe de Hyacinthoides non-scripta, en particulier Narcissus pseudonarcissus, Gagea spathacea, Tamus communis, Primula vulgaris, Luzula forsteri. Allium ursinum, Primula elatior, Ranunculus ficaria, Anemone nemorosa, Lamium galeobdolon caractérisent des variantes liées à l’acidité et à l’hygromorphie des sols.

• G1.A12 FRÊNAIES-CHÊNAIES ET CHÊNAIES-CHARMAIES AQUITANIENNES
Forêts de Quercus robur, Fraxinus excelsioret Carpinus betulus des fonds des vallées et des versants inférieurs frais et humides du sud-ouest de la France, s’étendant au sud jusqu’au piémont pyrénéen. Elles sont accompagnées par Sorbus torminalis, Ruscus aculeatus et de nombreuses espèces thermoclines, acidoclines et méditerranéo-atlantiques.

 • G1.A13 FRÊNAIES-CHÊNAIES SUBATLANTIQUES À PRIMULA ELATIOR
Forêts de Quercus robur, parfois de Quercus petraea, riches en Fraxinus excelsior, avec Carpinus betulus, développées sur des sols méso-eutrophes plus ou moins mouilleux, dans des régions d’influence atlantique modérée, du sud de la Champagne et de la Lorraine vers le nord jusqu’en Rhénanie inférieure, Westphalie et Hanovre. Elles sont caractérisées par l’abondance des espèces des groupes écologiques de Primula elatior, de Lamium galeobdolon, d’Anemone nemorosa et par l’absence de Hyacinthoides non-scripta.

G1.A131 Frênaies-chênaies à Arum
Forêts neutroclines et acidoclines de Quercus robur et Fraxinus excelsior typiques, à Primevère, développées sur limons, marnes et argiles. Elles sont caractérisées par la présence du groupe écologique d’Arum maculatum, comprenant Ranunculus ficaria, Ranunculus auricomus, Adoxa moschatellina, Ribes rubrum, Glechoma hederacea, Listera ovata, ou du groupe de Galium odoratum, avec Rosa arvensis, Mercurialis perennis, Sanicula europaea, Melica uniflora, Ornithogalum pyrenaicum, ou encore par l’abondance de Lamium galeobdolon.

G1.A132 Frênaies-chênaies à Corydale
Forêts de Quercus robur et Fraxinus excelsior installées sur des colluvions humides accumulées au bas des pentes dans les vallées du domaine des forêts subatlantiques. Elles sont caractérisées par la présence du groupe d’Anemone ranunculoides, Corydalis solida, Gagea lutea et Lathraea squamaria et forment la transition vers les forêts de ravin ou alluviales.

G1.A133 Frênaies-chênaies à Ail des ours
Forêts subatlantiques de Quercus roburet Fraxinus excelsiorriches en Allium ursinum, installées sur des terrasses alluviales et les colluvions adjacentes.

• G1.A14 CHÊNAIES-CHARMAIES SUBATLANTIQUES À STELLARIA
Forêts subatlantiques et médio-européennes de Quercus roburet Quercus petraea, avec Carpinus betulus, développées sur sols méso-oligotrophes et moins hydromorphes que ceux occupés par les forêts souvent sympatriques de l’unité

G1.A141 Chênaies-charmaies nord-occidentales
Forêts subatlantiques typiques de Quercus robur, Quercus petraea et Carpinus betulus, réparties en Europe septentrionale, s’étendant au nord jusqu’au sud de la Norvège, de la Suède et de la Finlande. Elles sont également présentes à l’est du Bassin parisien et en Lorraine. Ces forêts sont accompagnées de Stellaria holostea, Carex brizoides, Narcissus pseudonarcissus, Polygonatum verticillatum, Potentilla sterilis, Ranunculus nemorosus, Poa chaixii, Luzula sylvatica, Luzula luzuloides.

G1.A142 Chênaies-charmaies sur marnes de Lorraine
Chênaies-charmaies des marnes de Lorraine, à Quercus robur, Carpinus betulus, Acer campestre, Sorbus torminalis, Lonicera xylosteum, Galium odoratum, Carex umbrosa, Pulmonaria obscuraet Ornithogalum pyrenaicum.

G1.A143 Chênaies-charmaies collinéennes de Bourgogne
Forêts de Quercus robur, Quercus petraea et Carpinus betulus des collines et des plateaux du Mésozoïque du nord-ouest de la Bourgogne (Nivernais, plateau de Langres, Barrois, piémont du Morvan).

G1.A144 Chênaies-charmaies des plaines de Bourgogne
Forêts de Quercus robur, Quercus petraea et Carpinus betulus de la plaine de la Saône dans le sud de la Bourgogne et de la Bresse, du sud du Lyonnais et du bassin de la Limagne, comprenant les remarquables peuplements multiséculaires de Citeaux et d’autres stations similaires.

 

• G1.A16 CHÊNAIES-CHARMAIES SUBCONTINENTALES
Forêts de Quercus robur ou Quercus petraea des sols eutrophes ou mésotrophes d’Europe centrale moyenne et septentrionale subcontinentale et continentale et d’Europe orientale. Carpinus betulus est généralement présent dans leurs homologues occidentales, répandu en Europe centrale et à l’ouest de l’Europe orientale. Elles sont plus riches en Tilleul, Tilia cordata, que les forêts subatlantiques des unités G1.13, G1.14 et G1.15. Elles ont un caractère plus septentrional dans leurs aires de voisinage mutuel que les forêts balkaniques de l’unité G1.A1C. Leur limite de répartition méridionale suit l’arc des Carpates, la bordure septentrionale du plateau podolien et, plus à l’est, la limite méridionale des forêts némorales.

G1.A161 Chênaies-charmaies à Gaillet des bois
Forêts de Quercus petraea et Carpinus betulus des régions à climat subcontinental à l’intérieur de l’aire de répartition centrale européenne de Fagus sylvatica, notamment la plaine du Haut-Rhin, les zones à l’abri de la pluie du Harz, du Rhône et du Spessart, le bassin souabo-franconien, le plateau bavarois et la Thuringe, les Préalpes autrichiennes septentrionales et le Wienerwald, les plaines centrales de la Pologne et les collines adjacentes de Silésie, de la Grande Pologne et de Kujawy. Elles sont dominées par Quercus petraea et accompagnées Sorbus torminalis, Sorbus domestica, Acer campestre, Ligustrum vulgare, Convallaria majalis, Carex montana, Carex umbrosa, Festuca heterophylla.

• G1.A17 CHÊNAIES-CHARMAIES CALCIPHILES SUBATLANTIQUES
Forêts xérophiles, souvent basses et claires, dominées par Quercus roburou Quercus petraea, développées sur sols superficiels à profonds associés à des substrats calcaires dans le centre-sud hercynien de l’Allemagne, dans l’est et le sud de la Belgique, dans l’est et le centre de la France. Situées à l’intérieur de l’aire de répartition du Pulmonario-Carpinenion, elles ont des similarités avec le Galio-Carpinenion et constituent généralement des forêts de substitution du Cephalanthero-Fagion, soit en tant que phases de régression entretenues par le traitement en taillis, soit comme étapes de recolonisation après abandon de pelouses du Bromion.

G1.A171 Chênaies-charmaies calciphiles subatlantiques
Forêts et bois généralement bas, caractéristiques des sols calcaires superficiels sur pentes ensoleillées et souvent abruptes du centre-sud hercynien de l’Allemagne, du sud de la Belgique et de l’est de la France. Elles se composent de Quercus robur (généralement dominant), Quercus petraea, Tilia platyphyllos, Fraxinus excelsior, Carpinus betulus, Acer campestre, Corylus avellana, Cornus sanguinea, Cornus mas, Crataegus laevigata, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Euonymus europaeus, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Daphne laureola, Primula veris, Viola hirta, Mercurialis perennis, Scilla bifolia, Orchis mascula, Carex digitata, Carex montana.

G1.A172 Chênaies-charmaies xérophiles subatlantiques à Anthericum
Forêts et bois bas et ouverts, caractéristiques des pentes ensoleillées souvent abruptes, sur schistes légèrement calcaires de la périphérie de l’Ardenne et de l’Eifel. Elles se composent de Quercus petraea (dominant), Carpinus betulus, Quercus robur, Sorbus torminalis, Sorbus aria, Pyrus pyraster, Malus sylvestris, Prunus avium, Amelanchier ovalis, Stellaria holostea, Anemone sylvestris, Silene nutans, Silene inflata, Campanula persicifolia, Anthericum liliago, Melica nutans, Carex montana..

G1.A173 Chênaies-frênaies calciphiles subatlantiques à Scilles
Forêts de Quercus robur et Fraxinus excelsior, riches en espèces ligneuses, notamment Fagus sylvatica, Carpinus betulus, Sorbus aria, Sorbus torminalis, Ulmus glabra (Ulmus scabra), Taxus baccata, Acer campestre, Cornus mas, Pyrus pyraster, Daphne laureola. Elles sont caractéristiques des sols calcaires, bien drainés, souvent profonds, parfois rocheux, humides ou partiellement secs, sur pentes douces du sud du Bassin parisien et des régions adjacentes. Ces forêts abritent Arum italicum, Asarum europaeum, Doronicum plantagineum, Helleborus foetidus, Hepatica triloba, Orobanche hederae, Lilium martagon, Carex montana.

• G1.A18 CHÊNAIES-CHARMAIES SUD-ALPINES
Formations mésophiles ou mésohygrohiles fragmentaires des Préalpes insubriennes, des Apennins septentrionaux et ligures, de l’Estérel et du Tanneron et, très localement, des Alpes du sud-est de la France (Forêt du Saou, Drôme). Elles se composent de Quercus petraea, Quercus robur, Fraxinus excelsior, Tilia platyphyllos, Tilia cordata et Carpinus betulus, et se développent sur des sols profonds dans des conditions suffisantes d’humidité atmosphérique et édaphique. Elles représentent une transition entre les formations médio-européennes du Pulmonario-Carpinenionet du Galio-Carpinenion d’une part, les formations sud-orientales du Carpinion illyricum, et peut-être les formations sud-occidentales du Polysticho-Corylenion, d’autre part.

• G1.A19 CHÊNAIES-FRÊNAIES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES
Forêts dominées par Quercus robur, ou, dans certaines parties des Pyrénées et à l’intérieur des montagnes cantabriques, par Quercus petraea, avec Fraxinus excelsior, Tilia platyphyllos, Corylus avellana, Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Prunus avium, Ulmus glabra, de nombreux arbustes et lianes, Hedera helix abondant, de nombreuses fougères, comme Polystichum setiferum, Dryopteris affinis, Dryopteris dilatata, Asplenium scolopendrium, et avec Arum italicum, Veronica montana, Hypericum androsaemum, Primula vulgaris, Pulmonaria longifolia, Helleborus viridis ssp. occidentalis, Isopyrum thalictroides, Ajuga reptans, Carex sylvatica, Bromus racemosus, Melica uniflora. Ce sont des forêts des étages collinéen, submontagnard et, sous une forme quelque peu appauvrie avec Crataegus laevigata, montagnard, du piémont de la cordillère Cantabrique, en Navarre, en Guipuzcoa, en Vizcaye, en Cantabrie, dans les Asturies et en Castille-Léon , ainsi que de l’étage submontagnard du versant nord, et, localement en Navarre et en Catalogne, du versant sud des Pyrénées.

G1.A2 FRÊNAIES NON RIVERAINES CB : 41.3
Forêts atlantiques, subatlantiques et némorales non alluviales, dominées par Fraxinus excelsior, particulièrement caractéristiques de la Grande-Bretagne, du nord-ouest de la péninsule Ibérique et des collines morainiques baltiques du Mecklembourg mais aussi réparties dans d’autres parties de l’Europe centrale et méridionale. Les formations secondaires pionnières des terres agricoles abandonnées sont incluses.

 • G1.A23 FRÊNAIES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES
Faciès des Frênaies–Chênaies pyrénéo-cantabriques (unité G1.A19) à Fraxinus excelsior dominant.

• G1.A25 FRÊNAIES MIXTES ATLANTIQUES À HYACINTHOIDES NON-SCRIPTA
Faciès des Chênaies mixtes atlantiques à Jacinthe (unité G1.A11) à Fraxinus excelsiordominant, comprenant le faciès des bois britanniques à Chênes, ronces et fougères dominé par le Frêne.

• G1.A26 FRÊNAIES AQUITANIENNES
Faciès des Frênaies–Chênaies aquitaniennes (G1.A12) à Fraxinus excelsior dominant.

• G1.A27 FRÊNAIES SUBATLANTIQUES
Faciès des Frênaies–Chênaies subatlantiques à Primevère (unité G1.A13) dominés par Fraxinus excelsior. Elles sont caractéristiques, en particulier, des forêts sur marnes mal drainées et argiles schistoïdes.

• G1.A28 FRÊNAIES LUTÉTIENNES CALCIPHILES
Faciès des chênaies-frênaies calciphiles (unité G1.A173) dominés par Fraxinus excelsior. Elles sont caractéristiques du Bassin parisien français, en particulier sur craies. Elles ont des affinités avec les formations britanniques sud-orientales de l’unité G1.A21.

• G1.A29 FRÊNAIES POST-CULTURALES
Formations pionnières de Fraxinus excelsior occupant des terres agricoles abandonnées.

G1.A3 BOISEMENTS DE CARPINUS BETULUS CB : 41.A
Forêts de l’ouest de la région Paléarctique, dominées par Carpinus betulus, seul ou mélangé avec un petit nombre d’autres espèces.

• G1.A31 CHARMAIES OCCIDENTALES
Bois d’Europe occidentale et d’Europe centrale septentrionale et moyenne, s’étendant au nord jusqu’au sud du Danemark, Bornholm et le sud-est de la Suède, à l’intérieur de l’aire de répartition du Fagion medio-europaeum et du Carpinion betuli, dominées par Carpinus betulus, seul ou mélangé avec un petit nombre d’autres espèces. Ces bois sont rares, généralement bas et habituellement secondaires. Les peuplements scandinaves, caractéristiques des diabases, basaltes et néphrites, souvent dominés par de grands Carpinus betulus, ont une strate inférieure dominée par une abondance d’Anemone nemorosa, Stellaria nemorum et Hedera helix.

G1.A4 FORÊTS DE RAVIN ET DE PENTE CB : 41.4
Forêts fraîches et humides à strate arborescente plurispécifique (notamment des Érables Acers pp., des Tilleuls Tilias pp., des Frênes Fraxinus spp.), à dominance variable, développées le plus souvent sur des pentes plus ou moins abruptes. Elles sont d’une importance biohistorique et biogéographique considérable, en tant qu’exemples de forêts mixtes de la période atlantique, préservées dans des stations inaccessibles à la domination par le Hêtre. Végétation de l’alliance du Tilio-Acerion.

• G1.A41 FORÊTS DE RAVIN MÉDIO-EUROPÉENNES
Forêts atlantiques et médio-européennes, collinéennes et submontagnardes, de Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Fagus sylvatica, Quercus robur, sur éboulis ou colluvions instables, des pentes abruptes, ombragées et humides. Il y a une abondance de fougères, caractérisées par la présence du groupe écologique d’Asplenium scolopendrium, Mercurialis perennis. Ces forêts sont caractéristiques des collines, montagnes et plateaux liés aux massifs hercyniens, du Jura, des Carpates septentrionales, des Alpes, des collines de la plaine pannonienne, à l’intérieur de l’aire de répartition du Fagion medio-europaeum. Les forêts subatlantiques des collines calcaires du Bassin parisien, de Bourgogne, du plateau de Langres, quelque peu intermédiaires entre ces formations et celles de l’unité G1.A45, sont comprises dans cette unité, eu égard à leur localisation restreinte à des situations de microclimats frais sans sécheresse estivale marquée, en particulier, les pentes exposées au nord, et au manque d’espèces thermophiles caractéristiques du Tilenion platiphylli.

G1.A411 Forêts de ravin calciclines à Frêne et Érable sycomore
Forêts atlantiques et médio-européennes, collinéennes et submontagnardes, de Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Fagus sylvatica, sur éboulis ou colluvions instables, des pentes abruptes, ombragées et humides. Avec un ensemble très complet d’espèces de ravin typiques, comprenant Asplenium scolopendrium, Actaea spicata, Lunaria rediviva, Helleborus viridis, Lamiastrum galeobdolon ssp. montanum, accompagné par des espèces calcicoles et particulièrement par des fougères calcicoles. Ces forêts sont caractéristiques des collines, basses montagnes et plateaux liés aux massifs hercyniens, du Jura, des Carpates septentrionales, des Alpes, des collines de la plaine pannonienne, à l’intérieur de l’aire de répartition du Fagion medio-europaeum.

G1.A4111 Forêts de ravin à Frêne, Érable sycomore et Langue de cerf
Forêts de Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Fagus sylvatica sur éboulis de blocs calcaires et de pentes rocheuses, dans les ravins ombragés et humides des collines, basses montagnes et plateaux liés aux massifs hercyniens, du Jura, du Bassin parisien, des Préalpes occidentales, septentrionales, et localement, orientales et sud-orientales, des Carpates septentrionales, des collines de Vertes, de Bakony et du Bükk de la plaine pannonienne. Elles sont caractérisées par la dominance dans le sous-bois d’Asplenium scolopendrium et la présence de Ribes uva-crispa, Asplenium trichomanes, Asplenium viride, Cystopteris fragilis, Polystichum aculeatum, Moehringia muscosa, Chrysosplenium alternifolium, Valeriana tripteris, Adenostyles alpina, accompagnés de subdominants partagés avec d’autres forêts de ravin, notamment Mercurialis perennis, Lunaria rediviva, Lamiastrum galeobdolon ssp. montanum, Galium odoratum, Dryopteris filix-mas, Ctenidium molluscum.

G1.A4112 Forêts de ravin à Frêne, Érable sycomore et Lunaire
Forêts de Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Fagus sylvatica, sur éboulis instables, plus riches en sols fins que les substrats de l’unité G1.A4111, dans les ravins à des altitudes plus élevées, sur des pentes abruptes de l’étage collinéen à montagnard, mais surtout submontagnard, des Vosges, des massifs hercyniens de l’Allemagne moyenne et du quadrilatère de Bohême, du Jura, des Préalpes septentrionales, des Carpates septentrionales, des massifs subpannoniensde Matra et de Bükk. Avec Anthriscus nitidus, Campanula latifolia, Hesperis matronalis ssp. matronalis, Lunaria rediviva, Lamiastrum galeobdolon ssp. montanum, Mercurialis perennis, Impatiens noli-tangere, Urtica dioica.

G1.A4114 Forêts de ravin à Frêne, Érable sycomore et Barbe-de-bouc
Forêts de Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Fagus sylvatica, se trouvant seulement sur de petites étendues au pied des pentes façonnées par l’érosion dans les ravins ombragés et les vallées de l’étage submontagnard du quadrilatère de Bohême, de l’extrême ouest des Carpates, du Jura, des Préalpes septentrionales et orientales, des massifs hercyniens de l’Allemagne moyenne. Avec Aruncus dioicus dominant, Petasites albus, Veronica montana, Circaea alpina, Dryopteris carthusiana, Dryopteris dilatata, Dryopteris affinis et les mousses Blasia pusilla, Conocephalum conicum, Fissidens taxifolius.

G1.A4115 Forêts de ravin alpines à Érable sycomore et Hépatique
Forêts mixtes des ravins et des pentes des Alpes moyennes intermédiaires, observées notamment dans le Valais suisse.

G1.A412 Forêts de ravin acidophiles à Frêne, Érable sycomore et Tilleul
Forêts de ravin des éboulis et colluvions siliceux des grands massifs hercyniens occidentaux, du système Ardenne-Eifel, des massifs hercyniens de l’Allemagne moyenne, du Harz, du sud-ouest du quadrilatère de Bohême, dominées par Tilia platyphyllos, Tilia cordata, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Quercus petraea, Carpinus betulus, Ulmus glabra. Elles présentent un cortège appauvri qui comprend, outre des espèces de forêt de ravins, des espèces acidophiles des Fagetalia, dont Luzula luzuloides, Vaccinium myrtillus, Deschampsia flexuosa, et une abondance de fougères et de mousses acidophiles.

G1.A413 Forêts mixtes à Érable sycomore et herbes hautes
Forêts mixtes d’Acer pseudoplatanus, avec Ulmus glabra, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, et un sous-étage riche en hautes herbes, des pentes, ravins et couloirs d’avalanche des étages montagnard à subalpin des Préalpes septentrionales, des grands massifs hercyniens et des Carpates septentrionales.

• G1.A42 FORÊTS DE PENTE HERCYNIENNES
Forêts mixtes des colluvions et éboulis des pentes humides et ombragées des vallées des massifs hercyniens et des Carpates occidentales. Elles sont transitionnelles entre les forêts de ravin et les communautés du Carpinion betuli, formées par Quercus robur, Quercus petraea, Fagus sylvatica, Ulmus glabra, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Tilia platyphyllos, Fraxinus excelsior, Carpinus betulus, Alnus glutinosa.

• G1.A43 FORÊTS DE PENTE MIXTES PÉRIALPINES À FRAXINUSET ACER PSEUDOPLATANUS
Forêts mixtes d’Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsioret Ulmus glabra, développées sur des sols colluviaux profonds au pied des pentes à pluviométrie élevée et sur des dépôts fluviaux rarement inondés, des étages submontagnard à montagnard supérieur des Préalpes septentrionales et de leur piémont. Avec Prunus avium, Prunus padus, Alnus incana, Alnus glutinosa, Fagus sylvatica, Carpinus betulus, Quercus robur, Corylus avellana, Mercurialis perennis, Aegopodium podagraria, Cirsium oleraceum, Deschampsia cespitosa, Filipendula ulmaria, Carex pendula, Equisetum telmateia, Matteuccia struthiopteris, Primula elatior, Brachypodium sylvaticum, Cardamine trifolia, Carex sylvatica, Paris quadrifolia, Stachys sylvatica.

• G1.A44 ORMAIES-CHÊNAIES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES
Forêts mixtes de Ulmus glabra, Acer campestre, Acer opalus, Fraxinus excelsior, Fagus sylvatica, Quercus petraea, Quercus robur, Tilia cordata, Tilia platyphyllos, Sorbus aria, Sorbus mougeotii, Alnus glutinosa, Pinus sylvestris, Hedera helix. Elles présentent un sous-bois comprenant de nombreux arbustes, comme Corylus avellana et Crataegus

• G1.A45 FORÊTS THERMOPHILES MIXTES ALPINES ET PÉRIALPINES À TILIA
Forêts thermophiles de Tilia cordata, Tilia platyphyllos, Acer platanoides, Fraxinus excelsior, Ulmus glabra, Fagus sylvatica avec Euonymus latifolius, Corylus avellana, typiques surtout des vallées chaudes du système alpin et de quelques massifs périphériques, caractérisées par Asperula taurina, Cyclamen purpurascens et de nombreuses transgressives des Quercetalia pubescenti-petraeae. Ces forêts relictes remarquables sont particulièrement caractéristiques des vallées à föhn des Alpes septentrionales et insubriennes. Elles se développent dans des stations similaires dans le Jura et les massifs hercyniens, au nord jusqu’au Harz.

G1.A452 Forêts thermophiles mixtes déalpines à Chêne, Érable et Tilleul
Forêts dominées par Acer pseudoplatanus et Tilia platyphyllos, développées sur des substrats instables des pentes abruptes dans des régions et stations microclimatiques chaudes et sèches en été, dans le Jura, les massifs hercyniens, les Préalpes septentrionales et nord-orientales et les plateaux avoisinants.

G1.A453 Forêts mixtes sud-alpines à Tilleul
Forêts thermophiles de Tilia cordata, Tilia platyphyllos, Acer platanoides, Fraxinus excelsior, Ulmus glabra des vallées chaudes à pluviométrie élevée des Alpes méridionales, où, dans un contexte de climat régional plus chaud, elles sont liées à des stations relativement plus froides, comme les versants nord, contrairement à leurs homologues septentrionales, qui se développent sur des expositions chaudes.

G1.A5 TILLAIES CB : 41.G
Forêts et bois dominés par des espèces du genre Tilia, des sols stables secs, parfois humides mais non riverains, des zones némorale et boréale. Les forêts de ravin, sur éboulis ou colluvions, dominées par ces espèces sont répertoriées dans l’unité G1.A2, les forêts riveraines dans les unités G1.2 et G1.3.

• G1.A51 TILLAIES OCCIDENTALES
Rares peuplements à Tilia dominant de l’Europe némorale occidentale et centrale, à l’intérieur de l’aire de répartition de Fagus sylvatica, souvent faciès des Chênaies–Charmaies riches en Tilleuls à Tilia dominant. Elles sont réparties notamment dans le bassin de Bohême, dans le sud de la Scandinavie et dans les îles Britanniques.

G1.A6 ORMAIES NON RIVERAINES CB : 41.F
Forêts et bois dominés par Ulmus spp. ou Acer spp., sur sols stables secs, parfois humides mais non riverains, de la zone némorale. Les forêts de ravin, sur éboulis ou colluvions, dominées par ces espèces sont répertoriées dans l’unité G1.A2, les forêts riveraines dans l’unité G1.2.

• G1.A61 ORMAIES À ULMUS MINOR
Bois d’Ulmus minor (Ulmus carpinifolia, Ulmus campestris) ou Ulmus procera des terrains riches en bases et en nutriments, souvent rudéraux, dispersés le long de la façade maritime occidentale de l’Europe occidentale et dans des zones subcontinentales chaudes et sèches d’Europe centrale, généralement riches en espèces ayant des affinités méridionales.

G1.A611 Ormaies à Violette odorante
Bois nitrophiles d’Ulmus minor ou d’Ulmus procera des régions côtières occidentales du continent européen, s’étendant du nord de la France à la Pologne. Ils sont répartis, en particulier, dans le Bassin parisien, dans les dunes maritimes des Pays-Bas et de la Belgique, sur les digues du district fluviatile néerlandais, sur les collines crétacées de la basse Meuse, sporadiquement aussi dans les forêts, parcs et espaces verts des périphéries urbaines dans toute leur aire de répartition.

G1.A612 Ormaies thermo-atlantiques
Bois d’Ulmus minor des côtes de Normandie, de Bretagne et de Vendée.

• G1.A62 ORMAIES À ULMUS GLABRA ET ULMUS LAEVIS
Formations non riveraines, hors ravins, dominées par Ulmus glabra ou Ulmus laevis d’Europe septentrionale et centrale.

G1.A8 ÉRABLAIES EUROSIBÉRIENNES
Forêts et bois dominés par des espèces du genre Acer, sur sols stables secs, parfois humides mais non riverains, de la zone némorale. Ce sont notamment de jeunes peuplements pionniers et perturbés, dominés par les Érables, des érablières et des Chênaies–Érablières mixtes atlantiques et subatlantiques des unités G1.A1 et G1.A2.

G1.B AULNAIES NON RIVERAINES CB : 41.C
Bois non riverains et non marécageux dominés par des espèces du genre Alnus.

G1.B1 AULNAIES À ALNUS CORDATA CB : 41.C1
Formations dominées par Alnus cordata, établies sur des pentes à sols profonds, meubles et humides. Elles sont endémiques des Apennins de Campanie, de Lucanie et de Calabre, et des massifs de Castaniccia et du San Petrone en Corse.

G1.B2 AULNAIES NÉMORALES CB : 41.C2
Formations non riveraines et non marécageuses des domaines némoral ou boréo-némoral, dominées par Alnus glutinosa ou Alnus incana.

• G1.B21 AULNAIES ATLANTIQUES À ALNUS GLUTINOSA
Formations non riveraines et non marécageuses des régions atlantiques du domaine némoral, dominées par Alnus glutinosa ou Alnus incana. Formations d’arbres caducifoliés plantés pour la production de bois, composées d’espèces exotiques, d’espèces indigènes hors de leur aire de répartition naturelle, ou d’espèces indigènes plantées dans des conditions artificielles évidentes, souvent en monoculture.

G1.C PLANTATIONS FORESTIÈRES TRÈS ARTIFICIELLES DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS CB : 83.32
Formations d’arbres caducifoliés plantés pour la production de bois, composées d’espèces exotiques, d’espèces indigènes hors de leur aire de répartition naturelle, ou d’espèces indigènes plantées dans des conditions artificielles évidentes, souvent en monoculture.

G1.C1 PLANTATIONS DE POPULUS CB : 83.321
Plantations d’espèces, d’hybrides ou de cultivars caducifoliés du genre Populus, notamment Populus nigra, Populus nigra var. italica, Populus deltoides, Populus x canadensis, Populus balsamifera, Populus trichocarpa, Populus candicans.

• G1.C11 PLANTATIONS DE PEUPLIERS SUR MÉGAPHORBIAIE
Anciennes plantations de Peupliers accompagnées d’un sous-bois riche en hautes herbes, habitat de substitution pour quelques espèces de plantes et d’animaux des forêts riveraines.

• G1.C12 AUTRES PLANTATIONS DEPEUPLIERS
Plantations de Peupliers dépourvues d’un sous-bois riche en hautes herbes.

G1.C2 PLANTATIONS DE QUERCUS CADUCIFOLIÉS EXOTIQUES CB : 83.323
Formations d’arbres caducifoliés cultivés du genre Quercus (par ex. Quercus rubra), plantées le plus souvent pour la production de bois et composées d’espèces exotiques ou d’espèces paléarctiques hors de leur aire de répartition naturelle.

G1.C3 PLANTATIONS DE ROBINIA CB : 83.324
Plantations et formations spontanées de Robinia pseudacacia. Végétation des alliances du Chelidonio-Robinionet du Balloto nigrae-Robinion.

G1.C4 AUTRES PLANTATIONS D’ARBRES FEUILLUS CADUCIFOLIÉS CB : 83.325
Formations cultivées d’arbres feuillus caducifoliés appartenant à des genres autres que Populus, Quercus et Robinia, plantées pour la production de bois et composées d’espèces exotiques ou d’espèces indigènes hors de leur aire de répartition naturelle, ou d’espèces indigènes plantées dans des conditions artificielles avec un cortège accompagnateur considérablement modifié. Peuplements d’arbres cultivés pour la production de fruits ou de fleurs, fournissant une couverture arborée permanente une fois arrivés à maturité. Les vergers anciens à culture extensive sont des habitats qui hébergent une faune et une flore riches.

G1.D VERGERS D’ARBRES FRUITIERS ET D’ARBRES À NOIX CB : 83.1
Peuplements d’arbres cultivés pour la production de fruits ou de fleurs, fournissant une couverture arborée permanente une fois arrivés à maturité. Les vergers anciens à culture extensive sont des habitats qui hébergent une faune et une flore riches.

G1.D1 PLANTATIONS DE CASTANEA SATIVA CB : 83.12
Terrains plantés de Châtaigniers feuillus caducifoliés (Castanea) ayant des affinités subméditerranéennes.

 G1.D2 PLANTATIONS DE JUGLANS CB : 83.13
Terrains plantés de Noyers feuillus caducifoliés (Juglans), ayant des affinités tempérées.

G1.D3 PLANTATIONS DE PRUNUS AMYGDALUS CB : 83.14
Terrains plantés d’Amandiers feuillus caducifoliés.

G1.D4 VERGERS D’ARBRES FRUITIERS CB : 83.15
Vergers sur hautes tiges de Pommiers, Poiriers, Pruniers, Abricotiers, Pêchers et autres Rosaceae.

G1.D5 AUTRES VERGERS DE HAUTES TIGES CB : 83.18
Terrains plantés d’arbres caducifoliés, autres que ceux des unités G1.D1-G1D4, cultivés pour leurs fruits, leurs feuilles ou leurs fleurs.

G2 FORÊTS DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS CB : 45

Forêts tempérées dominées par des feuillus sempervirents sclérophylles ou lauriphylles, ou par des Palmiers. Elles sont caractéristiques des zones méditerranéennes et humides chaudes-tempérées.
G2.1 FORÊTS DE QUERCUS SEMPERVIRENTS MÉDITERRANÉENNE
Boisements où dominent les espèces arborescentes sempervirentes du genre Quercus, par ex. Quercus alnifolia, Quercus coccifera, Quercus ilex, Quercus rotundifolia, Quercus suber.
G2.11 CHÊNAIES À QUERCUS SUBER CB : 45.2
Forêts silicicoles ouest-méditerranéennes dominées par Quercus suber, généralement plus thermophiles et hygrophiles que celles de l’unité G2.12.
• G2.111 CHÊNAIES À QUERCUS SUBER TYRRHÉNIENNES
Forêts de Quercus suber, principalement mésoméditerranéennes, d’Italie, de Sicile, de Sardaigne, de Corse, de France et du nord-est de l’Espagne. Elles sont le plus souvent dégradées en matorrals arborescents (unité F5.11).
G2.1111 Chênaies à Chêne-liège provençales
Formations de Provence cristalline (Maures, Estérel). Elles ne comprennent actuellement plus de peuplements pleinement développés arrivés à maturité.
G2.1112 Chênaies à Chêne-liège corses
Formations de l’étage méso-méditerranéen inférieur de Corse, développées sur des sols siliceux profonds, surtout dans le sud-est de l’île. Elles sont mieux préservées que celles du continent, et ne sont néanmoins presque jamais représentées par des forêts étendues entièrement développées.
G2.1116 Chênaies à Chêne-liège catalanes
Faciès dominés par Quercus suber établis sur des sols plus oligotrophes à l’intérieur du domaine méso-méditerranéen de Quercus ilex en Catalogne et dans les contreforts pyrénéens.
• G2.114 CHÊNAIES À QUERCUS SUBER AQUITANIENNES
Peuplements isolées à Quercus suber dominant, se rencontrant soit comme faciès des pinèdes à Chêne-liège dunaires, soit dans une aire très limitée de l’est des Landes.
G2.12 CHÊNAIES À QUERCUS ILEX CB : 45.3
Forêts dominées par Quercus ilex ou Quercus rotundifolia, souvent, mais pas nécessairement, calcicoles.
• G2.121 CHÊNAIES À QUERCUS ILEX MÉSOMÉDITERRANÉENNES
Riches forêts mésoméditerranéennes de Quercus ilex, pénétrant localement, surtout dans les ravins, jusque dans la zone thermoméditerranéenne. Elles sont souvent dégradées en matorrals arborescents (unité F5.11), et quelques-uns des types répertoriés ci-dessous n’existent plus sous forme forestière entièrement développée susceptible d’être rattachée à la catégorie G2. Elles ont néanmoins été incluses pour fournir des codes appropriés utilisables sous F5.11, et parce qu’une restauration peut s’avérer possible.
G2.1211 Chênaies à Chêne vert ibériques nord-occidentales
Forêts de Quercus ilex accompagnées d’un sous-bois exubérant composé de petits arbres, d’arbustes et de lianes méditerranéens et souvent lauriphylles, comprenant Laurus nobilis, Rhamnus alaternus, Arbutus unedo, Phillyrea media, Rosa sempervirens, Rubia peregrina, Smilax aspera, Hedera helix. Elles sont souvent bien conservées sur les versants abrupts des montagnes calcaires s’élevant au-dessus de la côte méridionale du golfe de Gascogne.
G2.1212 Chênaies à Chêne vert des plaines catalano-provençales
Formations de Quercus ilex de l’étage méso-méditerranéen inférieur de la Catalogne, du Languedoc, de Provence et des plaines d’Italie tyrrhénienne. Elles sont riches en arbustes et lianes lauriphylles et sclérophylles, en particulier Viburnum tinus, Arbutus unedo, Smilax aspera, Phillyrea latifolia, Ruscus aculeatus, Rubia peregrina. Elles sont généralement dégradées en matorral arborescent. Les quelques peuplements de Chênes verts à canopée de type forestier qui subsistent sont généralement très perturbées par une utilisation anthropique intensive.
G2.1213 Chênaies à Chêne vert des collines catalano-provençales
Formations humides de Quercus ilex de l’étage méso-méditerranéen supérieur, de Montseny, de Valles, de Montserrat, de Prades, des Ports de Beseit, des Pyrénées orientales, du haut Languedoc, des Cévennes, de la haute Provence et des Alpes sud-occidentales. Ces forêts présentent une strate inférieure pauvre en arbustes, surtout celles ayant des affinités eu-méditerranéennes, et plus riche en espèces herbacées souvent acidoclines caractéristiques des forêts de Chênes caducifoliés supraméditerranéennes. Des peuplements bien développés à caractère pleinement forestier existent en plusieurs endroits sur les versants des collines bien arrosées, en particulier la canopée haute et dense de Montseny. Des formations plus éparses et plus basses colonisent de

G2.1215 Chênaies à Chêne vert des plaines corses
Formations de Quercus ilex de l’étage mésoméditerranéen inférieur de Corse, avec Viburnum tinus, Erica arborea, Lonicera implexa, Phillyrea angustifolia, Clematis flammula, Smilax aspera, Rubia peregrina. Elles sont généralement dégradées en matorrals arborescents ou en taillis denses mais comprennent cependant encore quelques fragments forestiers mieux préservés, surtout au-dessus de 400 m d’altitude.

G2.1216 Chênaies à Chêne vert des collines corses
Formations de Quercus ilex de l’étage mésoméditerranéen supérieur (500-600 m à 1100-1200 m) corse, avec Arbutus unedo, Erica arborea, Viburnum tinus, Ilex aquifolium, Daphne laureola, Teucrium scorodonia, Helleborus lividus, Cyclamen repandum, Sanicula europaea, Melica uniflora. Elles sont souvent installées sur des pentes abruptes, et comprennent plutôt davantage de peuplements à caractéristiques forestières que les formations des plaines.

• G2.122 CHÊNAIES À QUERCUS ILEX SUPRAMÉDITERRANÉENNES
Forêts de Quercus ilex des étages supraméditerranéens des collines et des montagnes adriatiques et de la Méditerranée nord-occidentale, souvent mêlées de Chênes caducifoliés, d’espèces du genre Acerou d’Ostrya carpinifolia.

• G2.123 CHÊNAIES À QUERCUS ILEX AQUITANIENNES
Peuplements isolées à Quercus ilex dominant apparaissant comme faciès des pinèdes dunaires à Chêne vert. Forêts mixtes sempervirentes lauriphylles et lauriphylles-xérophylles des zones humides chaudes et tempérées du continent eurasien et des îles de la plate-forme continentale, et d’enclaves humides à l’intérieur des zones méditerranéennes. Les forêts lauriphylles des archipels macaronésiens sont répertoriées séparément sous G2.3.

G2.2 FORÊTS EURASIENNES SCLÉROPHYLLES CONTINENTALES CB : 45.5
Forêts mixtes sempervirentes lauriphylles et lauriphylles-xérophylles des zones humides chaudes et tempérées du continent eurasien et des îles de la plate-forme continentale, et d’enclaves humides à l’intérieur des zones méditerranéennes. Les forêts lauriphylles des archipels macaronésiens sont répertoriées séparément sous G2.3.

G2.21 BOISEMENTS MÉDITERRANÉO-ATLANTIQUES À QUERCUS ET LAURUS
Faciès à Laurus nobilis des forêts de Chêne sempervirent dominant, caractéristiques des zones humides chaudes et tempérées du littoral sud-atlantique du continent européen et d’enclaves microclimatiques humides de la région méditerranéenne, notamment des côtes des Asturies (voir G2.1211), d’Andalousie, d’Istrie et de la côte dalmate. Olea europaea – Ceratonia siliqua woodland Bois thermoméditerranéens ou thermocanariens dominés par Olea europaea var. sylvestris arborescent, Ceratonia siliqua, Pistacia lentiscus, Myrtus communis ou, aux Canaries, par Olea europaea ssp. cerasiformis et Pistacia atlantica. La plupart des formations seront répertoriées comme des matorrals arborescents (F5.1), mais quelques stations peuvent avoir une canopée suffisamment élevée et fermée pour être classées dans cette unité.

G2.4 BOISEMENTS À CERATONIA SILIQUA ET OLEA EUROPEA CB : 45.1
Bois thermoméditerranéens ou thermocanariens dominés par Olea europaea var. sylvestrisarborescent, Ceratonia siliqua, Pistacia lentiscus, Myrtus communis ou, aux Canaries, par Olea europaea ssp. cerasiformiset Pistacia atlantica. La plupart des formations seront répertoriées comme des matorrals arborescents (F5.1), mais quelques stations peuvent avoir une canopée suffisamment élevée et fermée pour être classées dans cette unité.

G2.41 BOIS D’OLEA EUROPEA SAUVAGE CB : 45.11
Formations dominées par Olea europaea var. sylvestris. Une forêt climacique d’Oliviers, avec Ceratonia siliqua et Pistacia lentiscus, existe sur le versant septentrional du Djebel Ichkeul au nord de la Tunisie. Ailleurs, les communautés ressemblant le plus aux forêts d’Oliviers se trouvent dans le sud de l’Andalousie (Tamo communis-Oleetum sylvestris, éteint ?), à Minorque (Prasio majoris-Oleetum sylvestris), en Sardaigne, en Sicile, en Calabre, en Crète.

G2.42 BOIS DE CERATONIA SILIQUA CB : 45.12
Formations dominées par Ceratonia siliqua, souvent avec Olea europae var. sylvestriset Pistacia lentiscus. Les exemples les plus développés, dont certains ayant vraiment l’aspect d’une forêt, se trouvent en Tunisie, sur les pentes du Djebel Ichkeul, où ils constituent un faciès à Caroubier dominant de l’unité précédente. On les trouve également à Majorque (Cneoro tricocci-Ceratonietum siliquae), à l’est de la Sardaigne, en Sicile sud-orientale, dans les Pouilles, en Crète, dans le nord-est de l’Algérie, en Cyrénaïque.Bois dominés par Ilex aquifolium haut et arborescent. Ils apparaissent à l’étage supraméditerranéen de Sardaigne et de Corse et dans les montagnes atlantiques de l’Espagne nord-occidentale, constituant généralement un faciès des forêts relictes à If et à Houx (G3.9). Il en existe aussi quelques exemples dans la zone némorale d’Europe occidentale, comme faciès des hêtraies de l’unité G1.6 ou des chênaies acidophiles de l’unité

G2.6 BOIS D’ILEX AQUIFOLIUM CB : 45.8
Bois dominés par Ilex aquifoliumhaut et arborescent. Ils apparaissent à l’étage supraméditerranéen de Sardaigne et de Corse et dans les montagnes atlantiques de l’Espagne nord-occidentale, constituant généralement un faciès des forêts relictes à If et à Houx (G3.9). Il en existe aussi quelques exemples dans la zone némorale d’Europe occidentale, comme faciès des hêtraies de l’unité G1.6 ou des chênaies acidophiles de l’unité G1.8.

G2.8 PLANTATIONS FORESTIÈRES TRÈS ARTIFICIELLES DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS CB : 83.32
Formations de feuillus sempervirents plantés pour la production de bois, composées d’espèces exotiques, d’espèces indigènes hors de leur aire de répartition naturelle, ou d’espèces indigènes plantées dans des conditions artificielles évidentes, souvent en monoculture.

G2.81 PLANTATIONS D’EUCALYPTUS CB : 83.322
Plantations d’arbres du genre australien Eucalyptus, en particulier, Eucalyptus globulus, Eucalyptus camaldulensis, Eucalyptus cladocalyx, Eucalyptus delegatensis, Eucalyptus nitens, Eucalyptus radiata, Eucalyptus astringens, Eucalyptus bicostata, Eucalyptus brockwayi, Eucalyptus regnans, Eucalyptus gomphocephala, Eucalyptus grandis, Eucalyptus maidenii, Eucalyptus cornuta, Eucalyptus fastigata, Eucalyptus pauciflora, Eucalyptus viminalis. Ces plantations n’hébergent guère la diversité biologique indigène et représentent des déserts biologiques pour ce qui est de la faune.

G2.82 PLANTATIONS DE QUERCUS EXOTIQUES SEMPERVIRENTS CB : 83.323
Formations d’arbres sempervirents du genre Quercus, plantées le plus souvent pour la production de bois, composées d’espèces exotiques ou d’espèces paléarctiques se trouvant hors de leur aire de répartition naturelle.

G2.83 AUTRES PLANTATIONS DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS CB : 83.325
Formations cultivées d’arbres feuillus sempervirents appartenant à des genres autres qu’Eucalyptus, plantées pour la production de bois, composées d’espèces exotiques ou d’espèces indigènes hors de leur aire de répartition naturelle, ou d’espèces indigènes plantées dans des conditions artificielles avec un cortège accompagnateur considérablement modifié.Evergreen orchards and grovesEn Europe ce sont principalement des vergers d’oliviers et d’agrumes.

G2.9 VERGERS ET BOSQUETS SEMPERVIRENTS
En Europe ce sont principalement des vergers d’oliviers et d’agrumes.

G2.91 OLIVERAIES À OLEA EUROPAEA CB : 83.11
Formations méditerranéennes d’Olea europaea var. europaea.

G2.92 VERGERS D’AGRUMES CB : 83.16
Terrains plantés de feuillus sempervirents à agrumes.

G2.94 AUTRES VERGERS SEMPERVIRENTS
Terrains plantés d’arbres sempervirents autres que ceux des unités

G3 FORÊTS DE CONIFÈRES CB : 42

Boisements, forêts et plantations dominés par des conifères, pour la plupart sempervirents, (Abies, Cedrus, Picea, Pinus, Taxus, Cupressaceae), mais aussi caducifoliés Larix. Cette unité exclut les forêts mixtes (G4) où la proportion d’arbres feuillus dépasse 25%.

G3.1 BOISEMENTS À PICEAET À ABIES
Bois dominés par Abiesou Picea.

G3.11 FORÊTS NEUTROPHILES MÉDIO-EUROPÉENNES À ABIES CB : 42.11
Sapinières et sapinières-pessières (Abies alba) développées sur des sols neutres ou voisins de la neutralité, des Alpes, des Dinarides, des Carpates, des Pyrénées, du Jura, des massifs hercyniens et des Apennins septentrionaux, en association avec des forêts du Fagion medio-europaeum, du Fagion illyricum ou du Fagion dacicum.

• G3.111 SAPINIÈRES NEUTROPHILES INTRA-ALPINES
Forêts neutrophiles d’Abies alba et d’Abies alba-Picea abies, développées sur des sols bruns dans les Alpes intermédiaires ou internes, en dehors de l’aire climatique du Hêtre (Fagus sylvatica).

G3.1111 Sapinières à Oxalis
Forêts intra-alpines typiques d’Abies alba avec prédominance d’espèces de mull-moder telles que Veronica urticifolia (Veronica latifolia), Melampyrum sylvaticum, Prenanthes purpurea, Oxalis acetosella, Luzula nivea. Toutes les sapinières des Alpes intermédiaires et internes peuvent être incluses dans cette catégorie, à l’exception de celles qui présentent des faciès nettement acidophiles ou calciphiles et des types locaux bien caractérisés répertoriés ci-dessous.

G3.1112 Sapinières à hautes herbes
Sapinières intra-alpines de haute altitude, de l’étage montagnard supérieur, riches en hautes herbes, avec Adenostyles alliariae, Geranium sylvaticum, Cicerbita alpina, Chaerophyllum villarsii, Peucedanum ostruthium, Alnus viridis et Sorbus aucuparia.

G3.1113 Sapinières à Trochiscanthe
Forêts d’Abies alba des Alpes maritimes, se trouvant notamment dans la forêt des Quatre-Cantons dans le massif du Tournairet, en Haute-Vésubie, dans le massif de Peira Cava et la Roya moyenne et supérieure, avec Trochiscanthes nodiflora, Galium sylvaticum, Luzula pedemontana, Aquilegia atrata, Phyteuma halleri.

• G3.112 SAPINIÈRES NEUTROPHILES HERCYNIO-ALPINES
Sapinières neutrophiles des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes, des Dinarides, des Carpates, des Apennins septentrionaux, des Pyrénées, du Jura et de l’arc hercynien. Elles sont dominées par Abies alba avec un mélange variable de Picea abies, Fagus sylvatica ou des deux.

G3.1121 Sapinières neutrophiles périalpines
Sapinières neutrophiles des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes septentrionales, occidentales, sud-occidentales et méridionales, des Carpates occidentales, des Apennins septentrionaux, des Pyrénées, du Jura et de l’arc hercynien, à l’intérieur de l’aire de répartition montagnarde des hêtraies du Fagion medio-europaeum. Elles sont dominées par Abies alba avec un mélange variable de Picea abies, Fagus sylvatica ou des deux.

G3.11211 Sapinières-pessières neutrophiles périalpines
Sapinières neutrophiles des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes septentrionales, occidentales, sud-occidentales et méridionales, des Carpates occidentales, des Apennins septentrionaux, du Jura et de l’arc hercynien. Elles se développent dans des conditions édaphiques ou microclimatiques défavorables au Hêtre, et sont dominées par Abies alba accompagné dans des proportions variables par Picea abies et avec un cortège d’espèces composé par des éléments des Fagetalia et des Piceetalia.

G3.11212 Hêtraies-sapinières neutrophiles périalpines
Sapinières neutrophiles des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes septentrionales, occidentales, sud-occidentales et méridionales, des Carpates occidentales, des Apennins septentrionaux, des Pyrénées, du Jura et de l’arc hercynien. Elles se développent dans des conditions suffisamment favorables au Hêtre, et sont dominées par Abies alba accompagné dans des proportions variables par Fagus sylvatica et Picea abies et avec un cortège d’espèces identique à celui des hêtraies montagnardes des unités G1.63, G1.64, G1.67.

 G3.12 SAPINIÈRES D’ABIES ALBA CALCIPHILES CB : 42.12
Forêts d’Abies alba et d’Abies alba-Picea abies, développées sur sols calcaires dans les Alpes, les Dinarides, les Pyrénées, le Jura et les massifs hercyniens.

• G3.121 SAPINIÈRES CALCICOLES INTRA-ALPINES
Forêts calcicoles d’Abies alba et d’Abies alba et Picea abies des Alpes intermédiaires, avec Carex alba, Polygala chamaebuxus, Hepatica triloba, Calamagrostis varia.

• G3.122 SAPINIÈRES CALCICOLES DES ALPES EXTERNES
Faciès à Abies alba des Sapinières-Pessières des Alpes externes.

G3.13 SAPINIÈRES À ABIES ALBA ACIDOPHILES CB : 42.13
Forêts d’Abies alba et d’Abies alba-Picea abies, développées sur sols acides dans les Alpes, les Dinarides, les Carpates, les Pyrénées, le Jura, les massifs hercyniens et les Apennins septentrionaux, à l’intérieur de l’aire biogéographique des hêtraies du Fagion medio-europaeum, du Fagion illyricum ou du Fagion dacicum.

• G3.131 SAPINIÈRES ACIDOPHILES INTRA-ALPINES
Sapinières et sapinières-pessières oligotrophes des Alpes intermédiaires ou internes, avec Luzula nivea, Vaccinium myrtillus, Calamagrostis villosa, Festuca flavescens, Saxifraga cuneifolia.

• G3.132 SAPINIÈRES ACIDOPHILES HERCYNIO-ALPINES
Sapinières acidophiles des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes, des Dinarides, des Carpates, des Apennins septentrionaux, des Pyrénées, du Jura et de l’arc hercynien. Elles sont dominées par Abies alba accompagné d’un mélange variable de Picea abies, Fagus sylvatica ou des deux.

G3.1321 Sapinières acidophiles périalpines
Sapinières acidophiles des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes, des Carpates occidentales, du Jura, du quadrilatère de Bohême, de la Forêt Noire, des Vosges, du Massif central, des Pyrénées et localement d’autres massifs hercyniens médio-allemands, notamment le Thüringer Wald. Elles se développent dans des conditions édaphiques ou microclimatiques défavorables au Hêtre, et sont dominées par Abies alba accompagné dans des proportions variables par Picea abies, et d’un cortège d’espèces associant des éléments des Piceetalia à des éléments des Fagetalia.

• G3.133 SAPINIÈRES À RHODODENDRON
Sapinières de haute altitude caractéristiques des ubacs des Pyrénées et des Alpes sud-occidentales, hors de l’aire de répartition de l’Épicéa, avec Rhododendron ferrugineum, Vaccinium myrtillus, Homogyne alpina, Festuca flavescens.

G3.1331 Sapinières à Rhododendron pyrénéennes
Sapinières de l’étage subalpin inférieur des Pyrénées, avec Rhododendron ferrugineum, Homogyne alpina, Lonicera nigra, Polystichum lonchitis, Rosa pendulina (Rosa alpina), Huperzia selago.

G3.1332 Sapinières à Rhododendron alpines
Sapinières de l’étage subalpin inférieur des Alpes occidentales, avec Rhododendron ferrugineum, Vaccinium myrtillus, Homogyne alpina, Lonicera caerulea, Festuca flavescens, Huperzia selago.

G3.1333 Sapinières à Rhododendron sur blocs
Sapinières sur blocs de l’étage montagnard des Pyrénées et des Alpes sud-occidentales.

G3.14 SAPINIÈRES À ABIES ALBA CORSES CB : 42.14
Bois et forêts d’Abies alba remplaçant localement, surtout dans les stations fraîches, les hêtraies acidophiles de l’étage montagnard de Corse.

G3.1B PESSIÈRES SUBALPINES DES ALPES ET DES CARPATES CB : 42.21
Forêts de Picea abies de l’étage subalpin inférieur et de stations anormales de l’étage montagnard des Alpes externes, intermédiaires et internes. Dans ce dernier cas il s’agit souvent de communautés en continuité avec les pessières montagnardes de l’unité G3.1C. Les Épicéas sont souvent rabougris ou columnaires et sont accompagnés d’un sous-bois aux affinités nettement subalpines. Forêts de Picea abies de l’étage subalpin inférieur des Carpates.

• G3.1B1 PESSIÈRES À AIRELLES
Forêts de Picea abies pour la plupart acidophiles, mésophiles, subalpines des Alpes externes, intermédiaires et internes, avec Oxalis acetosella, Vaccinium vitis-idaea, Vaccinium myrtillus, Calamagrostis villosa et la mousse Hylocomium splendens.

• G3.1B2 PESSIÈRES SUBALPINES À HAUTES HERBES
Forêts de Picea abies riches en hautes herbes, hygrophiles ou mésohygrophiles, des stations de haute altitude des Alpes, soumises à une couverture de neige prolongée et à des brouillards fréquents. On y trouve les espèces Adenostyles spp., Chaerophyllum hirsutum, Peucedanum ostruthium, Ranunculus aconitifolius, Aconitum vulparia, Aconitum paniculatum, Stellaria nemorum, Geranium sylvaticum, Cicerbita alpina.

G3.1B21 Pessières subalpines à Adenostyles glabra
Forêts de Picea abies ou de Picea abies-Larix decidua des pentes subalpines à montagnardes supérieures des Alpes. Elles se développent sur des substrats riches en bases et généralement calcaires, en particulier sur des dolomites, des pierres calcaires, des calcschistes, des schistes verts et habituellement sur des pentes rocheuses abruptes. Le sous-bois est dominé par Adenostyles glabra (Adenostyles alpina).

G3.1B22 Pessières subalpines à Adenostyles alliariae
Forêts de Picea abies de l’étage subalpin des Alpes, développées dans des régions à pluviométrie élevée sur une roche-mère généralement calcaire, parfois siliceuse riches en bases comme le flysch. Le sous-bois est dominé par des formations denses de hautes herbes, en particulier Adenostyles alliariae, Cicerbita alpina, Rumex alpestris.

• G3.1B3 PESSIÈRES SUBALPINES HUMIDES
Forêts de Picea abies des Alpes, riches en Sphaignes, développées sur des substrats plus ou moins tourbeux, humides mais non gorgés d’eau, avec Listera cordata, Sphagnum acutifolium, Sphagnum quinquefarium, Sphagnum girgensohnii. Les pessières se développant dans des bas-marais ou des marécages à la périphérie de tourbières hautes ou sur des sols gorgés d’eau en forêt sont classées parmi les forêts marécageuses de la classe G1, sous l’unité G3.E51.

• G3.1B4 PESSIÈRES SUBALPINES XÉROPHILES
Forêts de Picea abies sur adrets secs des Alpes septentrionales et nord-occidentales. Sont présents Vaccinium vitis-idaea et un petit mélange de Vaccinium myrtillus sur des sols siliceux sur grès et schistes carbonifères, Arctostaphylos uva-ursi, Polygala chamaebuxus, Carex humilis sur des schistes lustrés, et Berberis vulgaris, Valeriana montana, Valeriana tripteris sur des éboulis calcaires stabilisés.

• G3.1B5 PESSIÈRES DES STATIONS FROIDES
Bois de Picea abies de stations anormales de l’étage montagnard ou subalpin des Alpes, en particulier des massifs forestiers des « glacières » (éboulis rocheux ombragés à travers lesquels passe de l’air froid), des bois développés dans des vallées et des dépressions où l’air froid s’accumule pendant les nuits claires, des bois colonisant des éboulis stabilisés et des bandes étroites de rochers, des bois sur sites humides.

G3.1 CPESSIÈRES MONTAGNARDES INTRA-MASSIFS CB : 42.22
Forêts de Picea abies de l’étage montagnard des Alpes internes, caractéristiques des régions climatiquement défavorables tant au Hêtre qu’au Sapin. Forêts similaires de Picea abies des étages montagnard et collinéen du bassin intérieur des Carpates slovaques soumis à un climat fortement continental.

• G3.1C1 PESSIÈRES MONTAGNARDES INTRA-ALPINES ACIDOPHILES
Forêts intra-alpines de Picea abies sur substrats siliceux cristallins ou schisteux, avec Calamagrostis villosa et des Luzules.

• G3.1C2 PESSIÈRES MONTAGNARDES INTRA-ALPINES CALCIPHILES
Forêts calcicoles intra-alpines de Picea abies avec Calamagrostis varia, Carex flacca, Sesleria caerulea, Hieracium trifidum, Aster bellidiastrum.

• G3.1C3 PESSIÈRES MONTAGNARDES INTRA-ALPINES À GAILLET
Forêts intra-alpines xérophiles, plus ou moins mésotrophes de Picea abies ou de Picea abieset Abies alba. Elles sont souvent caractérisées par un mélange d’arbres caducifoliés, notamment Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, et avec une strate herbacée riche en espèces comprenant Oxalis acetosella, Galium rotundifolium, Galium odoratum, Anemone nemorosa, Doronicum austriacum, Petasites albus, Primula elatior, Fragaria vesca, Cardamine trifolia, Carex montana et Melica nutans.

• G3.1C4 PESSIÈRES MONTAGNARDES INTRA-ALPINES À HAUTES HERBES
Forêts intra-alpines de Picea abies ou de Picea abies-Abies alba, de l’étage montagnard supérieur, avec Amelanchier ovalis, Berberis vulgaris et une sous-strate riche en hautes herbes, généralement dominée par Adenostyles glabra.

• G3.1C5 PESSIÈRES MONTAGNARDES INTRA-ALPINES TOURBEUSES
Forêts montagnardes intra-alpines de Picea abies sur sols tourbeux, riches en Sphagnum spp. et avec Equisetum sylvaticum, Listera cordata et Dryopteris dilatata.

G3.1D PESSIÈRES SUBALPINES HERCYNIENNES CB : 42.23
Forêts subalpines de Picea abiesdes massifs élevés de la partie centrale et orientale de l’arc hercynien, du Harz jusqu’au quadrilatère de Bohême.

G3.1F PESSIÈRES DE PICEA ABIES EXTRAZONALES CB : 42.25
Formations spontanées de Picea abies occupant des enclaves altitudinales ou édaphiques isolées à l’intérieur de zones où prédominent d’autres types de végétation, notamment à l’étage montagnard des Alpes externes, des Carpates, des Dinarides, du Jura, des massifs hercyniens, des étage subalpins du Jura, des massifs hercyniens occidentaux et des Dinarides.

• G3.1F1 PESSIÈRES SUBALPINES DU JURA
Forêts de Picea abies du Jura, à domaine limité et à affinités subalpines, comprenant des formations véritablement subalpines du Haut-Jura, bien développées mais de petite étendue en raison de l’altitude relativement faible et de la concurrence avec les formations de Pinus uncinata, des pessières à hautes herbes ainsi que des formations de stations froides ou de « glacières » similaires à celles des Alpes externes septentrionales.

• G3.1F3 PESSIÈRES PÉRIALPINES À BAZZANIA
Enclaves édaphiques à Picea abies des étages montagnard et submontagnard des Préalpes et des plateaux préalpins riches en Bazzania trilobata, en particulier des forêts établies sur des blocs rocheux, des champs morainiques, dans des poches de « glacières » et dans des bois sur sols humides.

• G3.1F4  PESSIÈRES MONTAGNARDES HERCYNIO-ALPINES
Pessières des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes, des collines médio-pannoniennes, des Carpates externes occidentales et septentrionales, des Carpates méridionales et orientales, des collines et plateaux précarpatiques de l’ouest de l’Ukraine, du système du Jura et de l’arc hercynien. Elles sont dominées par Picea abies accompagné d’un mélange variable d’Abies alba, de Fagus sylvatica ou des deux. Cette unité comprend les pessières ou sapinières-pessières et les faciès à Épicéa dominant des hêtraies-sapinières montagnardes ou submontagnardes.

G3.1F41 Pessières montagnardes médio-européennes
Pessières et sapinières-pessières des étages montagnard ou submontagnard des Alpes externes, des collines médio-pannoniennes, des Carpates externes occidentales et septentrionales, du système du Jura et de l’arc hercynien, y compris les faciès des sapinières-hêtraies à Épicéa de l’aire de répartition du Fagion medio-europaeum. Les faciès des hêtraies-sapinières alpines à Épicéa dominant de l’aire de repartition du Fagion illyricumsont classés séparément dans l’unité G3.1F42.

G3.1I REBOISEMENTS D’ABIES CB : 42.1B
Plantations de sapins indigènes à l’intérieur ou près de leur aire de répartition naturelle présente ou récente. D’autres plantations de ces espèces et les plantations de sapins exotiques sont classées dans l’unité G3.F.

• G3.1I1 REBOISEMENTS D’ABIES ALBA
Plantations d’Abies alba à l’intérieur de son aire de répartition, ou au nord et à l’ouest de celle-ci.

G3.1J REBOISEMENTS DE PICEA ABIES CB : 42.26
Plantations de Picea abies à l’intérieur ou près de son aire de répartition naturelle présente ou récente, y compris toutes les formations hercyniennes et péri-hercyniennes accompagnées par une sous-strate semi-naturelle. Les plantations de Picea abies intensives, très denses et hors conditions naturelles sont classées dans l’unité G3.F.Forêts des étages subalpin et parfois montagnard des Alpes et des Carpates, dominées par Larix decidua ou Pinus cembra, les deux espèces pouvant former des boisements purs de l’une ou de l’autre, ou des peuplements mixtes, et pouvant être aussi associées avec Picea abies ou, dans les Alpes occidentales, avec Pinus uncinata.

G3.2 BOISEMENTS ALPINS À LARIXET PINUS CEMBRA CB : 42.3
Forêts des étages subalpin et parfois montagnard des Alpes et des Carpates, dominées par Larix decidua ou Pinus cembra, les deux espèces pouvant former des boisements purs de l’une ou de l’autre, ou des peuplements mixtes, et pouvant être aussi associées avec Picea abies ou, dans les Alpes occidentales, avec Pinus uncinata.

G3.23 FORÊTS OCCIDENTALES À  LARIX,PINUS CEMBRAET PINUS UNCINATA CB : 42.33
Forêts subalpines de Larix decidua, de Larix decidua et Pinus cembra, de Larix decidua et Pinus uncinata, de Pinus cembra et de Pinus cembra et Pinus uncinata. Ces forêts se développent dans les Alpes occidentales et surtout sud-occidentales, dans des régions où Pinus uncinata s’associe généralement à Larix decidua et/ou à Pinus cembra. Formations typiquement xériques, ouvertes, caractérisées principalement par leur sous-étage.

G3.24 FORMATIONS ALPINES SECONDAIRES À LARIX CB : 42.34
Formations de Larix decidua colonisant des champs et des pâturages abandonnés des étages inférieurs des Alpes. Plantations alpines de Larix decidua. Les plantations de Larix decidua hors de leur aire de répartition et d’autres espèces du genre Larix ou d’hybrides sont classées dans l’unité G3.F.Forêts principalement subalpines des Alpes, du Jura, des Pyrénées et du massif ibérique, dominées par Pinus uncinata, habituellement ouvertes et avec une sous-strate arbustive très développée.

G3.3 PINÈDES À PINUS UNCINATA CB : 42.4
Forêts principalement subalpines des Alpes, du Jura, des Pyrénées et du massif ibérique, dominées par Pinus uncinata, habituellement ouvertes et avec une sous-strate arbustive très développée

G3.31 PINÈDES DE PINUS UNCINATA À RHODODENDRON FERRUGINEUM CB : 42.41
Forêts de Pinus uncinata des Alpes externes occidentales, du Jura et des ubacs pyrénéens, développées sur sols siliceux ou décalcifiés de l’étage subalpin. Le sous-bois, à dominante Éricacées, comprend Rhododendron ferrugineum(dominant), Vaccinium myrtillus, Vaccinium uliginosum, Calluna vulgaris, Homogyne alpina, Deschampsia flexuosa, Lycopodium annotinum.

• G3.311 PINÈDES DE PINS À CROCHET À RHODODENDRON DES ALPES EXTERNES
Forêts de Pinus uncinata occupant les plateaux calcaires compacts des Alpes externes, dans le Chablais, les Aravis, les Bauges, la Chartreuse, le Vercors, le Dévoluy. Dans ces forêts, la roche-mère calcaire à peu près pure est surmontée d’une couverture épaisse d’humus brut supportant un sous-bois acidiphile dominé par Rhododendron ferrugineum, Vaccinium myrtillus, Vaccinium vitis-idaea, Vaccinium uliginosumaccompanés par Empetrum hermaphroditum, Lycopodium selago, Selaginella spinosa, Cladonia rangiferina, Homogyne alpina, Bartsia alpina, Astrantia minor.

• G3.312 PINÈDES DE PIN À CROCHETS À RHODODENDRON DU JURA
Forêts subalpines de Pinus uncinata du Jura occidental, similaires aux formations alpines de l’unité G3.311.

• G3.313 PINÈDES DE PIN À CROCHETS À RHODODENDRON DES PYRÉNÉES
Forêts de Pinus uncinata des ubacs des Pyrénées développés sur sols siliceux ou décalcifiés dans les massifs calcaires, dans les secteurs les plus humides et neigeux de l’étage subalpin. Le sous-bois est dominé par Rhododendron ferrugineum, accompagné par Vaccinium myrtillus, Homogyne alpina, Rosa alpina, Deschampsia flexuosa, Oxalis acetosella, Juniperus nana, Calluna vulgaris, Dryopteris linneana, Polystichum spinulosum, Solidago virgaurea.

G3.32 PINÈDES À PINUS UNCINATA XÉROCLINES CB : 42.42
Forêts de Pinus uncinata des Alpes internes, des Alpes externes occidentales et du Jura, ainsi que des adrets pyrénéens, accompagnées par une sous-strate arbustive dans laquelle Rhododendron ferrugineum est absent ou rare, tandis que Juniperus nana, Juniperus hemisphaerica, Arctostaphylos uva-ursi, Arctostaphylos alpinus, Erica herbacea, Rhododendron hirsutum, Cotoneaster integerrimus, Daphne striata, Dryas octopetalaou Polygala chamaebuxus peuvent être dominants.

• G3.321 PINÈDES À PIN À CROCHETS INTRA-ALPINES
Formations subalpines ou montagnardes dominées par Pinus uncinata des Alpes internes et intermédiaires.

• G3.322 PINÈDES DE PIN À CROCHETS À GENÉVRIER ET À RAISIN D’OURS DES ALPES EXTERNES
Forêts de Pinus uncinata des massifs calcaires des Préalpes occidentales (voir unité G3.311) et du Jura, sur sols moins évolués que ceux de l’unité G3.311, ne permettant pas le développement de landes à Rhododendron ferrugineum.

• G3.323 PINÈDES À PINS À CROCHETS DU VENTOUX
Bois spontanés subsommitaux de Pinus uncinata du Ventoux, avec Juniperus nana, Juniperus hemisphaerica et Arctostaphylos uva-ursi.

• G3.324 PINÈDES À PIN À CROCHETS DES SOULANES PYRÉNÉENNES
Forêts dominées par Pinus uncinata, des soulanes de l’étage subalpin des Pyrénées, sur des substrats tant calcaires que siliceux.

G3.3241 Pinèdes de Pin à crochets à Véronique
Forêts de Pinus uncinata des soulanes pyrénéennes siliceuses, sur schistes, granits ou gneiss, avec Arctostaphylos uva-ursi, Juniperus nana, Juniperus hemisphaerica, Calluna vulgaris, Genista pilosa, Cytisus purgans, Cotoneaster integerrimus. Elles sont pourvues d’une strate herbacée principalement acidophile comprenant Deschampsia flexuosa, Cruciata glabra, Festuca eskia, Veronica officinalis, Silene rupestris, Potentilla erecta, Antennaria dioica.

G3.3242 Pinèdes de Pin à crochets à Raisin d’ours pyrénéennes
Forêts de Pinus uncinata des soulanes calcaires pyrénéennes avec Arctostaphylos uva-ursi, Juniperus nana, Juniperus hemisphaerica, Cotoneaster integerrimus, Rhamnus alpinus, Amelanchier vulgaris, Dryas octopetala. Elles sont pourvues d’une strate herbacée principalement calciphile comprenant Festuca gautieri, Valeriana montana, Teucrium pyrenaicum, Hepatica nobilis, Hippocrepis comosa, Polygala calcarea, Sesleria caerulea, Helectotrichon sedenense(Avena montana),Primula suaveolens.

• G3.325 PINÈDES DE PIN À CROCHETS À PULSATILLE
Forêts de Pinus uncinata des ombrets calcaires abrupts des Pyrénées, sur des sols très superficiels. Elles sont pourvues d’une strate herbacée riche en graminées comprenant Sesleria caerulea, Festuca gautieri, Pulsatilla alpina, Valeriana montana, Salix pyrenaica, Hepatica nobilis, Deschampsia flexuosa, Pyrola uniflora, Listera cordata.

G3.33 REBOISEMENTS À PINUS UNCINATA CB : 42.43
Plantations de Pinus uncinata à l’intérieur ou à proximité de l’aire de répartition naturelle de l’espèce. Forêts de Pinus sylvestris ssp. sylvestris et de Pinus sylvestris ssp. hamata des zones némorale et méditerranéenne et de leurs transitions jusqu’à la zone steppique. Cette unité comprend notamment les forêts d’Écosse, du système alpin, des péninsules méditerranéennes, des plaines d’Europe centrale, de la zone némorale d’Europe orientale et de ses steppes boisées adjacentes composées de Pinus sylvestris ssp. sylvestris. Sont également comprises celles d’Anatolie, du Caucase et de Crimée, composées de Pinus sylvestris ssp. hamata. Les formations situées à l’intérieur de l’aire de répartition planitiaire naturelle de Picea abies sont exclues.

G3.4 PINÈDES ÀPINUS SYLVESTRISAU SUD DE LA TAÏGA CB : 42.5
Forêts de Pinus sylvestris ssp. sylvestris et de Pinus sylvestris ssp. hamata des zones némorale et méditerranéenne et de leurs transitions jusqu’à la zone steppique. Cette unité comprend notamment les forêts d’Écosse, du système alpin, des péninsules méditerranéennes, des plaines d’Europe centrale, de la zone némorale d’Europe orientale et de ses steppes boisées adjacentes composées de Pinus sylvestris ssp. sylvestris. Sont également comprises celles d’Anatolie, du Caucase et de Crimée, composées de Pinus sylvestris ssp. hamata. Les formations situées à l’intérieur de l’aire de répartition planitiaire naturelle de Picea abiessont exclues.

G3.42 PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS MÉDIO-EUROPÉENNES CB : 42.52
Forêts indigènes de Pinus sylvestris des plaines de l’Europe némorale, au sud du domaine planitiaire naturel principal, boréal et boréonémoral, non-alpigène, de Picea abies, des zones steppiques boisées adjacentes, et des sols siliceux des étages montagnards ou collinéens des massifs hercyniens d’Europe centrale et du système alpin oriental. Forêts mixtes acidophiles avec végétation de l’alliance du Dicrano-Pinion et Festuca ovina dominant dans la strate herbacée.

• G3.421 PINÈDES À PIN SYLVESTRE SUBCONTINENTALES
Forêts dominées par Pinus sylvestris sur des sables acides, souvent podzolisés, des plaines et collines de l’Europe centrale. Les arbres associés comprennent Quercus robur, Quercus petraea, Betula pendula, Fagus sylvatica. Vaccinium myrtillus, Calluna vulgaris, Dicranum undulatum prédominent habituellement dans la sous-strate. Molinia caerulea peut être abondant dans des stations humides

G3.4212 Pinèdes à Pin sylvestre des plaines occidentales
Bois relictuels de Pinus sylvestris indigènes sur sables grossiers dans des enclaves de climat subcontinental froid à l’ouest de l’aire de répartition des pinèdes et des pinèdes-chênaies subcontinentales, notamment du bassin du Pays de Bitche.

• G3.422 Pinèdes à Pin sylvestre hercyniennes
Bois montagnards acidiphiles de Pinus sylvestris indigènes formant des enclaves locales, édaphiques ou microclimatiques, particulièrement sur des grès, des blocs rocheux et des vallées abruptes, dans la zone du Hêtre des massifs hercyniens et des systèmes collinéens subhercyniens, souvent accompagnés de Vaccinium myrtillus ou de lichens.

G3.4223 Pinèdes à Pin sylvestre des Vosges
Formations de Pinus sylvestris indigènes des grès secs et acides des Vosges, et des tables de grès surmontant des affleurements rocheux du Pays de Bitche.

• G3.423 Pinèdes steppiques de l’ouest de l’Eurasie
Bois de Pinus sylvestris de la ceinture steppique boisée de l’ouest de l’Eurasie et de la zone de l’Europe moyenne à climat local extrême continental, en dehors des Alpes

G3.4231 Pinèdes steppiques du Rhin
Bois de Pinus sylvestris des zones de l’Europe moyenne à climat local extrême continental en dehors des Alpes, en particulier les formations avec Pinus sylvestris var. haguenensis de la vallée du Rhin et de ses collines adjacentes (Haguenau, Vosges du Nord, le Palatinat du Rhin méridional).

G3.43 FORÊTS STEPPIQUES INTRA-ALPINES À ONONIS CB : 42.53
Forêts ouvertes xérophiles, souvent calcicoles, de Pinus sylvestris ou de Pinus sylvestris et Pinus uncinata de l’étage montagnard des vallées intra-alpines soumises à un climat continental extrême (Haute Durance, Ubaye, Haute-Tinée, Val de Suse, Maurienne, Val d’Aoste, Haut-Adige (Val Venosta), Haute Engadine, Vintschgau, Virgental). Ces pinèdes sont riches en légumineuses comme Ononis rotundifolia, Ononis cenisia, Astragalus austriacus, Astragalus purpureus, Coronilla minima, Onobrychis saxatilis et elles sont pourvues d’une strate arbustive comprenant Juniperus communis, Juniperus sabina, Berberis vulgaris, Amelanchier ovalis.

G3.44 PINÈDES DE PINUS SYLVESTRIS À BRUYÈRE DES NEIGES CB : 42.54
Forêts mésophiles, principalement calcicoles, de Pinus sylvestris des Alpes intermédiaires, des Alpes internes, des Alpes externes septentrionales et sud-orientales, avec des stations excentrées dans les zones périalpines septentrionales, dans le Jura et dans les Carpates, généralement caractérisées par la présence d’Erica herbacea.

• G3.441 PINÈDES DE PIN SYLVESTRE À BRUYÈRE DES NEIGES ALPINES
Forêts mésophiles, principalement calcicoles, de Pinus sylvestris des Alpes intermédiaires, et, localement, des Alpes internes, des Alpes externes septentrionales, orientales et sud-orientales, du plateau bavarois, des serpentines de Bavière septentrionale, de Bohême, de la région du lac de Constance, du plateau du Baar et du Jura. Elles sont généralement caractérisées par la présence d’Erica herbacea, accompagnée par Juniperus communis, Berberis vulgaris, Sorbus aria, Amelanchier ovalis, Lembotropis nigricans, Chamaecytisus supinus, Polygala chamaebuxus, Goodyera repens, Pyrola chlorantha, Epipactis atrorubens, Melampyrum pratense, Melampyrum sylvaticum, Carex alba, Carex ornithopoda, Carex humilis, Carex flacca, Molinia caerulea, Calamagrostis varia, Sesleria albicans. Elles comportent de nombreuses variantes, comme il ressort des associations énumérées ci-dessus, dans la plupart des cas comprenant Erica herbacea, et elles pourraient être subdivisées davantage. Les communautés des Alpes intermédiaires et des régions avoisinantes constituent le cœur de l’unité. Elles sont adaptées à une variété de substrats assez oligotrophes, pour la plupart calcaires, mais occasionnellement siliceux, avec une exposition septentrionale ou intermédiaire. Dans les vallées intra-alpines elles se trouvent sur des sites moins secs et habituellement à des altitudes plus élevées que les forêts des unités G3.43 et G3.45. Des communautés isolées, édaphiquement spécialisées, occupent les dolomites et les serpentines des Alpes nord-orientales, des massifs externes adjacents et du plateau bavarois, avec ou sans Erica herbacea.

G3.45 FORÊTS STEPPIQUES INTRA-ALPINES À MINUARTIA LARICIFOLIA CB : 42.55
Forêts de Pinus sylvestris xérophiles, acidophiles, de l’étage montagnard des vallées intra-alpines sud-occidentales (Maurienne, Guisane, Dora-Riparia, Chisone) où elles remplacent les formations de l’Ononido-Pinion sur des adrets fortement siliceux, avec Deschampsia flexuosa et Minuartia laricifoliadominants.

G3.46 PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS MÉSOPHILES PYRÉNÉENNES CB : 42.56
Forêts montagnardes de Pinus sylvestris riches en mousses des Pyrénées, caractéristiques des régions soumises à un climat modérément sec et ensoleillé, présentes à toutes les expositions mais principalement sur les ubacs et formant une large ceinture sur le versant sud de la chaîne, avec des stations excentrées de faible étendue sur le versant nord. L’abondance des Pyroles (Pyrola chlorantha, Pyrola minor, Moneses uniflora, Orthilia secunda) et des mousses (Hylocomium splendens, Rhytidiadelphus triquetrus, Pleurozium schreberi) est caractéristique. Vaccinium myrtillus, Luzula nivea, Hepatica nobilis sont habituellement présentes.

• G3.461 PINÈDES À PIN SYLVESTRE MÉSOPHILES CALCICOLES PYRÉNÉENNES
Formations calcicoles de Pinus sylvestris avec Sorbus aria, Amelanchier ovalis, Ribes alpinum, Prunus mahaleb, Cotoneaster integerrimus, Polygala calcarea, Helleborus foetidus, Valeriana montana, Festuca gautieri.

• G3.462 PINÈDES À PIN SYLVESTRE MÉSOPHILES SILICICOLES PYRÉNÉENNES
Formations silicicoles de Pinus sylvestris avec Sorbus aucuparia, Salix caprea, Calluna vulgaris, Galium rotundifolium, Melampyrum sylvaticum, Melampyrum pratense, Lathyrus linifolius (Lathyrus montanus), Potentilla erecta, Helleborus viridis ssp. occidentalis, Deschampsia flexuosa.

G3.47 PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS DU MASSIF CENTRAL CB : 42.57
Forêts montagnardes de Pinus sylvestrisdes régions intérieures, relativement sèches, du Massif Central dans le bassin supérieur de la Loire (Velay et régions avoisinantes) et du Causse Méjean.

G3.48 PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS MÉSOPHILES DES ALPES SUD-OCCIDENTALES CB : 42.58
Forêts montagnardes mésophiles à Pyroles, occupant une large zone sur le versant sud-occidental des Alpes depuis le Dauphiné jusqu’aux Alpes maritimes, se distinguant des forêts de l’unité

G3.49 PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS SUPRAMÉDITERRANÉENNES CB : 42.59
Faciès des chênaies thermophiles supraméditerranéennes (unité G1.7) dominés par Pinus sylvestris, en alternance, mélangés ou imbriqués avec des bois de Quercus pubescensou de Quercus faginea dans les collines du piémont sud-occidental des Alpes, à la périphérie du Massif central, le long du versant sud des Pyrénées et, localement, dans les Alpes ligures et insubriennes, dans les Alpes occidentales du nord du Dauphiné et de la Savoie, dans les Apennins septentrionaux et sur le versant nord des Pyrénées. Buxus sempervirens est ordinairement abondant en sous-strate. Parmi les autres composants de la strate arbustive se trouvent Corylus avellana, Sorbus aria, Sorbus torminalis, Acer opalus, Acer campestre, Acer monspessulanum, Euonymus latifolius, Genista cinerea, Juniperus communis.

G3.4A PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS IBÉRIQUES CALCICOLES CB : 42.5A
Forêts de Pinus sylvestris montagnardes et oroméditerranéennes, xéroclines, calcicoles, des Monts Ibériques, des massifs bétiques et du versant méridional des Pyrénées.

G3.4B PINÈDES À PINUS SYLVESTRIS IBÉRIQUES SILICICOLES CB : 42.5B
Forêts de Pinus sylvestris montagnardes et oroméditerranéennes, xéroclines, silicicoles, des Monts Ibériques, de la Cordillère Centrale et du versant méridional des Pyrénées.

• G3.4B1 PINÈDES À PIN SYLVESTRE PYRÉNÉENNES XÉROPHILES
Forêts des étages montagnard et subalpin inférieur de Pinus sylvestris ou de Pinus sylvestris et Pinus uncinata des soulanes secs des versants méridionaux des Pyrénées et du val d’Aran, avec une strate arbustive comprenant Juniperus hemisphaerica, Cytisus purgans, Buxus sempervirens et une strate herbacée dominée par Deschampsia flexuosa, accompagné, entre autres, par Veronica officinalis.

G3.4F REBOISEMENTS DE PINUS SYLVESTRIS EUROPÉENS CB : 42.5E
Plantations de Pinus sylvestris à l’intérieur des limites ou à proximité de l’aire de répartition naturelle némorale et méditerranéenne, récente ou actuelle, de l’espèce. Les plantations de Pinus sylvestris situées dans d’autres régions et les formations très artificielles sont classées dans l’unité G3.F

G3.5 PINÈDES À PINUS NIGRA CB : 42.6
Forêts dominées par des Pins du groupe de Pinus nigra.

G3.53 PINÈDES À PINUS SALZMANNII CB : 42.63
Forêts de Pinus salzmannii(Pinus nigra ssp. salzmannii, Pinus nigra ssp. clusiana, Pinus nigra ssp. mauretanica) d’Espagne, des Causses et d’Afrique du nord.

• G3.531 PINÈDES À PIN DE SALZMANN DES CAUSSES
Bois isolés de Pinus salzmannii var. cebennensis du bord méridional des Causses, avec une sous-strate typique des forêts supraméditerranéennes de Chênes blancs à leurs limites supérieures et de celles de Chênes sempervirents à des altitudes inférieures. Buxus sempervirensest habituellement abondant.

• G3.532 PINÈDES À PIN DE SALZMANN PRÉ-PYRÉNÉENNES
Forêts méso- et supraméditerranéennes de Pinus salzmannii var. pyrenaica du piémont pyréenéen. Elles sont étendues dans le piémont sud-oriental, avec des stations excentrées dans le piémont central, dans les massifs catalans et, très localement, sur le versant nord de la chaîne (vallée de la Têt, Conflent). Le sous-bois est formé par le cortège de Quercus ilex (Juniperus oxycedrus, Rosmarinus officinalis, Quercus ilex) à basse altitude, et par celui de Quercus pubescens(Buxus sempervirens, Juniperus communis, Amelanchier ovalis, Cornus sanguinea, Lonicera etrusca) à des altitudes plus élevées.

G3.54 PINÈDES CORSES À PINUS LARICIO CB : 42.64
Forêts de Pinus laricio des montagnes de Corse. La Sittelle corse Sitta whiteheadi est endémique de ces forêts.

G3.57 REBOISEMENTS DE PINUS NIGRA CB : 42.67
Plantations de Pins du groupe de Pinus nigra, accompagnés par des formations de sous-bois semi-naturelles. Il s’agit en général de communautés calciphiles lorsqu’elles accompagnent Pinus nigra et acidophiles lorsqu’elles accompagnent Pinus laricio. Lowland to montane mediterranean Pinus woodland (excluding Pinus nigra)Bois méditerranéens et thermo-atlantiques de Pins thermophiles, s’implantant surtout comme étapes de succession ou de substitution plagioclimacique des forêts méditerranéennes de feuillus sempervirents (G2.1 ou G2.4). Les plantations de ces Pins établies depuis longtemps, à l’intérieur de leur aire naturelle de répartition, et avec une sous-strate similaire pour l’essentiel à celle des unités G2.1 et G2.4, sont comprises dans cette unité.

G3.7 PINÈDES MÉDITERRANÉENNES PLANITIAIRES À MONTAGNARDES (HORS PINUS NIGRA) CB : 42.8
Bois méditerranéens et thermo-atlantiques de Pins thermophiles, s’implantant surtout comme étapes de succession ou de substitution plagioclimacique des forêts méditerranéennes de feuillus sempervirents (G2.1 ou G2.4). Les plantations de ces Pins établies depuis longtemps, à l’intérieur de leur aire naturelle de répartition, et avec une sous-strate similaire pour l’essentiel à celle des unités G2.1 et G2.4, sont comprises dans cette unité.

G3.71 PINÈDES À PINUS PINASTER SSP. ATLANTICA MARITIMES CB : 42.81
Forêts et plantations de Pinus pinaster ssp. atlantica du sud-ouest de la France et de l’ouest de la péninsule ibérique, hors dunes littorales (pour les formations dunaires, voir l’unité B1.71).

• G3.711 PINÈDES À PINUS PINASTER SSP. ATLANTICA ET À QUERCUS ILEX DES CHARENTES
Forêts de Pinus pinaster ssp. atlantica, avec une sous-strate arborescente de Quercus ilex, Arbutus unedo et parfois Quercus pubescensou Quercus robur, et un sous-bois de Rubia peregrina, Cistus salvifolius, Daphne gnidium et, dans les stations les plus acides, Ulex europaeus, Cytisus scoparius, Erica scoparia ou, dans les plus calcaires, Hedera helix, Ruscus aculeatus. Ces forêts se trouvent surtout dans les dunes continentales calcaires de la côte vendéenne peu pluvieuse, de la Charente maritime et du nord de la Gironde, y compris dans les îles de Noirmoutier, d’Yeu, de Ré et d’Oléron.

• G3.712 PINÈDES À PINUS PINASTER SSP. ATLANTICA ET À QUERCUS SUBER AQUITANIENNES
Forêts de Pinus pinaster ssp. atlantica avec une sous-strate arborescente de Quercus suber, Arbutus unedo et parfois Quercus roburet un sous-bois d’Erica cinerea, Pteridium aquilinum, Frangula alnus, Rubia peregrina et, dans les stations les plus ouvertes, Cistus salvifolius, Cytisus scoparius, Erica scoparia, Calluna vulgaris ou, dans les plus fermées, Hedera helix, Ruscus aculeatus, Ilex aquifolium. Ces forêts se trouvent dans les dunes continentales acidoclines des côtes plus chaudes et plus humides du Marensin, entre les embouchures de l’Eyre et de l’Adour.

• G3.713 PLANTATIONS DE PIN MARITIME DES LANDES
Bois de Pinus pinaster ssp. atlantica du sud-ouest de la France, autres que les formations dunaires classées sous G3.711 et G3.712.

G3.72 PINÈDES ÀDE PINUS PINASTER SSP.PINASTER(PINUS MESOGEENSIS) CB : 42.82
Forêts de Pinus pinaster ssp. pinaster(Pinus mesogeensis) de la Méditerranée occidentale, se trouvant principalement sur des substrats siliceux de l’étage mésoméditerranéen, mésoméditerranéen supérieur et supraméditerranéen de l’Espagne, du Portugal, de Corse, du sud-est de la France, du nord-ouest de l’Italie, de Sardaigne et de Pantelleria, hors dunes littorales (pour les formations dunaires, voir l’unité B1.71).

• G3.723 PINÈDES À PIN MÉSOGÉEN FRANCO-ITALIENNES
Forêts de Pinus pinaster des substrats siliceux de l’étage mésoméditerranéen de Provence, des marnes et calcaires de l’étage mésoméditerranéen supérieur des Alpes maritimes et ligures, et des sols surtout siliceux ou argileux des collines ligures et toscanes.

• G3.724 PINÈDES À PIN MÉSOGÉEN CORSES
Forêts à Pinus pinaster dominant des étages méso- et supraméditerranéen de Corse, surtout sur substrats granitiques. Elles sont très développées, accompagnées par un sous-bois apparenté à du maquis, dans l’étage mésoméditerranéen, surtout à son niveau supérieur. Elles existent localement à l’étage supraméditerranéen, sur des adrets et à des altitudes moindres, comme faciès des forêts de Pin laricio.

G3.73 PINÈDES À PINUS PINEA CB : 42.83
Forêts méditerranéennes et anciennes plantations naturalisées de Pinus pinea hors dunes littorales (pour les formations dunaires, voir l’unité B1.71). L’introduction est très ancienne dans de nombreuses régions, ce qui rend souvent la distinction difficile entre les forêts naturelles et les formations artificielles de longue date. De ce fait, ces dernières sont comprises, tandis que les peuplements récents d’origine artificielle évidente ne le sont pas.

• G3.733 PINÈDES À PIN PARASOL PROVENÇALES
Formations provençales de Pinus pinea, pouvant être spontanées sur les sables côtiers et dans la région des Maures.

• G3.734 PINÈDES À PIN PARASOL CORSES
Formations de Pinus pinea du littoral corse, dont certaines peuvent être d’origine naturelle, en particulier celles des vieilles dunes de la côte est.

G3.74 PINÈDES À PINUS HALEPENSIS CB : 42.84
Bois de Pinus halepensis, un colonisateur fréquent des fourrés thermo- et mésoméditerranénnes calcicoles hors dunes littorales (pour les formations dunaires, voir l’unité B1.71). La distinction entre les formations spontanées et celles d’origine artificielle établies depuis lontemps est souvent difficile. En conséquence, ces dernières sont comprises, tandis que des boisements récents d’origine artificielle évidente ne le sont pas.

• G3.743 PINÈDES À PINUS HALEPENSIS PROVENÇO-LIGURIENNES
Forêts de Pinus halepensis, principalement mésoméditerranéennes, de Provence et des pentes inférieures et du littoral des Alpes maritimes et ligures, étendues et incontestablement indigènes.

• G3.744 PINÈDES À PINUS HALEPENSIS CORSES
Bois de Pinus halepensis rares et locaux du littoral corse. Certains d’entre eux, au moins, peuvent être naturels.Bois dominés par Cupressus sempervirens, Juniperus spp. ou Taxus baccata des montagnes et des collines némorales et méditerranéennes.

G3.9 BOIS DE CONIFÈRES DOMINÉS PAR LES CUPRESSACEAE OU LES TAXACEAE CB : 42.A
Bois dominés par Cupressus sempervirens, Juniperus spp. ou Taxus baccata des montagnes et des collines némorales et méditerranéennes.

G3.92 BOIS À JUNIPERUS THURIFERA CB : 42.A2
Formations forestières dominées par Juniperus thurifera d’Espagne, du sud de la France, de Corse et d’Afrique du nord. De nombreuses communautés seraient mieux décrites comme matorrals arborescents (voir l’unité F5.136).

• G3.927 BOIS PYRÉNÉENS À GENÉVRIER THURIFÈRE
Bois relictuels de Juniperus thurifera de l’étage supraméditerranéen de la Montagne de Rie sur le versant septentrional des Pyrénées centrales.

• G3.928 BOIS À GENÉVRIER THURIFÈRE SUD-ALPINS
Formations de Juniperus thurifera des pentes supraméditerranéennes chaudes et calcaires des Alpes sud-occidentales, dans la Drôme, les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence, entre 700 et 1200 m, occasionnellement jusqu’à 1400 m.

• G3.929 BOIS À GENÉVRIER THURIFÈRE DE L’ISÈRE
Formations de Juniperus thurifera des pentes calcaires chaudes supra-méditerranéennes de la vallée de l’Isère, dans les Alpes occidentales, entre 300 et 500 m.

• G3.92A BOIS À GENÉVRIER THURIFÈRE CORSES
Forêts montagnardes ouvertes de Juniperus thurifera, quelquefois mélangés à Pinus laricio, limitées à quelques vallées de l’intérieur de la Corse soumises à une amplitude extrême de température (Pinnera, Rudda, Pruniccia).

G3.97 BOIS DE TAXUS BACCATA DU PALÉARCTIQUE OCCIDENTAL CB : 42.A7
Bois dominés par Taxus baccata, souvent avec Ilex aquifolium, se rencontrant très localement dans les plaines, les collines et les montagnes de la zone némorale du Paléarctique occidental et dans les montagnes du bassin méditerranéen, avec des stations excentrées et isolées dans le sud et l’est du système des Carpates et dans le nord des Rhodopes (mont Vitosha).

• G3.972 BOIS D’IF CORSES
Formations de Taxus baccata, Ilex aquifolium, Buxus sempervirens, limitées aux régions montagnardes froides dans les massifs du Tenda et du San Petrone et les montagnes du Cap Corse.

• G3.976 BOIS D’IF PROVENÇAUX
Formations de Taxus baccata du sud de la France, similaires à celles de l’unité G3.975.

• G3.977 BOIS D’IF CARPATO-ALPINS
Bois de Taxus baccata du système alpin et des Carpates, en partie rare faciès des hêtraies à If, en partie bois colonisant les amphibolites avec Picea abieset Fraxinus excelsioret Juniperus sabina.

G3.99 BOIS À JUNIPERUS OXYCEDRUS CB : 42.A9
Bois dominés par Juniperus oxycedrus (s.l.). La plupart des formations à Juniperus oxycedrus sont des fourrés, des fruticées ou, tout au plus, des matorrals arborescents, classés sous les unités F5.131, F6.15, F6.25, F6.35 ou, pour les formations dunaires, en B1.631. Quelques-unes d’entre elles, cependant, peuvent être caractérisées en tant que bois.

G3.9 A BOIS À JUNIPERUS PHOENICEA CB : 42.AA
Forêts de Juniperus phoenicea ssp. phoenicea et de Juniperus phoenicea ssp. lycia des régions méditerranéennes et saharo-méditerranéennes. La plupart des formations méditerranéennes dominées par Juniperus phoenicea sont des fruticées, des fourrés ou des matorrals arborescents, classés sous les unités F5.132, F6.15, F6.25, F6.35 ou, pour les formations dunaires, en B1.632. Des formations exceptionnelles, hautes et denses, peuvent toutefois être plus correctement caractérisées en tant que bois et classées dans cette unité. Les formations saharo-méditerranéennes peuvent prendre plus souvent l’apparence de forêts ouvertes ou steppiques.Bois de Pinus spp. ou Picea spp., parfois mélangés à Betula pubescens, colonisant les tourbières hautes et les bas-marais de la zone némorale. Les bois tourbeux dominés par des conifères se trouvent principalement dans la zone boréale et boréonémorale, mais s’étendent jusqu’aux zones némorale, steppique boisée et steppique.

G3.E FORÊTS DE CONIFÈRES TOURBEUSES NÉMORALES
Bois de Pinus spp. ou Picea spp., parfois mélangés à Betula pubescens, colonisant les tourbières hautes et les bas-marais de la zone némorale. Les bois tourbeux dominés par des conifères se trouvent principalement dans la zone boréale et boréonémorale, mais s’étendent jusqu’aux zones némorale, steppique boisée et steppique.

G3.E1 PINÈDES TOURBEUSES À PINUS MUGO CB : 44.A3
Bois ou fourrés formés par des membres dressés ou prostrés du complexe de Pinus mugo, à savoir le grand Pinus uncinata à tige unique, Pinus rotundata à tiges multiples, pouvant atteindre 8 m, et Pinus mugo à tiges multiples, pouvant atteindre 2 m. Elles se développent sur les buttes et les crêtes des tourbières hautes, des bas-marais acides et des tourbières de transition des Alpes, des vallées et des plateaux préalpins, du Jura, des Carpates, des grands massifs hercyniens et des collines et dépressions qui leur sont associées, avec Eriophorum vaginatum, Vaccinium oxycoccos, Vaccinium uliginosum, Vaccinium myrtillus, Sphagnum spp. et parfois Betula nana.

G3.E2 PINÈDES TOURBEUSES À PINUS SYLVESTRIS NÉMORALES
Formations de Pinus sylvestris des tourbières hautes et des tourbières de transition des plaines des régions subboréales et némorales septentrionales d’Europe centrale et orientale, avec des stations isolées dans le système hercynien.

• G3.E22 PINÈDES TOURBEUSES À PIN SYLVESTRE HERCYNIENNES
Formations de Pinus sylvestris des tourbières hautes et des tourbières de transition du système hercynien. Elles sont le mieux représentées dans le quadrilatère de Bohême, avec de rares stations excentrées plus occidentales jusqu’aux Vosges, avec Betula pubescens, Betula carpatica, Frangula alnus, Sorbus aucuparia, Eriophorum vaginatum, Ledum palustre, Vaccinium uliginosum, Vaccinium oxycoccos, Andromeda polifolia.

• G3.E23 PINÈDES TOURBEUSES À PIN SYLVESTRE ET CALAMAGROSTIDE
Formations tourbeuses périhercyniennes de Pinus sylvestris avec une sous-strate pauvre en espèces, comprenant Vaccinium myrtillus généralement dominant, Calamagrostis villosa, Sphagnum girgensohnii.

G3.E5 PESSIÈRES À SPHAIGNES NÉMORALES
Bois de Picea abiesriches en Sphaignes et d’autres espèces indicatrices d’humidité, occupant des bas-marais ou des marécages à la périphérie des tourbières hautes, ainsi que des sols gorgés d’eau dans les pessières acidophiles. Ils sont particulièrement fréquents dans les étages montagnard et subalpin des collines et montagnes des zones à pluviométrie élevée de la périphérie alpine et dans les plaines en bordure de la région à bois d’Épicéas de la zone boréale

.• G3.E51 PESSIÈRES À SPHAIGNES PÉRI-ALPINES
Forêts montagnardes et subalpines de Picea abies sur sols tourbeux, des Alpes, des Carpates, du Jura, des grands massifs hercyniens, et, très localement, des Dinarides, souvent denses, avec des tapis de Sphaignes et mousses, occasionnellement accompagnées par Abies alba, et avec une sous-strate de Sorbus aucuparia, Vaccinium myrtillus, Vaccinium vitis-idaea, Deschampsia flexuosa, Calamagrostis villosa, Blechnum spicant, Dryopteris dilatata, Maianthemum bifolium, Homogyne alpina et Listera cordata.

G3.E6 PESSIÈRES TOURBEUSES NÉMORALES
Formations de Picea abies colonisant les tourbières hautes de la région némorale d’Eurasie, avec Betula pubescens, Betula carpatica, Vaccinium uliginosum, Vaccinium vitis-idaea, Vaccinium myrtillus, Vaccinium oxycoccos, Eriophorum vaginatum, Sphagnum magellanicum et d’autres Sphaignes.

G3.F PLANTATIONS TRÈS ARTIFICIELLES DE CONIFÈRES CB : 83.31
Plantations de conifères exotiques ou de conifères européens hors de leur aire de répartition naturelle, ou d’espèces indigènes plantées dans des conditions artificielles évidentes, très souvent en monoculture dans des situations où d’autres espèces seraient naturellement dominantes.

G3.F1 PLANTATIONS DE CONIFÈRES INDIGÈNES CB : 83.311
Plantations de conifères paléarctiques à l’intérieur de leur aire biogéographique de répartition au sens large, mais en dehors des conditions décrites sous « reboisement » dans d’autres subdivisions correspondantes de l’unité G3.

• G3.F11 PLANTATIONS DE SAPINS, D’ÉPICÉAS, DE MÉLÈZES ET DE CÈDRES INDIGÈNES
Plantations de conifères paléarctiques des genres Abies, Picea, Larix ou Cedrus à l’intérieur de leur aire biogéographique de répartition au sens large, mais en dehors des conditions décrites sous « reboisement » dans les subdivisions correspondantes de l’unité G3.

• G3.F12 PLANTATIONS DE PINS INDIGÈNES
Plantations de conifères paléarctiques du genre Pinus à l’intérieur de leur aire biogéographique de répartition au sens large, mais en dehors des conditions décrites sous « reboisement » dans les subdivisions correspondantes de l’unité G3.

• G3.F13 PLANTATIONS DE CYPRÈS, DE GENÉVRIERS, D’IFS INDIGÈNES
Plantations de conifères paléarctiques des genres Cupressus, Juniperus, Taxus, à l’intérieur de leur aire biogéographique de répartition au sens large, mais en dehors des conditions décrites sous « reboisement » dans les subdivisions correspondantes de l’unité G3.G3.

G3.F2 PLANTATIONS DE CONIFÈRES EXOTIQUES CB : 83.312

• G3.F21 PLANTATIONS D’ÉPICÉAS, DE SAPINS, DE MÉLÈZES, DE SAPINS DE DOUGLAS, DE CÈDRES EXOTIQUES
Plantations de conifères des genres Abies, Picea, Larix, Pseudotsuga ou Cedrus constituées d’espèces non paléarctiques ou d’espèces paléarctiques en dehors de leur aire biogéographique de répartition au sens large.

• G3.F22 PLANTATIONS DE PINS EXOTIQUES
Plantations de conifères du genre Pinus, constituées d’espèces non paléarctiques ou d’espèces paléarctiques en dehors de leur aire biogéographique de répartition au sens large.

• G3.F23 AUTRES PLANTATIONS DE CONIFÈRES EXOTIQUESOther exotic conifer plantationsPlantations de conifères de genres autres que Pinus, Abies, Picea, Larix, Pseudotsuga ou Cedrusconstituées d’espèces non paléarctiques ou d’espèces paléarctiques en dehors de leur aire biogéographique de répartition au sens large.

G4 FORMATIONS MIXTES D’ESPÈCES CADUCIFOLIÉES ET DE CONIFÈRES CB : 43

Forêts et bois mixtes de feuillus caducifoliés ou sempervirents et de conifères des zones némorale, boréale, humide chaude-tempérée et méditerranéenne. Ils sont surtout caractéristiques de la zone de transition boréonémorale entre la taïga et les forêts caducifoliées des plaines tempérées, et de l’étage montagnard des grandes chaînes de montagnes vers le sud. Ni les feuillus ni les conifères ne représentent plus de 75% de la canopée. Les forêts de caducifoliés avec une sous-strate de conifères ou une petite présence de conifères dans la strate dominante sont classées dans l’unité G1. Les forêts de conifères avec un sous-étage de caducifoliés ou une petite présence de caducifoliés dans la strate dominante sont classées dans l’unité G3.

G4.6 FORÊTS MIXTES À ABIES-PICEA-FAGUS
Forêts dans lesquelles Fagus sylvatica en Europe occidentale et centrale, ou d’autres espèces du genre Fagus, y compris Fagus orientalis, en Europe sud-orientale et en Asie pontique (G1.6), sont associées dans la canopée principale à des espèces du genre Abieset/ou Picea (G3.1), parfois avec une présence d’autres conifères, en particulier des espèces du genre Pinus. Elles sont caractéristiques de l’étage montagnard des grandes chaînes de montagne européennes au sud de la zone boréale.

G4.C BOISEMENTS MIXTES ÀPINUS SYLVESTRISET À QUERCUSTHERMOPHILES
Forêts ou bois des régions climatiques subméditerranéennes, des étages supraméditerranéens, et des zones steppiques et substeppiques de l’Eurasie occidentale, dans lesquels des espèces thermophiles caducifoliées ou semi-caducifoliées du genre Quercus, ou parfois du genre Carpinus, Ostrya carpinifolia, partagent la canopée principale avec Pinus sylvestris, Pinus pallasiana, Pinus salzmannii, Pinus nigra, des Pins thermophiles, des Genévriers ou des Cyprès. Ils constituent les faciès Pin-Chêne des forêts caducifoliées thermophiles (G1.7)

G5 ALIGNEMENTS D’ARBRES, PETITS BOIS ANTHROPIQUES,BOISEMENTS RÉCEMMENT ABATTUS, STADES INITIAUX DE BOISEMENTS ET TAILLIS
Peuplements d’arbres de plus de 5 m de haut ou ayant la possibilité d’atteindre cette hauteur. Développés soit en bandes plus ou moins étroites et continues soit en petites plantations (moins de 0,5 ha environ) ou en petits bois intensivement exploités (moins de 0,5 ha). Boisements et taillis étant temporairement dans une étape de succession ou non boisée, mais présageant un développement vers un boisement futur. Cette unité ne comprend pas les parcs urbains (E7.1, E7.2).
G5.1 ALIGNEMENTS D’ARBRES CB : 84.1
Alignements plus ou moins ininterrompus d’arbres formant des bandes à l’intérieur d’une mosaïque d’habitats herbeux ou de cultures ou le long des routes, généralement utilisés comme abri ou ombrage. Les alignements d’arbres diffèrent des haies (FA) en ce qu’ils sont composés d’espèces pouvant atteindre au moins 5 m de hauteur et qu’ils ne sont pas régulièrement taillés sous cette hauteur.
G5.2 PETITS BOIS ANTHROPIQUES DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS
Plantations et petits bois à exploitation intensive d’arbres feuillus caducifoliés d’une étendue ne dépassant pas 0,5 ha. Si des espèces de feuillus sempervirents sont présentes, leur canopée est plus basse que celle des espèces caducifoliées.
G5.3 PETITS BOIS ANTHROPIQUES DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS
Plantations et petits bois à exploitation intensive d’arbres feuillus sempervirents d’une étendue ne dépassant pas 0,5 ha. Si des espèces de feuillus caducifoliés sont présentes, leur canopée est plus basse que celle des espèces sempervirentes.
G5.4 PETITS BOIS ANTHROPIQUES DE CONIFÈRES
Plantations et petits bois à exploitation intensive de conifères d’une étendue ne dépassant pas 0,5 ha. Si des espèces de feuillus sont présentes, leur canopée couvre moins de 25% de l’ensemble.
G5.5 PETITS BOIS ANTHROPIQUES MIXTES DE FEUILLUS ET CONIFÈRES
Plantations et petits bois à exploitation intensive d’une étendue ne dépassant pas 0,5 ha, à composition mixte de conifères et de feuillus. Les conifères représentent entre 25% et 75% de l’ensemble.
G5.6 STADES INITIAUX ET RÉGÉNÉRATIONS DES FORÊTS NATURELLES ET SEMI-NATURELLES
Stades initiaux de régénération forestière ou de colonisation récente des boisements, composés principalement de jeunes individus d’espèces forestières de moins de 5 m de haut. Cette unité comprend les jeunes boisements autochtones replantés avec des arbres indigènes et les peuplements naturellement colonisés par des arbres allochtones.
G5.61 PRÉBOIS CADUCIFOLIÉS CB : 31.8D
Stades initiaux de régénération ou de recolonisation des forêts de grands caducifoliés, composés principalement de jeunes individus d’espèces forestières hautes.
G5.62 PRÉBOIS MIXTES CB : 31.8F
Stades initiaux de régénération ou de recolonisation forestière mixte, composés principalement de jeunes individus d’espèces forestières hautes.
G5.63 PRÉBOIS DE CONIFÈRES CB : 31.8G
Stades initiaux de régénération ou de recolonisation des forêts de conifères, composés principalement de jeunes individus d’espèces forestières hautes.
G5.64PRÉBOIS DES TOURBIÈRES HAUTES CB : 51.16
Parties des tourbières hautes colonisées par des arbustes ou de petits arbres de Pinus rotundata, Pinus sylvestris var. turfosa, Picea abies, Betula pubescens, Betula carpatica, aboutissant ultérieurement à la formation des bois tourbeux des unités G3.D ou G3.E.Coppice and early-stage plantationsBoisements traités en taillis simple. Plantations avec une canopée de jeunes arbres dominants de moins de 5 m de haut. Plantations d’arbres nains ou d’arbustes cultivés pour leur bois ou la production de petits arbres, avec une récolte régulière de la plante entière. Cette unité inclus les saulaies à rotation courte pour la production de biomasse, les cultures d’arbres de Noël et les pépinières.
G5.7 TAILLIS ET STADES INITIAUX DES PLANTATIONS
Boisements traités en taillis simple. Plantations avec une canopée de jeunes arbres dominants de moins de 5 m de haut. Plantations d’arbres nains ou d’arbustes cultivés pour leur bois ou la production de petits arbres, avec une récolte régulière de la plante entière. Cette unité inclus les saulaies à rotation courte pour la production de biomasse, les cultures d’arbres de Noël et les pépinières.
G5.71 TAILLIS
Étapes de la régénération des bois traités en taillis simples.

G5.72 STADES INITIAUX DES PLANTATIONS DE FEUILLUS CADUCIFOLIÉS
Stades initiaux des plantations d’arbres nains ou d’arbustes feuillus caducifoliés cultivés pour la production de bois ou de jeunes arbres, y compris des pépinières.

G5.73 STADES INITIAUX DES PLANTATIONS DE FEUILLUS SEMPERVIRENTS
Stades initiaux des plantations d’arbres nains ou d’arbustes feuillus sempervirents cultivés pour la production de bois ou de jeunes arbres, y compris des pépinières.

G5.74 STADES INITIAUX DES PLANTATIONS DE CONIFÈRES
Stades initiaux des plantations de conifères nains ou d’arbustes cultivés pour la production de bois ou de jeunes arbres, y compris des pépinières.

G5.75 STADES INITIAUX DES PLANTATIONS MIXTES DE FEUILLUS ET CONIFÈRES
Stades initiaux des plantations mixtes d’arbres nains ou d’arbustes feuillus et de conifères, cultivés pour la production de bois ou de jeunes arbres, y compris des pépinières.

G5.76 ARBRES PLANTÉS EN VUE D’UNE RÉCOLTE PRÉCOCE DE L’ARBRE ENTIER
Plantations d’arbres nains ou d’arbustes cultivés pour la production de bois ou de jeunes arbres, avec un régime d’exploitation régulier des arbres entiers, comprenant, entre autres, les plantations d’Osier, les plantations de sapins de Noël, des pépinières.Recently felled areasTerrains récemment occupés par des bois de caducifoliés ou de conifères après des coupes d’éclaircie ou des incendies. Cette unité comprend une végétation de succession dominée par des hautes herbacées, des graminées ou des arbustes, pourvu qu’elle soit rapidement surmontée d’une canopée arborescente.

G5.8 COUPES FORESTIÈRES RÉCENTES
Terrains récemment occupés par des bois de caducifoliés ou de conifères après des coupes d’éclaircie ou des incendies. Cette unité comprend une végétation de succession dominée par des hautes herbacées, des graminées ou des arbustes, pourvu qu’elle soit rapidement surmontée d’une canopée arborescente.

G5.81 COUPES FORESTIÈRES RÉCENTES, OCCUPÉES PRÉCÉDEMMENT PAR DES ARBRES FEUILLUS
Coupes de bois d’arbres feuillus récentes, des plaines, des hautes terres et des montagnes. Les premières phases de succession sont caractérisées par les communautés des alliances de l’Atropion et du Carici piluliferae-Epilobion angustifolii.

G5.82 COUPES FORESTIÈRES RÉCENTES, OCCUPÉES PRÉCÉDEMMENT PAR DES CONIFÈRES
Coupes de bois de conifères récentes, surtout des zones montagneuses. Les premières phases de succession sont caractérisées par les communautés des alliance de l’Atropion et du Carici piluliferae-Epilobion angustifolii.

G5.83 COUPES FORESTIÈRES RÉCENTES, OCCUPÉES PRÉCÉDEMMENT PAR DES BOISEMENTS MIXTES DE FEUILLUS ET DE CONIFÈRES
Coupes récentes de bois mixtes de feuillus et de conifères. Les premières phases de succession sont caractérisées par les communautés des alliances de l’Atropion et du Carici piluliferae-Epilobion angustifolii.

G5.84 CLAIRIÈRES HERBACÉES
Communautés transitoires d’herbacées colonisant les clairières récentes.

• G5.841 CLAIRIÈRES À ÉPILOBE ET DIGITALE
Communautés des sols acides à humus brut, composées d’Epilobium angustifolium, Digitalis purpurea, Digitalis grandiflora, Senecio sylvaticus, Calamagrostis epigejos, Carex pilulifera.

• G5.842 CLAIRIÈRES À BARDANE ET BELLADONE
Formations des sols à mull, avec Arctium nemorosum, Atropa bella-donna, Bromus ramosus, Hypericum hirsutum, Fragaria vesca, Stachys alpina, Digitalis lutea.

G5.85 CLAIRIÈRES À COUVERT ARBUSTIF
Formations de Salix caprea, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Sorbus aucuparia, Rubus spp. succédant aux formations herbacées lors de la régénération des clairières.