F-LANDES, FOURRÉS ET TOUNDRAS

FOURRÉS ARCTIQUES, ALPINS ET SUBALPINS
FOURRÉS SUBARCTIQUES ET ALPINS À SAULES NAIN
LANDES ET FOURRÉS SEMPERVIRENTS ALPINS ETSUBALPINS
FOURRÉS SUBALPINS CADUCIFOLIÉS
FOURRÉS DE CONIFÈRES PROCHES DE LA LIMITEDES ARBRES
FOURRÉS TEMPÉRÉS ET MÉDITERRANÉO-MONTAGNARDS
FOURRÉS TEMPÉRÉS
FOURRÉS ET BROUSSAILLES CADUCIFOLIÉS SUBMÉDITERRANÉENS
LANDES ARBUSTIVES TEMPÉRÉES
LANDES HUMIDES
LANDES SÈCHES
MAQUIS, MATORRALS ARBORESCENTS ET FOURRÉS THERMO-MÉDITERRANÉENS
MATORRALS ARBORESCENTS
MAQUIS
PSEUDO-MAQUIS
FOURRÉS À SPARTIUM JUNCEUM
FOURRÉS THERMOMÉDITERRANÉENS
GARRIGUES
GARRIGUES OCCIDENTALES
GARRIGUES SUPRAMÉDITERRANÉENNES
FOURRÉS XÉROHALOPHILES
LANDES ÉPINEUSES MÉDITERRANÉENNES
LANDES ÉPINEUSES OUEST-MÉDITERRANÉENNES
LANDES ÉPINEUSES CENTRO-MÉDITERRANÉENNES
LANDES-HÉRISSON
FOURRÉS RIPICOLES ET DES BAS-MARAIS
FOURRÉS RIPICOLES
SAUSSAIES MARÉCAGEUSES ET FOURRÉS DES BAS-MARAIS À SALIX
GALERIES ET FOURRÉS RIVERAINS MÉRIDIONAUX
HAIES
HAIES D’ESPÈCES NON INDIGÈNES
PLANTATIONS D’ARBUSTES
PLANTATIONS D’ARBUSTES POUR LA RÉCOLTE DE LA PLANTE ENTIÈRE
VIGNOBLES

F Landes, fourrés et toundras CB : 3

Terres non côtières sèches ou inondées seulement de façon saisonnière (la nappe phréatique étant au niveau du sol ou au-dessus de celui-ci pendant moins de la moitié de l’année) avec un couvert végétal dépassant 30%. La toundra est caractérisée par la présence de pergélisol. La végétation des landes et des fourrés est dominée par des buissons ou des formes buissonnantes naines d’espèces ne dépassant pas 5m de haut. Sont inclus les vergers, les vignobles, les haies (qui peuvent comporter occasionnellement de grands arbres). Sont également inclus des peuplements d’arbres nains (krummholz), de moins de 3m, dépendant de certaines conditions climatiques, notamment de conditions extrêmes dans la région alpine. Les saussaies marécageuses et les fourrés marécageux à Frangulasont aussi compris. Les taillis (G5.7) et les bois marécageux d’Alnus et de Populus(G1.4) sont exclus.

F2 FOURRÉS ARCTIQUES, ALPINS ET SUBALPINS

Fourrés apparaissant au nord ou au-dessus de la limite climatique arborée, mais en dehors de la zone de pergélisol. Fourrés apparaissant près mais en-dessous de la zone climatique arborée, où les arbres sont absents soit à cause d’une présence tardive de neige soit à cause du vent ou d’un broutage répété.

F2.1 FOURRÉS SUBARCTIQUES ET ALPINS À SAULES NAINS CB : 36.1
Fourrés à Salix composés d’espèces dépassant rarement 1,5 m de haut. Les saulaies naines sont bien développées dans les montagnes boréales et arctiques et dans les plaines subarctiques. Dans les montagnes des zones némorales et les zones chaudes et tempérées, les stations de Saules nains, moins étendues, sont caractéristiques des combes de neige tardives. Elles sont présentes dans les Alpes, les Pyrénées, les Carpates et le Caucase, et, très localement, au sud dans lesmontagnes Péoniennes, la Sierra Nevada, la cordillère Centrale, les Monts Sibyllins et les Abruzzes. Elles apparaissent localement dans les Highlands d’Écosse et dans les Sudètes.

F2.11 FOURRÉS DES COMBES À NEIGE ACIDOCLINES BORÉO-ALPINES À SALIX HERBACEA CB : 36.1112
Communautés acidiphiles ou acidoclines des combes à neige et des névés des montagnes boréales et arcto-alpines, dominées par les Saules nains. Les espèces rampantes dominent, étant adaptées à une saison de croissance courte sur des sites enneigés pendant huit à dix mois de l’année. Espèces caractéristiques : Salix herbacea, Carex firma, Dryas octopetala, Salix retusa, Aster alpinuset Carex sempervirens. Elles comprennent aussi souvent des espèces endémiques.
• F2.111 COMMUNAUTÉS ALPIENNES ACIDIPHILES DES COMBES À NEIGE À SAULES NAINS
Communautés des combes à neige à Saules nains (Salix herbacea) des Alpes, des Pyrénées, des Carpates, des Dinarides, des Pélagonides, des montagnes de Pirin et Rila, occupant des sites enneigés pendant huit à dix mois de l’année.
F2.12 FOURRÉS BORÉO-ALPINS CALCICLINES DES COMBES À NEIGE À SALIX POLARIS CB : 36.122
Communautés calciphiles ou calciclines des combes à neiges et des névés des montagnes boréales et arctico-alpines, dominées par les saules nains. Espèces caractéristiques : Salix reticulata, Salix retusa, Salix polaris, Salix kitaibeliana, Poa alpina, Selaginella selaginoides et Polygonum viviparum.
• F2.121 COMMUNAUTÉS BORÉO-ALPIENNES CALCICOLES DES NÉVÉS À SAULES EN ESPALIER
Communautés de Saules en espalier des substrats calcaires caillouteux des montagnes boréales et des Alpides, soumises à une couverture neigeuse relativement longue, avec Salix reticulata, Salix retusa.
F2.1211 Communautés alpiennes des névés à Saules en espalier
Communautés de Saules en espalier des champs de pierres calcaires immobilisés par la neige des Alpides, avec le Saule à feuilles réticulées, Salix reticulata, et le Saule à feuilles rétuses, Salix retusa, ou avec Salix kitaibeliana.
F2.12111 Communautés alpidiques des névés à Salix retusa-reticulata
Communautés à Salix reticulata ou à Salix retusa des substrats calcaires caillouteux enneigés pendant une période prolongée, des Alpes, des Pyrénées, des Apennins, des Carpates, des Dinarides, des Pélagonides, des Rhodopes et des chaînes avoisinantes, avec Gentiana bavarica, Dryas octopetala, Sesleria varia, Sesleria rigida var. haynaldiana, Carex parviflora, Ranunculus alpestris, Saxifraga androsacea, Saxifraga oppositifolia, Saxifraga sempervivum, Omalotheca hoppeana (Gnaphalium hoppeanum), Homogyne discolor, Veronica alpina, Veronica aphylla, Plantago atrata (Plantago montana), Bartsia alpina, Anemone narcissiflora, Achillea schurii.
F2.21 LANDES ALPIDIQUES VENTEUSES À ÉRICOÏDES NAINES CB : 31.41
Tapis très bas, à une seule strate, d’Azalée couchée, Loiseleuria procumbens, de Vacciniumspp. prostrés ou d’autres arbrisseaux éricoïdes prostrés, accompagnés par les lichens Cetraria islandica, Cladonia spp. des sites balayés par le vent, habituellement sans neige, de l’étage alpin des hautes montagnes du système alpin, avec une station excentrée dans les Balkans : Šar planina (Kosovo).
• F2.211 LANDES ALPIDIQUES À AZALÉE NAINE
Landes alpines naines de la ceinture alpine occidentale, dominées par Loiseleuria procumbens, souvent accompagnée par Vacciniumspp., et riches en lichens.
• F2.212 LANDES ALPIDIQUES VENTEUSES À VACCINIUM NAIN
Tapis très bas, à une seule strate, de Vacciniumspp. prostrés et de lichens, des sites balayés par le vent, habituellement sans neige, de l’étage alpin des hautes montagnes du système alpin. Ce sont pour la plupart des faciès des groupements d’Azalée couchée dominés par Vaccinium, dans lesquels Loiseleuria procumbensaccompagne souvent Vaccinium myrtillus, Vaccinium vitis-idaea ou Vaccinium uliginosum, ce dernier étant représenté, comme dans les unités F2.211, F2.24 et F2.2A, par l’entité caractéristique basse, à petites feuilles, rampante, formant des petits tapis, diversement désignée comme Vaccinium gaultherioides, Vaccinium uliginosum ssp. microphyllum, Vaccinium alpina, Vaccinium pubescens, Vaccinium uliginosum ssp. pubescens.

F2.2 LANDES ET FOURRÉS SEMPERVIRENTS ALPINS ETSUBALPINS CB : 31.4
Formations d’arbrisseaux bas, nains ou prostrés des étages alpin et subalpin, dominées par des espèces éricacées, par Dryas octopetala, par des genévriers nains, par des Genêts ou par des Genêts des teinturiers ; landes à Dryas des îles Britanniques.

F2.22 LANDES ALPIDIQUES ACIDOCLINES À RHODODENDRON CB : 31.42
Landes dominées par Rhododendron spp. des podzols acides des Alpes, des Pyrénées, des Dinarides, des Carpates, de la chaîne des Balkans, des chaînes Pontiques, du Caucase et du système himalayen, souvent avec Vaccinium spp., parfois avec des Pins nains.

• F2.221 LANDES À RHODODENDRON FERRUGINEUX ALPINES
Landes dominées par Rhododendron ferrugineum des podzols acides des Alpes, souvent avec Vaccinium spp., parfois avec Pinus mugo. Elles alternent souvent en mosaïque avec les unités F2.231 et F2.24.

• F2.222 LANDES À RHODODENDRON FERRUGINEUX PYRÉNÉENNES
Landes dominées par Rhododendron ferrugineum des podzols acides des Pyrénées, souvent avec Vaccinium spp., et alternant en mosaïque avec les unités F2.231 et F2.24.

F2.23 FOURRÉS DES MONTAGNES DU PALÉARCTIQUE MÉRIDIONAL À JUNIPERUS NAINS CB : 31.43
Formations habituellement denses de Genévriers prostrés des étages supérieurs des montagnes du Paléarctique méridional.

• F2.231 FOURRÉS MONTAGNARDS À JUNIPERUS NANA
Landes thermophiles à Juniperus nana dominant, des étages supérieurs, pour la plupart subalpins ou équivalents, des Alpes, principalement des chaînes centrales et méridionales, des Apennins septentrionaux et centraux, des montagnes de la Corse et de la Sardaigne, du Forez, des Pyrénées, des Carpates, des Dinarides, de la chaîne des Balkans, des Rhodopes, des montagnes méso-macédoniennes, du Caucase, des hautes montagnes de la péninsule Ibérique et de la péninsule hellénique, des chaînes Pontiques, du Taurus, du système himalayen, des montagnes tempérées d’Extrême-Orient.

• F2.232 FOURRÉS À JUNIPERUS SABINA
Landes à Juniperus sabina de la péninsule Ibérique, des Alpes, des Apennins, du Tell nord-africain, des montagnes de la région sud-orientale d’Europe centrale, de la chaîne Pontique, de l’Anti-Taurus, du Caucase occidental, de la Crimée, de l’Elbrouz, de l’Altaï.

F2.2322 Fourrés alpins à Juniperus sabina
Landes à Juniperus sabina de l’étage montagnard des vallées intra-alpines, avec une présence sporadique et fragmentaire à l’étage subalpin altiméditerranéen des Alpes sud-occidentales.

• F2.233 FOURRÉS À JUNIPERUS HEMISPHAERICA
Landes à Juniperus hemisphaerica de la péninsule Ibérique, des Apennins méridionaux, de la Sicile (Madonies, Nebrodi, Etna), de la Grèce, du Caucase et de l’Afrique du nord.

F2.24 LANDES ALPIGÈNES DES HAUTES MONTAGNES À EMPETRUM ET VACCINIUM CB : 31.44
Landes naines des alliances Loiseleurio-Vaccinion et Juncion trifidi dominées par Empetrum hermaphroditum, Empetrum nigrum et Vaccinium spp., avec Arctostaphylos alpinus, Calluna vulgaris, Festuca supina, Avenula versicolor; des lycopodes (Huperzia selago, Diphasiastrum alpinum), des mousses (Barbilophozia lycopodioides, Hylocomium splendens, Pleurozium schreberi, Rhytidiadelphus triquetrus) et des lichens (Cetraria islandica, Cladonia spp., Peltigera aphthosa). Ces landes sont présentes au niveau de l’étage subalpin des Alpes, des Carpates, des Dinarides, des Pyrénées, du Massif Central, des Sudètes, du Jura, des Apennins septentrionaux, et sont caractéristiques des stations relativement balayées par le vent, sans neige, sur des sites exposés au gel mais dans des conditions moins extrêmes que celles prévalant dans les sites dominés par les communautés de l’unité F2.21. À la différence des formations de l’unité F2.21, celles de F2.24 sont distinctement dotées de deux strates.

F2.27 LANDES ALPIDIQUES À ARCTOSTAPHYLOS UVA-URSI ET ARCTOSTAPHYLOS ALPINUS CB : 31.47
Tapis d’Arctostaphylos uva-ursi ou d’Arctostaphylos alpinus des étages alpin, subalpin et, localement, montagnard, des Alpes, des Pyrénées, des Apennins septentrionaux et centraux, des Dinarides, des Carpates, de la chaîne des Balkans, des Rhodopes (au sud jusqu’au Slavianka-Orvilos, au Menikion, au Pangeon, au Falakron et au Rhodope), des montagnes méso-macédoniennes (y compris l’Athos), des Pélagonides (au sud jusqu’aux chaînes Tzena, Pinovon et Kajmakchalan de la frontière gréco-macédonienne) et de l’Olympe, des montagnes de Thessalie. Ces tapis sont principalement formés sur des substrats calcaires.

F2.28 LANDES ALPIDIQUES À RHODODENDRON HIRSUTUM ET ERICA
Landes de substitution des forêts, formations des lisières de la ligne forestière et landes ou tapis alpins sur sols calcaires, dans les Alpes et les Dinarides, à Rhododendron hirsutum, Rhododendron intermedium, Rhodothamnus chamaecistus et Erica herbacea, souvent accompagnés de Clematis alpina, Daphne striata, Daphne mezereum, Globularia cordifolia, Arctostaphylos uva-ursi. Rhododendron hirsutum et, surtout dans les Alpes autrichiennes, Erica herbacea dominent le plus souvent ; localement, d’autres arbustes peuvent être dominants. Les faciès dominés par Arctostaphylos spp. ont été néanmoins classés dans l’unité F2.27.

• F2.281 LANDES À RHODODENDRON POILU
Landes de substitution des forêts, formations des lisières de la ligne forestière et landes ou tapis alpins dominés par Rhododendron hirsutum, formées sur des sols calcaires, dans les Alpes et les Dinarides. Rhododendron intermedium, Rhodothamnus chamaecistus et Erica herbacea peuvent faire partie de ces formations, souvent accompagnés par Clematis alpina et Daphne mezereum.

• F2.282 LANDES ALPINES À BRUYÈRE
Landes montagnardes, subalpines et de l’étage alpin inférieur sur sols calcaires des Alpes et des Dinarides. Elles sont dominées par Erica herbacea (Erica carnea), principalement caractéristiques du nord et du sud des Alpes autrichiennes calcaires, s’étendant au sud jusqu’aux Dolomites et aux Karwanken, avec Sesleria albicans, Arctostaphylos uva-ursi, Daphne striata, Globularia cordifolia, Globularia nudicaulis, Polygala chamaebuxus. Des arbrisseaux autres que Erica herbacea, en particulier Globularia cordifolia, peuvent dominer localement les communautés. Des formations différentes existent également sur des substrats siliceux et sur serpentine. Elles sont provisoirement incluses dans cette unité.

 

F2.29 TAPIS DE DRYAS OCTOPETALA CB : 31.49
Landes naines formées par des tapis de Dryas octopetala ligneux des hautes montagnes du Paléarctique, des régions arctiques et boréales et de stations excentrées isolées du littoral atlantique.

• F2.291 TAPIS DE DRYASALPIGÈNES DES HAUTES MONTAGNES
Tapis de

des étages supérieurs des montagnes du système alpin occidental, du Jura et du Massif Central, formés dans des prairies alpines calcicoles et sur des rochers de haute montagne.

F2.2911 Tapis de Dryas alpins
Tapis de Dryas octopetala des étages supérieurs des Alpes. Ils constituent des communautés pionnières répandues, établies sur des substrats calcaires.

F2.2912 Tapis de Dryas des hautes montagnes sud-occidentales
Tapis de Dryas octopetala des étages supérieurs des Pyrénées et du Massif Central. Il s’agit de communautés pionnières relativement rares, formées sur des substrats calcaires, réparties dans les Corbières (pic d’Ourthizet), dans les Pyrénées orientales et centrales, et, très localement, sur des sommets élevés des monts Dore et des monts du Cantal dans le Massif Central français.

F2.2913 Tapis de Dryas du Jura
Tapis de Dryas octopetala des étages supérieurs du Jura occidental, pour la plupart au-dessus de 1300 m d’altitude, en particulier dans la Dôle, le Reculet, le Creux-du-Van, le Chasseral, le Mont-d’Or, le Suchet, la Dent de Vaulion.

F2.2A LANDES NAINES DES HAUTES MONTAGNES ALPIDIQUES À VACCINIUM CB : 31.4A
Landes naines dominées par Vaccinium de l’étage subalpin des montagnes méridionales, en particulier, du nord et du centre des Apennins, de la chaîne des Balkans, des Hellenides, de la chaîne Pontique et du Caucase, avec Vaccinium myrtillus, Vaccinium uliginosum s.l., Vaccinium vitis-idaea et localement, Empetrum nigrum. Ces landes sont plus riches en espèces prairiales que les communautés de l’unité F2.24 et prennent souvent l’apparence de prairies alpines à arbustes nains. Vaccinium myrtillus y joue également un rôle beaucoup plus dominant à la place de Vaccinium uliginosum et d’Empetrum hermaphroditum.

• F2.2A1 LANDES NAINES SUBALPINES CENTRO-MÉDITERRANÉENNES À MYRTILLES
Landes naines à Vaccinium de l’étage subalpin ou alpin inférieur des montagnes de la péninsule Italienne et des grandes îles tyrrhéniennes, formées par Vaccinium myrtillus et Vaccinium uliginosums.l., avec un fort mélange d’espèces prairiales alpines ou subalpines et parfois d’éléments de mégaphorbiaies.

F2.3 FOURRÉS SUBALPINS CADUCIFOLIÉS CB : 31.6
Fourrés subalpins d’Alnus, Betula, Salix et de Rosacées (Amelanchier, Potentilla, Rubus, Sorbus), de moins de 5 m de haut, souvent accompagnés d’herbes hautes qui, en l’absence de fourrés, seraient classées en E5.5. Les fourrés à Salix nains (F2.1) sont exclus (ils sont composés d’espèces ne dépassant que rarement 1,5 m de haut), ainsi que les fourrés sur sols gorgés d’eau (F9.2).

F2.31 BROUSSAILLES DE MONTAGNE À ALNUS
Fourrés denses d’Aulnes buissonnants caractéristiques des Alpes, des Carpates, des Dinarides, de la chaîne des Balkans, de Vitosha et de Rila, de la Corse et des montagnes d’Asie nord-occidentale. Les Aulnes (par exemple Alnus viridis) sont accompagnés de Saules buissonnants Salix waldsteiniana, Salix appendiculata, Salix elaeagnos, Salix purpureaetc. et d’herbes hautes.

• F2.311 BROUSSAILLES À AULNE VERT
Formations dominées par l’Aulne vert (Alnus viridis ssp. viridis), riches en grandes herbacées, des Alpes, des Carpates, des Dinarides et de la chaîne des Balkans, de Vitosha et de Rila.

F2.3111 Fourrés alpins à Aulne vert
Formations dominées par l’Aulne vert (Alnus viridis ssp. viridis), riches en grandes herbacées, des étages subalpin et alpin inférieur des Alpes, sur des versants ayant une bonne capacité de rétention de l’eau, pour la plupart sur des substrats siliceux.

• F2.312 BROUSSAILLES DE CORSE À AULNE ODORANT
Broussailles de 1 à 3 m de haut composées par l’espèce endémique corse Alnus viridis ssp. suaveolens, parfois accompagnée de quelques Sorbus aucuparia, Acer pseudoplatanusou Rhamnus alpinus. Elles sont confinées aux pentes humides et froides exposées au nord (ubacs) et, localement, à des galeries torrentielles humides sur des versants exposés au sud (adrets) de l’étage subalpin (1600-2100 m) de la Corse.

F2.32 BROUSSAILLES SUBALPINES ET ORO-BORÉALES À SALIX CB : 31.62
Communautés des hautes montagnes d’Eurasie et de la zone boréale dominées par les Saules, caractéristiques surtout de la zone subalpine des massifs supérieurs du système alpin et de ses satellites, où un grand nombre d’entre elles constituent des faciès de communautés de fourrés subalpins et de grandes herbacées. Elles se retrouvent également sur les versants des massifs moins élevés de la zone boréale, y compris les montagnes de Scandinavie, d’Islande et du nord des îles Britanniques (voir unité E5.5). Alliance du Salicion silesiacae. La composition en espèces est très variable et les espèces endémiques sont largement représentées.

• F2.321 BROUSSAILLES ALPIDIQUES À SAULES
Broussailles et fourrés bas dominés par Salix, des étages subalpin, alpin et, occasionnellement, montagnard des montagnes du système alpin et des chaînes avoisinantes.

F2.3211 Broussailles alpigènes à Saules bas
Broussailles et fourrés bas des étages subalpin, alpin et occasionnellement montagnard des Alpes, des Apennins, du Jura, des grands massifs hercyniens occidentaux, dominés par des espèces buissonnantes et basses du genre Salix, en général de 0,5 m à 2 m de hauteur.

F2.3212 Broussailles alpines à Saules prostrés
Landes à arbustes nains, broussailles et espaliers très bas des étages alpin et subalpin des Alpes, composés de Salix alpina, Salix breviserrata, Salix reticulata, Salix retusa prostrés ou quasi prostrés et, occasionnellement, de formes très basses d’espèces du genre Salix caractéristiques de l’unité F2.3211. Les communautés des combes à neige dominées par Salix reticulata ou Salix retusa sont exclues (unité F2.1211).

F2.3213 Broussailles alpigènes à grands Saules
Broussailles dominés par des espèces de haute taille du genre Salix des étages subalpin, parfois alpin et montagnard, des Alpes, des Apennins, du Jura, des grands massifs hercyniens occidentaux.

F2.3214 Broussailles pyrénéo-cantabriques à Saules
Broussailles et fourrés bas dominés par Salix, des étages subalpin, alpin et, occasionnellement, montagnard des Pyrénées et de la cordillère Cantabrique.

F2.33 FOURRÉS SUBALPINS MIXTES CB : 31.63
Communautés de l’étage subalpin, de la limite des arbres et parfois de l’étage montagnard, des plus hautes montagnes de la zone némorale du système alpin occidental et des chaînes satellites (Carpates), constituées principalement des alliances Calamagrostion villosae et Trisetion fusci. Ces communautés sont dominées par des fourrés hauts ou moyens, pour la plupart d’espèces de Rosacées (des genres Rubus, Sorbus, Amelanchier, Potentilla), Betula ou de grands Vaccinium, Salix helvetica, Salix kitaibeliana, et des herbacées Calamagrostis villosa et Deschampsia cespitosa, souvent accompagnées par des herbacées hautes caractéristiques des communautés subalpines de hautes herbes (unité E5.5), ou par des landes subalpines, par exemple des landes à Juniperus nana et Arctostaphylos uva-ursi.

• F2.331 FOURRÉS SUBALPINS À SORBUS
Fourrés de l’étage subalpin des Alpes, des Carpates, du Jura, des massifs hercyniens, dominés par Sorbus aucuparia ssp. glabrata, Sorbus chamaemespilus, Sorbus mougeotii, Sorbus ambigua, Sorbus austriaca ou d’autres espèces arbustives du genre Sorbus. Ces fourrés sont représentés en particulier par des formations à la limite des arbres avec Betula carpatica, Lonicera nigra, Prunus padus ssp. borealis(Padus petraea).

• F2.332 FOURRÉS SUBALPINS À BOULEAU
Fourrés ou broussailles de l’étage subalpin des Alpes, des Carpates, des massifs hercyniens, habituellement à la limite des arbres, dominés par des Bouleaux arbustifs ou en krummholz, en particulier, Betula carpatica, Betula pubescens, souvent avec Sorbus aucuparia ssp. glabrata, Lonicera nigra, Prunus padus ssp. borealis(Padus petraea).

• F2.333 RONCIERS SUBALPINS
Broussailles de l’étage subalpin des Alpes, des Carpates, des massifs hercyniens, de la chaîne des Balkans, des Hellénides, dominés par des espèces du genre Rubus, notamment Rubus idaeus, Rubus saxatilis.

• F2.334 FOURRÉS SUBALPINS À CERISIER
Fourrés ou broussailles de l’étage subalpin des Alpes, des Carpates, du Jura, des massifs hercyniens, dominés par des espèces arbustives du genre Prunus ou d’autres genres apparentés, notamment Prunus padus ssp. borealis(Padus petraea), souvent avec Sorbus aucuparia ssp. glabrata, Betula carpatica, Lonicera nigra.

• F2.335 FOURRÉS SUBALPINS À ÉRICACÉES
Fourrés ou broussailles de l’étage subalpin des Alpes, des Carpates, du Jura, dominés par de grands buissons de Vaccinium souvent accompagnés par des herbacées hautes caractéristiques des communautés subalpines de hautes herbacées (unité E5.5).

F2.4 FOURRÉS DE CONIFÈRES PROCHES DE LA LIMITEDES ARBRES CB : 31.5
Fourrés de conifères nains (krummholz), souvent à couverture de la canopée incomplète, proches de la limite de répartition des arbres. A la limite arctique de répartition des arbres, les arbres appartiennent à des espèces pouvant atteindre une hauteur importante dans des conditions favorables. Cependant, Pinus mugo d’Europe centrale et méridionale est souvent génétiquement fixé comme un arbuste. Les peuplements forestiers de conifères de plus de 3 mètres de haut sont exclus de cette unité (G3).

F2.41 FOURRÉS INTRA-ALPINS À PINUS MUGO CB : 31.51
Broussailles de Pinus mugo du secteur oriental sec intra-alpin, localement représentées dans l’ensemble de la zone, accompagnées de Rhododendron hirsutum, Erica herbacea, Arctostaphylos uva-ursi, Arctostaphylos alpinus, Rhodothamnus chamaecistus, ou, sur des substrats siliceux, de Rhododendron ferrugineum et de Vaccinium myrtillus.

F2.43 FOURRÉS SUD-OCCIDENTAUX À PINUS MUGO CB : 31.53
Broussailles très localisées de Pinus mugo des Alpes sud-occidentales (Moyen-Valais, Haute-Roya, Alpes Ligures), avec Juniperus nana, Arctostaphylos uva-ursi, Daphne striata, Erica herbacea, Carex firma et, dans quelques stations, Rhododendron hirsutum ; formations des blocs froids du Jura suisse à Pinus mugo.

F3 FOURRÉS TEMPÉRÉS ET MÉDITERRANÉO-MONTAGNARDS CB : 31

Communautés arbustives à affinités némorales. Elles comprennent des fourrés ou des broussailles caducifoliés et sempervirents de la zone némorale, et des fourrés caducifoliés des zones sub- et supra-méditerranéennes. Les landes à dominante d’Éricacées (F4) sont exclues de cette unité, ainsi que les maquis (F5), garrigues (F6) et phryganes (F7) typiquement méditerranéens

F3.1 FOURRÉS TEMPÉRÉS CB : 31.8
Fourrés de succession et plagioclimaciques, principalement caducifoliés, d’affinités atlantiques, subatlantiques ou subcontinentales, caractéristiques de la zone némorale, mais colonisant aussi des stations fraîches, humides ou perturbées de la zone des forêts sempervirentes méditerranéennes. Ils comprennent des fourrés de Buxus sempervirens, Corylus avellana, Cytisus scoparius, Juniperus communis, Prunus spinosa, Rubus fruticosus et Ulex europaeus.

F3.11 FOURRÉS MÉDIO-EUROPÉENS SUR SOLS RICHES CB : 31.81
Fourrés caducifoliés des Prunetalia d’Europe occidentale et centrale, formés par Prunus spinosa, Prunus mahaleb, Rosa spp., Cornus mas, Cornus sanguinea, Sorbus aria, Crataegus spp., Lonicera xylosteum, Rhamnus catharticus, Rhamnus alpinus, Clematis vitalba, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Viburnum opulus, Rubus spp., Cotoneaster integerrimus, Cotoneaster nebrodensis, Pyrus pyraster, Malus sylvestris, Euonymus europaeus, Corylus avellana, Ulmus minor, Acer campestre, Acer monspessulanum et Carpinus betulus. Ces fourrés sont caractéristiques des lisières forestières, des haies et des recolonisations forestières, se développant sur des sols relativement riches en nutriments, neutres ou calcaires. Dans la strate herbeuse, les espèces les plus courantes sont Brachypodium pinnatum, Fragaria moschata, Geranium robertianumet Tithymalus cyparissias. Alliances : Berberidion et Corylo-Populion tremulae. Ils constituent des communautés de substitution des forêts climaciques du Carpinion betuli (unité G1.A1), du Quercion pubescenti-petraeae(unité G1.71), du Fagion sylvaticae (unités G1.61-G1.66) et de l’Aremonio-Fagion (unité G1.6C). Les communautés de l’unité F3.11 s’étendent au sud jusqu’au nord de la péninsule Ibérique et l’Italie du nord, à l’est jusqu’en Slovénie, en Autriche, en Slovaquie, en Pologne et au nord de la Moravie.

• F3.111 FOURRÉS À PRUNELLIER ET RONCES
Communautés arbustives mésophiles, souvent luxuriantes, d’Europe occidentale, de l’ouest et du nord de l’Europe centrale, s’étendant à l’est jusqu’en Pologne, au nord de la Moldavie, en Slovaquie et en Autriche, caractéristiques des lisières forestières et des formations de substitution du Carpinion, constituées notamment de Prunus spinosa, Carpinus betulus, Crataegus spp., Sambucus nigra, Rosa spp., Viburnum opulus, Rubus spp.. Cette unité comprend les fourrés de Prunus spinosa pauvres en espèces, comme les fourrés britanniques à Prunus spinosa et Rubus fruticosus, et les formations continentales correspondantes à Rubus fruticosus, Rubus elegantispinosus, Rubus bifrons, Rubus armeniacus.

F3.1111 Fourrés à Prunellier et Ronces subatlantiques
Communautés de Prunus spinosa, Carpinus betulus, Crataegus spp., Rosa spp., Rubus spp. d’Europe occidentale continentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale. Ces communautés s’étendent à l’est jusqu’en Pologne, au nord de la Moldavie, en Autriche et en Slovénie, dans des régions à climat subatlantique ou subcontinental.

F3.1112 Fourrés à Prunellier et Ronces atlantiques
Communautés de Prunus spinosa, Rubus spp. des Iles Britanniques et d’autres régions à climat fortement atlantique. Ulex europaeus, Hedera helix, Lonicera periclymenum et Pteridium aquilinums ont souvent présents.

• F3.112 FOURRÉS À PRUNELLIER ET TROÈNE
Communautés arbustives d’Europe occidentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale. Elles s’étendent à l’est jusqu’en Pologne, au nord de la Moldavie, en Slovaquie et en Autriche, et se développent sur des sols généralement calcaires, secs, à exposition chaude. Ces communautés sont caractéristiques du Quercion pubescenti-petraeae et des formes xériques, calciphiles du Carpinion, avec notamment Prunus spinosa, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Cornus mas, Rhamnus catharticus.

F3.1121 Fourrés à Prunellier et Troène atlantiques et médio-européens
Communautés arbustives thermophiles d’Europe occidentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale. Elles s’étendent à l’est jusqu’en Pologne, en Slovaquie, en Autriche et en Slovénie, et occupent le domaine du Carpinion et les irradiations septentrionales des communautés du Quercion pubescenti-petraeae.

F3.11211 Fourrés à Prunellier et Troène médio-européens
Communautés arbustives thermophiles d’Europe occidentale continentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale. Elles sont formées par Prunus spinosa, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Cornus mas, Rhamnus catharticus, Crataegus spp., Carpinus betulus, dans des régions à climat subatlantique ou subcontinental.

F3.11212 Fourrés à Prunellier et Lierre atlantiques
Communautés arbustives thermophiles des îles Britanniques et des régions à climat fortement atlantique, différant de l’unité F3.11211 surtout par la rareté de Carpinus betulus.

F3.1122 Fourrés à Prunellier et Troène subméditerranéens
Communautés arbustives xéro-thermophiles d’Europe occidentale ainsi que de l’ouest de l’Europe centrale. Elles occupent la partie méridionale de l’aire de répartition ouest-européenne de l’unité F3.112, à l’intérieur de l’aire principale de répartition du Quercion pubescenti-petraeae, ainsi qu’un petit nombre de sites fortement xérothermiques d’Europe centrale. Prunus mahalebet Acer monspessulanum sont des espèces caractéristiques.

F3.1123 Fourrés à Cotonéaster et Amélanchier
Formations arbustives, peut-être primaires, des massifs hercyniens et des zones avoisinantes, du Jura, du pourtour alpin et des vallées intra-alpines, avec Cotoneaster integerrimus, Cotoneaster tomentosuset Amelanchier ovalis, se développant sur des sols très peu profonds, entre les pelouses du Xerobromion et les chênaies ouvertes xérothermiques.

F3.1124 Fourrés périalpins à Argousier des fleuves et Épine-vinette
Formations arbustives caractérisées par la présence physionomiquement marquante d’Hippophae rhamnoides ssp. fluviatilis ou d’Hippophae rhamnoides ssp. carpatica, riches en espèces xérothermophiles, colonisant des terrasses secs de galets des cours d’eau péri-alpins qui ne sont plus sujettes à inondation.

F3.1125 Fourrés intra-alpins à Épine-vinette
Landes épineuses à Berberis vulgaris des vallées intra-alpines.

F3.12 FOURRÉS À BUXUS SEMPERVIRENS CB : 31.82
Variantes des unités F3.11, F3.22, F3.23 ou F3.24 dominées par Buxus sempervirens, avec notamment Juniperus oxycedrus ou Pteridium aquilinum.

F3.13 FOURRÉS ATLANTIQUES SUR SOLS PAUVRES CB : 31.83
Fourrés caducifoliés de l’Europe occidentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale. Ils sont formés par Rubus spp., Frangula alnus, Sorbus aucuparia, Corylus avellana, Lonicera periclymenum, Cytisus scoparius, et sont caractéristiques des lisières forestières, des haies et des recolonisations forestières. Ces fourrés se développent sur des sols relativement pauvres en nutriments, habituellement acides, pour la plupart sous des climats à forte influence atlantique. Ce sont des communautés de substitution du Quercion robori-petraeae(voir unités G1.81-G1.86, ainsi que des parties de G1.87 et G4.71).

• F3.131 RONCIERS
Fourrés caducifoliés atlantiques des sols pauvres d’Europe occidentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale. Ils sont dominés par (Rubus spp.), et comprennent le sous-bois britannique à Rubus fruticosus et Holcus lanatus

• F3.132 FOURRÉS À BOURDAINE,SORBIER,CHÈVREFEUILLE
Fourrés caducifoliés atlantiques des sols pauvres d’Europe occidentale ainsi que de l’ouest et du nord de l’Europe centrale, dominés par Frangula alnus, Sorbus aucuparia, Lonicera periclymenum ou d’autres arbustes. Cette unité ne comprend pas les ronciers à Rubus compris dans l’unité F3.131, les sarothamnaies de Cytisus, les formations à Ajoncs d’Europe (Ulex europaeus), les coudraies à Corylus avellana et les ptéridaies à Pteridium aquilinum, classées séparément dans les unités F3.21, F3.15, F3.171, E5.31, respectivement.

F3.14 FORMATIONS TEMPÉRÉES À CYTISUS SCOPARIUS CB : 31.84
Grandes étendues de Genêts à balais (Cytisus scoparius), stades de recolonisation courant du Quercion dans les plaines et les collines d’Europe septentrionale et moyenne, atteignant l’étage montagnard dans les hautes montagnes.

• F3.141 FORMATIONS À GENÊT À BALAIS PLANITIAIRES ET COLLINÉENNES
Formations à Cytisus scoparius des plaines, des collines et des basses montagnes d’Europe septentrionale, occidentale et centrale.

• F3.142 FORMATIONS À GENÊT À BALAIS ALPINES
Formations montagnardes à Cytisus scopariusdu système alpin.

• F3.143 FORMATIONS À CYTISUS SCOPARIUS DU MASSIF CENTRAL Central Massif
Formations montagnardes à l’étage du Hêtre à Cytisus scoparius du Massif central.

 • F3.144 FORMATIONS À CYTISUS SCOPARIUS PYRÉNÉENNES
Formations montagnardes à Cytisus scoparius des Pyrénées.

F3.15 FOURRÉS À ULEX EUROPAEUS CB : 31.85
Fourrés du domaine atlantique dominés par Ulex europaeus(y compris les fourrés britanniques à Ulex europaeus et Rubus fruticosus).

F3.16 FOURRÉS À JUNIPERUS COMMUNIS CB : 31.88
Communautés tempérées et méditerranéo-montagnardes dominées par Juniperus communis. Ce sont pour la plupart des variantes des unités F3.11, F3.13, F3.22-F3.24 dominées par Juniperus. Calluna vulgaris, Crataegusspp., Pinus sylvestris, Quercus petraea, Bromus erectuset Festuca rupicola sont également présents.

• F3.161 FOURRÉS DES COLLINES CALCAIRES À GENÉVRIER
Fourrés à Juniperus communis développés sur des substrats calcaires médio-européens, en particulier du sud de l’Angleterre, du sud de l’Allemagne, du sud de la Belgique, de la périphérie du Bassin Parisien, des îles danoises, suédoises et de l’est de la Baltique, souvent comme faciès de colonisation des pelouses calcaires médio-européennes de l’unité E1.

• F3.162 LANDES SUBATLANTIQUES À GENÉVRIER
Fourrés à Juniperus communis développés sur des substrats acides, souvent sableux, d’Europe moyenne, y compris des dunes continentales. Ce sont souvent des faciès de colonisation des landes et des communautés apparentées. Leur aire de répartition comprend notamment le sud de la Suède, le Danemark, les Pays-Bas, le Bassin Parisien, la Belgique, l’Allemagne, la Pologne, l’Estonie.

• F3.164 FOURRÉS SUBMÉDITERRANÉENS À GÉNÉVRIER COMMUN
Communautés colinéennes ou montagnardes des zones subméditerranéennes du sud et du sud-est de l’Europe, dominées par Juniperus communis, la plupart du temps faciès à Juniperus dominant des unités F3.22, F3.23 ou F3.24, en particulier les formations de Bulgarie, de Grèce et de l’ancienne république yougoslave de Macédoine, telles que les formations à Juniperus communis et Pteridium aquilinumsur sols profonds de l’Ostryo-Carpinion aegaeicum.

F3.17 FOURRÉS À CORYLUS CB : 31.8C
Fourrés ou broussailles, souvent très étendus, composés exclusivement ou de façon prédominante d’espèces du genre Corylus. Dans les unités apparentées F3.11, F3.13, F3.22-F3.24, Corylus est mélangé à d’autres espèces.

• F3.171 FOURRÉS DE NOISETIERS ATLANTIQUES ET SUBATLANTIQUES
Fourrés des régions atlantiques et subatlantiques d’Europe centrale, dominés par Corylus avellana. Ce sont des faciès fréquents des unités F3.11 et F3.13, en particulier dans les régions les plus atlantiques des îles Britanniques, du piémont pyrénéo-cantabrique et du nord-ouest de la péninsule Ibérique.

• F3.173 FOURRÉS DE NOISETIERS PÉRIALPINS
Fourrés du Jura, des Préalpes, des massifs hercyniens de l’Allemagne du sud et des zones intra-alpines, dominés par Corylus avellana, avec Clematis vitalba et Cornus sanguinea. Ces fourrés sont d’une importance bio-historique particulière en tant que modèle possible des communautés de l’ère boréale dominées par le Noisetier.

F3.18 FOURRÉS DES DUNES CONTINENTALES CB : 64.14
Formations de grands arbustes colonisant les dunes continentales fluvioglaciaires germano-baltiques. Très rares en Europe centrale, en tant qu’évolution des unités F4.21 et F4.22.

• F3.181 FOURRÉS DES DUNES CONTINENTALES À GENÉVRIER COMMUN
Fourrés riches en Juniperus communis des dunes continentales fluvioglaciaires germano-baltiques (unité F3.162).

• F3.182 FOURRÉS MIXTES DES DUNES CONTINENTALES
Fourrés autres que les ceux à Genévriers, dans les systèmes dunaires continentaux fluvioglaciaires germano-baltiques. Leur composition peut être précisée en utilisant des codes de l’unité F3.1.

F3.2 FOURRÉS ET BROUSSAILLES CADUCIFOLIÉS SUBMÉDITERRANÉENS
Fourrés de succession et plagioclimaciques, pour la plupart caducifoliés, des zones sub- et supra-méditerranéenne, mais colonisant aussi des stations fraîches, humides ou perturbées de la zone des forêts sempervirentes méditerranéennes. Quelques buissons non feuillus, par exemple Cytisus purgans et Genista aetnensis, sont compris dans cette unité.
F3.21 LANDES À CYTISUS PURGANS MONTAGNARDES
Formations dominées par Cytisus purgans des étages supérieurs (montagnard supérieur, subalpin, oroméditerranéen) des montagnes d’Europe sud-occidentale et d’Afrique du nord. Elles sont souvent associées à des fourrés à Genévriers nains (unité F2.23) ou à des landes-hérisson (unité F7.4), et physionomiquement similaires à ces dernières.
• F3.211 LANDES À CYTISUS PURGANS DES CÉVENNES
Formation localisées des étages supérieurs des Cévennes.
• F3.212 LANDES À CYTISUS PURGANS PYRÉNÉENNES
Formations pyrénéennes de l’étage montagnard supérieur apparaissant en lisière ou en substitution de forêts de Pins acidiphiles.
F3.22 FOURRÉS CADUCIFOLIÉS SUBMÉDITERRANÉENS SUD-OCCIDENTAUX CB : 31.89
Fourrés et haies pour la plupart caducifoliés, généralement hauts et luxuriants, souvent très riches en lianes, de la France méditerranéenne, des zones subméditerranéennes de la péninsule Ibérique et des montagnes d’Afrique du nord, des stations humides de la zone méditerranéenne de la péninsule Ibérique.
• F3.221 FOURRÉS CADUCIFOLIÉS SUBMÉDITERRANÉENS FRANCO-IBÉRIQUES
Formations se trouvant pour la plupart sur des stations humides à l’intérieur de la zone méditerranéenne de France, Catalogne, des Baléares et de Valence, avec Rosa sempervirens, Rubus ulmifolius, Tamus communis, Prunus spinosa, Cornus sanguinea, Crataegus monogyna et, localement, Coriaria myrtifolia.
F3.23 FOURRÉS CADUCIFOLIÉS SUBMÉDITERRANÉENS TYRRHÉNIENS CB : 31.8A
La plupart des fourrés et des haies, souvent hauts, luxuriants et riches en lianes, des zones subméditerranéennes et des stations humides des zones méditerranéennes de la péninsule Italienne, de Sicile, de Sardaigne et de Corse.
F3.26 FOURRÉS TYRRHÉNIENS ÀGENÊT
Fourrés à Genêts de la péninsule Italienne et des grandes îles tyrrhéniennes

F4 LANDES ARBUSTIVES TEMPÉRÉES CB : 31

Communautés arbustives d’affinités némorales, où les Ericaceaesont dominantes ou au moins prééminentes. Ces landes se développent le mieux sur sols acides dans la zone atlantique et aussi en Europe subatlantique.

F4.1 LANDES HUMIDES CB : 31.1
Landes humides ou « mouilleuses » des domaines atlantique et subatlantique dominées par des arbustes éricoïdes. Elles sont développées sur des sols tourbeux ou paratourbeux, gorgés d’eau pendant au moins une partie de l’année, et parfois temporairement inondées, et le plus souvent humides même en été.

F4.11 LANDES HUMIDES SEPTENTRIONALES CB : 31.11
Landes humides des domaines atlantique et subatlantique septentrionaux et d’enclaves boréales dans les domaines atlantique et subatlantique méridionaux. Elles comprennent principalement les landes « mouilleuses » et humides des anmoors, des gleypodzols et des tourbes peu profondes des îles Britanniques, des plaines germano-baltiques et des collines hercyniennes adjacentes, du nord et du nord-ouest de la France, du sud de la Scandinavie, dominées par Erica tetralix ou par Calluna vulgaris, parfois en association avec Scirpus cespitosusou Molinia caerulea, généralement accompagnés par des Sphaignes non-turfigènes, en particulier, Sphagnum compactum, Sphagnum molle, Sphagnum tenellum. Elles comprennent aussi des landes tourbeuses de régions plus méridionales, dans l’ouest de la France, en périphérie du Bassin parisien et dans le nord-ouest de la péninsule Ibérique, se formant surtout dans la partie centrale, la plus humide, des cuvettes, souvent au contact des formations un peu moins humides de l’unité F4.12.

F4.12 LANDES HUMIDES MÉRIDIONALES CB : 31.12
Landes humides et méso-hygrophiles des gleypodzols et des sols semi-tourbeux de la péninsule Ibérique nord-occidentale, de la France atlantique, du Bassin Parisien et de sa périphérie, de l’extrême sud de l’Angleterre, dominées par Erica tetralix ou Erica ciliaris, avec Erica scoparia, Erica ciliaris, Calluna vulgaris, Ulex minor, Ulex galliiou Genista anglica. Elles peuvent notamment former des ceintures de transition entre les landes tourbeuses de l’unité F4.11 et les landes sèches de l’unité F4.2.

F4.13 LANDES HUMIDES À MOLINIA CAERULEA CB : 31.13
Faciès dégradés des landes humides, des landes « mouilleuses » et des landes marécageuses des domaines atlantiqueet subatlantique, dominés par Molinia caerulea. Cette unité comprend les landes sur tourbières ouvertes drainées.Dry heathsLandes sur sols siliceux, podzoliques, rarement ou jamais gorgés d’eau, des plaines et des basses montagnes de l’Europe occidentale et centrale sous climats humides atlantiques ou subatlantiques.

 

F4.2 LANDES SÈCHES CB : 31.2
Landes sur sols siliceux, podzoliques, rarement ou jamais gorgés d’eau, des plaines et des basses montagnes de l’Europe occidentale et centrale sous climats humides atlantiques ou subatlantiques.

F4.21 LANDES SUBMONTAGNARDES À VACCINIUM ET CALLUNA CB : 31.21
Landes submontagnardes, ou parfois planitiaires ou côtières, riches en Vaccinium spp., habituellement avec Calluna vulgaris, Nardus stricta, Luzula campestris et des espèces du genre Genista. Ces landes sont présentes au nord et à l’ouest des îles Britanniques, dans les îles de l’Atlantique septentrional, en Fennoscandie, dans les massifs hercyniens et les étages inférieurs des Alpes, des Carpates, des Pyrénées et de la cordillère Cantabrique. Des stations secondaires formées suite au déboisement de forêts acidiphiles de Pins et de Chênes sont également rattachées à cette unité.

• F4.213 LANDES HERCYNIENNES ÀVACCINIUM
Landes montagnardes ou submontagnardes à Calluna et Vaccinium des massifs hercyniens des régions septentrionales et moyennes de l’Europe occidentale et centrale et de leurs régions avoisinantes. Elles comprennent surtout des landes secondaires de l’étage du Hêtre des Vosges, de la Forêt Noire, des Ardennes, de l’Eifel, des massifs hercyniens de l’Allemagne moyenne, du quadrilatère de Bohème, y compris l’Erzgebirge (Montagnes métalliques), les Sudètes, la Forêt de Bohème (Sumava) et les Collines tchéco-moraves, du Massif Central et, localement, du Morvan. Dans ces landes sont présentes les espèces Calluna vulgaris, Vaccinium myrtillus, Vaccinium vitis-idaea, Vaccinium uliginosumet des lycopodes montagnards (Diphasiastrum spp.). Elles comprennent aussi des formations locales extrasylvatiques en partie primaires et parfois menacées, en particulier les landes à Calluna vulgaris enclavées dans des fourrés alpins et subalpins de Pinus mugo et dans des complexes de prairies acidiphiles des versants supérieurs et des plateaux des Monts des Géants (Sudètes), ou les landes à Calluna vulgaris, Vaccinium myrtillus, Vaccinium vitis-idaea du sommet du Brocken dans le Harz avec Anemone micrantha et Hieracium alpinum.

• F4.214 LANDES SUBMONTAGNARDES DES ALPES À VACCINIUM
Landes riches en espèces du genre Vaccinium, des étages collinéen et montagnard des Alpes, avec Calluna vulgaris, Artemisia alba, Silene otites, Campanula spicata et d’autres espèces thermophiles.

• F4.215 LANDES SUBMONTAGNARDES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES À VACCINIUM
Landes riches en espèces du genre Vaccinium, des étages collinéen et montagnard des Pyrénées et de la cordillère Cantabrique.

F4.22 LANDES SUBATLANTIQUES À CALLUNA ET GENISTA CB : 31.22
Landes basses à Calluna vulgaris souvent riches en espèces du genre Genista, Armeria vulgaris, Jasione montana, Saxifraga granulata, Teucrium scorodonia. Ces landes sont surtout caractéristiques des plaines germano-baltiques, mais s’étendent vers le sud et l’est jusqu’aux plaines pannoniques. Des formations similaires des régions hautes des îles Britanniques, des hautes montagnes du bassin méditerranéen occidental et du bassin adriatique influencées par une abondante pluviosité sont aussi rattachées à cette unité. L’alliance Genistion pilosae est présente.

• F4.222 LANDES SUBCONTINENTALES À CALLUNA ET GENISTA
Landes relativement thermophiles, subcontinentales à Calluna vulgaris d’Europe centrale, en Allemagne centrale et méridionale, dans l’est de la France, en République Tchèque, en Autriche. Parmi les espèces présentes sont Genista germanica, Genista tinctoria, Chamaespartium sagittale (Genista sagittalis), Vaccinium myrtillus et dans les habitats péri-alpins, Lembotropis nigricans (Cytisus nigricans), Chamaecytisus supinus (Cytisus supinus), Polygala chamaebuxus, Vaccinium vitis-idaea. Ces landes ont leur aire de répartition principale dans les chaînes thuringiennes et franconiennes, les collines des Palatinates Supérieures, les collines du Danube-Isar, dans l’Alb swabien, sur le plateau de Baar, dans l’est de la Forêt Noire, dans les collines rhénano-burgondiennes, dans les contreforts de la forêt de Bavière, dans les collines et les basses montagnes des hautes terres de Bohème, dans le bassin du Danube bavarois et autrichien, dans les contreforts sud-orientaux des Alpes, Carinthie et Styria. Elles irradient vers le nord, dans des enclaves thermophiles du bassin de l’Elbe.

• F4.223 LANDES CAMPINO-FLANDRIENNES À CALLUNA ET GENISTA
Landes du sud-ouest de la plaine germano-baltique, présentes aux Pays-Bas, au sud du Rhin, en Belgique et dans le nord-ouest de la France, dominées par Calluna vulgaris, avec Genista anglica, Genista pilosa et un cortège d’espèces reflétant des influences atlantiques, marquées, en particulier, par la présence fréquente d’Erica cinerea.

• F4.224 LANDES CAMPINO-FLANDRIENNES À ERICA CINEREA
Landes dominées par Erica cinerea du sud des Pays-Bas et de la Belgique, faciès des landes à Calluna et Genista de l’unité F4.223. Elles font la transition avec les landes nord-atlantiques de l’unité F4.25.

• F4.226 LANDES MONTAGNARDES À CALLUNA ET GENISTA
Landes thermophiles à Calluna vulgaris de la zone montagnarde (étage de la hêtraie) du Massif Central, des Pyrénées et des Alpes sud-occidentales, avec Genista anglica, Genista pilosa, Vaccinium myrtillus et, souvent, Arctostaphylos uva-ursi.

• F4.22A LANDES À GENISTA SAGITTALIS
Landes à Calluna vulgaris et Chamaespartium sagittale (Genista sagittalis) des Alpes sud-occidentales, des Vosges, de la Forêt Noire, du Jura, du plateau bavarois et des Carpates sud-orientales.

F4.23 LANDES ATLANTIQUES À ERICA ET ULEX CB : 31.23
Landes riches en Ajoncs (Ulex spp.) des pourtours du domaine atlantique européen.

• F4.231 LANDES À AJONC MARITIME
Landes balayées par le vent constituées d’Ajoncs ou de Genêts prostrés, en coussinets (Ulex europaeus f. maritimus, Ulex gallii f. humilis, Cytisus scoparius ssp. maritimus), Erica vagans, Erica cinerea, Calluna vulgaris, et de nombreux autres écotypes maritimes, des sommets des falaises des promontoires et des îles de la Bretagne, du Cotentin, du sud de l’Irlande, de Cornouailles, du Pays de Galles, de la côte cantabrique et de la Galice.

• F4.234 LANDES SEPTENTRIONALES À ERICA VAGANS
Landes des sols bien drainés des côtes et des îles au large de l’Irlande, de Cornouailles et de la Bretagne, autres que les formations maritimes en coussinet, dominés ou riches en Erica vagans, constituant des stations isolées excentrées et septentrionales de la répartition de l’espèce.

• F4.235 LANDES ANGLO-ARMORICAINES À ERICA CINEREA ET ULEX GALLII
Landes des sols bien drainés de la Bretagne, la presqu’île du Cotentin, la péninsule sud-occidentale et la côte sud du Pays de Galles, dominées par Ulex gallii, Erica cinerea et Calluna vulgaris, souvent riches en herbacées, notamment Agrostis curtisii.

• F4.236 LANDES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES À ERICA MACKAIANA ET E. CINEREA
Landes à Ulex gallii, Erica mackaiana, Erica cinerea, Daboecia cantabrica des sols bien drainés de l’étage du Hêtre des Pyrénées et de la chaîne Cantabrique et, très localement, de la Galice.

 • F4.237 LANDES PYRÉNÉO-CANTABRIQUES À ERICA VAGANSET E. CINEREA
Landes à Ulex gallii, Erica vagans, Erica cinerea, parfois Erica aragonensis, et Pseudarrhenatherum longifolium de la côte Basque française et espagnole et de l’étage du Hêtre des Pyrénées atlantiques, ainsi que de la chaîne Cantabrique, établies pour la plupart sur des sols faiblement acides ou légèrement calcaires.

• F4.238 LANDES NAINES FRANCO-BRITANNIQUES À AJONCS
Landes de la France subatlantique et de l’Angleterre méridionale et sud-orientale composées d’Ulex minor, Erica cinerea, Calluna vulgaris et Ulex europaeus.

• F4.239 LANDES NAINES AQUITANO-LIGÉRIENNES À AJONCS
Landes des sols bien drainés de l’Aquitaine, de la Saintonge, du Poitou, de la Sologne et de la région de la Loire, constituées d’Ulex minor et d’Erica cinerea, parfois avec Erica scoparia.

F4.24 LANDES IBÉRO-ATLANTIQUES À ERICA -ULEX -CISTUS CB : 31.24
Landes d’Aquitaine à Cistes. Landes ibériques à nombreuses espèces de Bruyères (notamment Erica umbellata, Erica aragonensis), Genêts, Cistes et souvent Daboecia. Quand les Cistes et d’autres arbrisseaux méditerranéens deviennent dominants, ces formations devraient être classées dans les maquis et garrigues (unités F5 ou F6).

• F4.241LANDES GASCONNES
Landes côtières et collinéennes à Erica, Ulex et Cistus de la périphérie du golfe de Gascogne et de l’estuaire de la Gironde.

F4.2411Landes d’Aquitaine à Erica et Cistus
Landes de la côte aquitaine à Erica cinerea et Cistus salvifolius, avec des irradiations dans les Landes, la Montagne noire et le Minervois.

F4.2412Landes arides de Gascogne et de Sologne
Landes arides à Erica cinerea des collines et des dunes intérieures sableuses des Landes, de Gascogne et des graviers de la Sologne, avec Halimium alyssoides.

F4.26 LANDES DES DUNES CONTINENTALES CB : 64.13
Landes colonisant des dunes germano-baltiques continentales.

• F4.262 LANDES SABLEUSES SÈCHES À CALLUNA ET GENISTA
Landes subatlantiques à Calluna et Genista colonisant des dunes fluvioglaciales continentales germano-baltiques autres que celles de l’unité F4.261. Leur composition peut être précisée en utilisant des codes de l’unité F4.22.

F5 MAQUIS, MATORRALS ARBORESCENTS ET FOURRÉS THERMO-MÉDITERRANÉENS CB : 32

Végétation arbustive sempervirente sclérophylle ou lauriphylle, à canopée fermée ou quasi-fermée, avec près de 100% de couvert arbustif, comprenant quelques espèces annuelles et quelques géophytes vernaux. Les arbres sont presque toujours présents, certains d’entre eux sous des formes arbustives. Les fourrés, parfois hauts, d’Arbutus, Cistus, Cytisus, Erica, Genista, Lavandula, Myrtus, Phillyrea, Pistacia, Quercus et Spartium sont caractéristiques. Cette unité comprend le pseudo-maquis, où dominent les fourrés mixtes sempervirents et caducifoliés.

F5.1 MATORRALS ARBORESCENTS CB : 32.1
Végétation sempervirente de succession et plagioclimacique, sclérophylle ou lauriphylle, à affinités méditerranéennes ou chaudes-tempérées humides, ayant un couvert arborescent plus ou moins dense, discontinu ou bas et une strate arbustive généralement dense, fortement sempervirente. Les matorrals arborescents sont le plus souvent des stades de dégradation ou de reconstitution de forêts sempervirentes latifoliées (G2), ou des stades intermédiaires entre ces dernières et le maquis (F5.2). Certains sont des stades de substitution de forêts thermophiles sempervirentes (G1.7) ou de forêts de conifères (G3.7).

F5.11 MATORRALS SEMPERVIRENTS À QUERCUS CB : 32.11
Matorrals arborescents méditerranéens et subméditerranéens organisés autour de Chênes sempervirents. Bois de Chênes sempervirents denses, bas, à aspect de taillis.

• F5.111 MATORRALS À CHÊNE-LIÈGE
Matorrals arborescents dominés par Quercus suber. Les habitats détaillés peuvent être codés en inscrivant à la place de la quatrième et de la cinquième décimale de F5.111 le deuxième et le troisième chiffre suivant le point décimal de l’unité G2.11, qui caractérisent les forêts de Chênes-lièges correspondantes.

• F5.112 MATORRALS ACIDIPHILES OUEST-MÉDITERRANÉENS À CHÊNE VERT
Matorrals arborescents formés sur des substrats siliceux de la péninsule Ibérique, de France, d’Italie, des grandes îles de la Méditerranée occidentale et de l’Afrique du nord méditerranéenne, dominés par Quercus ilex ou Quercus rotundifolia, habituellement accompagnés par Erica arborea et Arbutus unedo. Les habitats détaillés peuvent être codés en inscrivant à la place de la quatrième, de la cinquième et de la sixième décimale de F5.112 le deuxième, le troisième et le quatrième chiffre après le point décimal de G2.12, qui caractérisent les chênaies sempervirentes correspondantes.

• F5.113 MATORRALS CALCIPHILES OUEST-MÉDITERRANÉENS À CHÊNE VERT
Matorrals arborescents formés sur des substrats calcaires de la péninsule Ibérique, de France, d’Italie, des grandes îles de la Méditerranée occidentale et de l’Afrique du nord méditerranéenne, dominés par Quercus ilex, Quercus rotundifolia ou Quercus coccifera. Pour les formations de Quercus ilex ou de Quercus rotundifolia, les habitats détaillés peuvent être codés en inscrivant à la suite une quatrième, cinquième et sixième décimale de F5.113 le deuxième, le troisième et le quatrième chiffre après le point décimal de G2.12, qui caractérisent les chênaies sempervirentes correspondantes. Pour les formations italiennes de Quercus coccifera, il convient d’employer le F5.1135.

• F5.116 BOISEMENTS BAS MÉDITERRANÉENS À CHÊNES SEMPERVIRENTS
Formations denses et basses de Chênes sempervirents ressemblant à des taillis des régions méditerranéennes et subméditerranéennes.

F5.1161 Boisements bas à Quercus ilex et Quercus rotundifolia Quercus ilex and Quercus rotundifolia low woodsBoisements denses et bas de Quercus ilex ou Quercus rotundifolia ressemblant à des taillis des régions méditerranéennes et subméditerranéennes. Les habitats détaillés peuvent être codés en combinant avec F5.1161 les codes appropriés de l’unité G2.12.

F5.1162 Boisements bas à Quercus coccifera et Quercus alnifolia
Boisements denses et bas, ressemblant à des taillis de Quercus coccifera (Quercus calliprinos) ou Quercus alnifoliades régions méditerranéennes et subméditerranéennes. Les habitats détaillés peuvent être codés en combinant F5.1162 avec les codes appropriés de l’unité G2.13.

F5.12 MATORRALS À OLEA EUROPAEA ET PISTACIA LENTISCUS CB : 32.12
Matorrals arborescents thermoméditerranéens ou thermocanariens à Olea europaea var. sylvestris, Olea europaea ssp. cerasiformis, Ceratonia siliqua, Pistacia lentiscus, Pistacia atlantica ou Myrtus communis. Ils représentent des stades de dégradation ou de colonisation des forêts de l’unité G2.4.

• F5.121 MATORRALS ARBORESCENTS À OLIVIER
Matorrals arborescents thermoméditerranéens dominés par Olea europaea var. sylvestris, stades de dégradation ou de colonisation des forêts de l’unité G2.41.

• F5.122 MATORRALS ARBORESCENTS À CAROUBIER
Matorrals arborescents thermoméditerranéens dominés par Ceratonia siliqua, stades de dégradation ou de colonisation des forêts de l’unité G2.42.

 • F5.123 MATORRALS ARBORESCENTS À LENTISQUE ET À FILAIRE
Matorrals arborescents thermoméditerranéens dominés par des grands Pistacia lentiscus ou Phillyrea latifolia.

• F5.124 MATORRALS ARBORESCENTS À MYRTE
Matorrals arborescents thermoméditerranéens dominés par de grands Myrtus communis, notamment des « murtedas » baléares du Clematidi-Myrtetum.

F5.13 MATORRALS À JUNIPERUS CB : 32.13
Broussailles et fruticées sempervirentes sclérophylles méditerranéennes et subméditerranéennes, organisées autour de différentes espèces de Genévriers arborescents : Juniperus oxycedrus, Juniperus phoenicea, Juniperus lycia, Juniperus excelsa, Juniperus foetidissima, Juniperus communis, Juniperus drupacea et Juniperus thurifera, classés en sous-unités.

• F5.131 MATORRALS ARBORESCENTS À GENÉVRIER OXYCÈDRE
Matorrals arborescents dominés par Juniperus oxycedrus s.l.

F5.1311 Matorrals arborescents à Juniperus oxycedrus
Formations dominées par Juniperus oxycedrus ssp. oxycedrus des pentes sèches et rocheuses et des zones déboisées.

F5.1312 Matorrals arborescents à Juniperus macrocarpa
Formations à Juniperus oxycedrus ssp. macrocarpa des sables littoraux et des côtes escarpées. Nombre d’entre elles sont dunaires et peuvent être classées en B1.63.

• F5.132 MATORRALS ARBORESCENTS À JUNIPERUS PHOENICEA ET JUNIPERUS LYCIA
Matorrals arborescents dominés par Juniperus phoenicea s.l.

F5.1321 Matorrals arborescents à Juniperus phoenicea
Formations dominées par Juniperus phoenicea ssp. phoenicea occupant des pentes rocheuses et escarpéés de la zone mésoméditerranéenne et, localement, des zones thermoméditerranéenne ou supraméditerranéenne inférieure. Elles se développent particulièrement sur les crêtes et les aiguilles des montagnes bordant la dépression de l’Èbre, dans les montagnes calcaires de Valence (Espagne), dans les Alpes sud-occidentales et en Provence, en Sardaigne, en Sicile, dans les Pouilles, dans le sud de la Grèce, en Afrique du nord. Des stations remarquables, en général rares, d’arbres grands et vieux peuvent leur conférer un aspect presque boisé.

F5.1322 Matorrals arborescents à Juniperus lycia
Formations des sables littoraux des alluvions et des côtes escarpées dominées par Juniperus phoenicea ssp. lycia. Nombre d’entre elles sont dunaires et peuvent être classées en B1.63.

• F5.134 MATORRALS ARBORESCENTS À JUNIPERUS COMMUNIS
Formations méditerranéennes dominées par Juniperus communis.

• F5.136 MATORRALS ARBORESCENTS À JUNIPERUS THURIFERA
Matorrals arborescents dominés par Juniperus thurifera d’Espagne, du sud de la France, de Corse et d’Afrique du nord, en substitution de forêts de l’unité G3.92. La répartition géographique peut être précisée en ajoutant des codes des unités G3.92 à l’unité F5.136.

F5.14 MATORRALS À PINUS CB : 32.14
Fourrés et broussailles sclérophylles méditerranéens et subméditerranéens ponctués de Pins. La dominance mélangée peut être indiquée au moyen d’une combinaison de codes.

• F5.141 MATORRALS ARBORESCENTS À PIN MARITIME
Matorrals arborescents dominés par Pinus pinaster ssp. pinaster.

• F5.142 MATORRALS ARBORESCENTS À PIN PARASOL
Matorrals arborescents dominés par Pinus pinea.

 • F5.143 MATORRALS ARBORESCENTS À PIN D’ALEP
Matorrals arborescents dominés par Pinus halepensis.

• F5.145 MATORRALS ARBORESCENTS À PIN NOIR ET À PIN SYLVESTRE
Matorrals arborescents dominés par les Pins noirs (Pinus pallasiana, Pinus salzmannii) ou occasionnellement par des Pins sylvestres (Pinus sylvestris).

F5.16 MATORRALS CADUCIFOLIÉS À QUERCUS CB : 32.16
Formations arbustives hautes du bassin méditerranéen dominées par des Chênes semi-caducifoliés ou caducifoliés.

F5.18 MATORRALS À LAURUS NOBILIS CB : 32.18
Matorrals arborescents humides à grands Lauriers (Laurus nobilis), se développant localement notamment en Sardaigne, en Sicile, dans les îles Maltaises, en Campanie.

F5.2 MAQUIS CB : 32.2, 32.3
Végétation arbustive sclérophylle ou lauriphylle, avec une canopée plus ou moins fermée, comprenant un petit nombre d’espèces annuelles, quelques géophytes et souvent des arbres épars, dont certains sous des formes arbustives. À la différence des matorrals arborescents, le maquis est dominé de façon caractéristique par des espèces qui n’ont pas la possibilité de devenir des arbres hauts. Dans les maquis hauts, il peut s’agir d’espèces du genre Arbutus, d’Erica arborea, d’Erica scoparia, de Juniperus oxycedrus, ou d’espèces du genre Phillyrea. Dans les maquis bas, les genres Cistus, Erica, Genista, Lavandula peuvent dominer.

F5.21 MAQUIS HAUTS CB : 32.31
Formations arbustives hautes des zones méso- et thermo-méditerranéennes du bassin méditerranéen, avec une strate dominante d’Erica arborea, d’Arbutus unedo, d’espèces du genre Quercus et de Pistacia lentiscus, mais peu ou pas de chênes émergeants, contrairement à l’unité F5.1.

• F5.211 MAQUIS HAUTS OUEST-MÉDITERRANÉENSWestern
Formations arbustives des zones méso- et thermo-méditerranéennes de la péninsule Ibérique, de France, d’Italie, des grandes îles de l’ouest de la Méditerranée et des régions méditerranéennes d’Afrique du nord, avec Erica arborea, Arbutus unedo, Quercus ilex, Phillyrea angustifolia, Phillyrea media, Viburnum tinus, Rhamnus alaternus, Juniperus oxycedrus, Fraxinus ornus.

F5.22 MAQUIS BAS À ÉRICACÉES CB : 32.32
Maquis ouest-méditerranéens bas (en général moins de 1 m) riches en Calluna vulgaris, Erica scoparia, Erica cinerea ou parfois Erica arborea bas, souvent accompagnés d’espèces du genre Cistus, de Lavandula stoechas et de divers Genêts.

F5.23 MAQUIS HAUTS À CISTUS CB : 32.33
Maquis méso-, thermo- et occasionnellement supraméditerranéens de la péninsule Ibérique, du sud de la France et des régions ouest-méditerranéennes d’Afrique du nord, dans lesquels Cistus ladanifer, haut à grandes fleurs, prédomine. Cette unité comprend des formations plus ou moins denses, homogènes, de Cistus ladanifer, qui peuvent être identifiées en ajoutant le chiffre 1 à la place de la quatrième décimale des subdivisions ci-dessous, ainsi que des formations plus variées dominées par des touffes hautes de Cistus ladanifer, qui peuvent être identifiées en ajoutant le chiffre 2 à la quatrième décimale de ces subdivisions.

• F5.234 MAQUIS TYRRHÉNIENS HAUTS À CISTE
Formations localisées méso- et thermoméditerranéennes dominées par Cistus ladanifer des sols siliceux ou décalcifiés et des climats subhumides de l’arrière-pays thyrrénien (Provence cristalline, Valence), souvent avec des éléments de lande.

F5.24 MAQUIS BAS À CISTUS CB : 32.34
Formations ouest-méditerranéennes à Cistus petits ou moyens, principalement caractéristiques des sols siliceux de la zone mésoméditerranéenne. Ces formations appraissent également largement dans la zone thermoméditerranéennes et dans la zone siliceuse thermoméditerranéenne. Des formations dominées par différentes espèces du genre Cistus y sont comprises en qualité de sous-unités, à l’exception des formations d’espèces de Cistus essentiellement calciphiles (par exemple Cistus albidus, Cistus clusii) et d’espèces indifférentes accompagnées d’une flore fortement calciphile, qui sont classées en F6.1. Les formations d’espèces exclusivement thermoméditerranéennes (par exemple Cistus bourgaeanus, Cistus palhinhae, Cistus heterophyllus) et d’espèces répandues associées à des espèces thermoméditerranéennes co-dominantes, sont classées en F5.5.

F5.241 MAQUIS À CISTUS MONSPELIENSISCistus monspeliensis maquisFormations dominées par Cistus monspeliensis, répandues dans la région méditerranéenne. Il s’agit de peuplements homogènes formés en particulier après des incendies.
• F5.242 MAQUIS À CISTUS SALVIFOLIUS
Formations dominées par Cistus salvifolius, elles aussi répandues, quoique moins souvent dominantes, dans toute la région méditerranéenne.
• F5.243 MAQUIS À CISTUS POPULIFOLIUS
Formations dominées par Cistus populifolius, souvent plus hautes, se développant principalement dans des stations siliceuses plus fraîches, plus humides, plus ombragées, ou sur serpentine, de la zone mésoméditerranéenne de la moitié sud de la péninsule Ibérique, en particulier du Portugal, de l’Estrémadure, de la Sierra Morena, des monts de Tolède, du système de la cordillère Ibérique, des montagnes d’Andalousie occidentale, s’étendant dans plusieurs secteurs jusque dans les zones supra- ou thermo-méditerranéenne et, au nord, localement jusqu’au nord de la péninsule Ibérique et au Languedoc.
• F5.244 MAQUIS À CISTUS LAURIFOLIUS
Formations dominés par Cistus laurifolius, souvent aussi de taille moyenne, répandues sur les sols siliceux ou décalcifiés des régions méso- et supra-méditerranéennes de la péninsule Ibérique et d’Afrique du nord, particulièrement dans le domaine de Quercus pyrenaica, s’étendant jusqu’à la zone montagnarde des Pyrénées et, localement, jusqu’à des zones subméditerranéennes du sud du Massif central et des Alpes sud-occidentales.
• F5.246 MAQUIS À CISTUS CRISPUS
Formations du sud et l’est de la péninsule Ibérique, du sud de la France, de l’ouest de la Sicile et de la région méditerranéenne d’Afrique du nord, dominées par Cistus crispus.
• F5.247 MAQUIS À CISTUS INCANUS
Formations à Cistus incanus (y compris Cistus incanus ssp. corsicus et Cistus incanus ssp. creticus) des Baléares, de Corse, de Sardaigne, de Sicile, de la péninsule Italienne et la région méditerranéenne d’Afrique du nord.
• F5.248 MAQUIS À CISTUS ALBIDUS
Formations silicicoles à Cistus albidus. La plupart des formations à Cistus albidus ont un caractère prononcé de garrigue et devraient être classées en F6.1. Cependant, certaines d’entre elles peuvent être accompagnées d’un cortège si caractéristique du maquis silicicole qu’il convient de les garder ici.
F5.25 MAQUIS BAS ÀCISTUS ET LAVANDULA STOECHAS CB : 32.35
Maquis ouest-méditerranéen habituellement varié et riche en Lavandula stoechas, accompagnés d’espèces des genres Cistus, Erica, de Genêts (genres Genista, Cytisus, entre autres). Les sous-espèces de Lavandula stoechas peuvent être utilisées pour caractériser des groupes régionaux de communautés différant par ailleurs par l’assemblage d’espèces accompagnatrices.
• F5.251 MAQUIS DE LA MÉDITERRANÉE CENTRALE À LAVANDE
Formations à Lavandula stoechas ssp. stoechas du nord-est de la péninsule Ibérique, de France, d’Italie et des îles de l’ouest de la Méditerranée.
F5.26 MAQUIS BAS ÉPARS CB : 32.36
Maquis ouest-méditerranéens bas, épars, silicicoles, à espèces des genres Helichrysum, Cistus, Erica, et dont la physionomie ressemble à celle des garrigues calcicoles.
F5.27 MAQUIS DOMINÉS PAR CYTISUS CB : 32.37
Maquis bas ouest-méditerranéens, dominés par des arbustes légumineux (Cytisus, Teline, Genista, Adenocarpus, Calicotome spinosa).
F5.3 PSEUDO-MAQUIS CB : 32.7
Fourrés mixtes d’arbustes sclérophylles, sempervirents et caducifoliés, de la périphérie de l’aire de distribution des fourrés méditerranéens sclérophylles. Ils comprennent notamment des formations arbustives de la péninsule des Balkans et de la péninsule Italienne intermédiaires entre le maquis méditerranéen et le schibljak, résultant de la dégradation de boisements thermophiles caducifoliés (G1.7), avec un mélange de broussailles sempervirentes et caducifoliées, notamment Quercus coccifera, Juniperus oxycedrus, Quercus trojana, Carpinus orientalis, Ostrya carpinifolia, Pistacia terebinthus, Buxus sempervirens, Berberis cretica, Paliurus spina-christi, Pyrus spinosa, Rosa spp. Des formations ibériques similaires avec les espèces Amelanchier ovalis, Prunus lusitanica, Ilex aquifolium sont aussi comprises dans cette unité. Ainsi que des formations de France et d’Italie avec Quercus pubescenset Quercus ilex, des formations d’Asie mineure méditerranéenne et du Levant dominées par des espèces arbustives caducifoliées et sempervirentes ou de petits arbres, notamment Quercus coccifera (Quercus calliprinos) et Pistacia palaestina.

F5.32 PSEUDO-MAQUIS ITALO-FRANÇAISItalo-French pseudomaquisFormations arbustives mixtes de France et d’Italie, sclérophylles, sempervirentes et caducifoliées, dominées par Quercus pubescens et Quercus ilex.

F5.4 FOURRÉS À SPARTIUM JUNCEUM CB : 32.A
Fourrés et broussailles à Genêt d’Espagne, Spartium junceum, répandus dans les régions méditerranéennes et subméditérranéennes d’Europe occidentale.

F5.5 FOURRÉS THERMOMÉDITERRANÉENS CB : 32.2
Formations arbustives caractéristiques de la zone thermoméditerranéenne. Sont comprises ici les formations, pour la plupart indifférentes à la nature siliceuse ou calcaire du substrat, qui atteignent leur plus grande étendue ou leur développement optimal dans la zone thermoméditerranéenne, avec une abondance caractéristique de Pistacia lentiscus, Myrtus communis, Phillyrea spp., Erica manipuliflora, Styrax officinalis, Genista fasselata, Euphorbia dendroides, Calicotome villosa et Sarcopoterium spinosum. Les nombreuses formations thermophiles endémiques du sud de la péninsule Ibérique, très caractéristiques, pour la plupart thermo-méditerranéennes mais parfois mésoméditerranéennes, sont aussi comprises. Par leur grande diversité locale, elles représentent l’homologue occidental des phryganes de l’unité F7, situées pour la plupart dans la région méditerranénne orientale. Leur aspect est parfois similaire.

F5.51 BROUSSAILLES, FOURRÉS ET LANDES-GARRIGUES THERMOMÉDITERRANÉENS
Broussailles et formations apparentées dominées ou riches en Lentisques, avec Olea europaea var. sylvestris, Pistacia lentiscus, Rhamnus spp. et les sous-espèces de Rhamnus lycioides, Myrtus communis, Rubia spp., Asparagusspp., Phillyreaspp., Osyrisspp., Bupleurum spp., divers Chênes (Quercus ilex, Quercus coccifera et d’autres espèces), Calicotome spp., Laurus nobilis, Helichrysum italicum et d’autres espèces répandues dans l’ensemble de la zone thermoméditerranéenne (à l’exception du sud-est aride de la péninsule Ibérique : unité F5.55). Un petit nombre d’habitats extrêmement différenciés, formés par des faciès de ces formations, répartis à l’intérieur d’un vaste secteur de leur aire de répartition, sont classés séparément sous les unités F5.52-F5.54. D’autres habitats caractéristiques sont classés comme des sous-unités de cette unité selon l’espèce dominante.

• F5.511 BROUSSAILLES À OLIVIER ET LENTISQUE
Formations généralement plurispécifiques où Olea europaea var. sylvestrisaccompagné de Pistacia lentiscus joue un rôle physionomique déterminant. Presque entièrement restreintes à la zone thermoméditerranéenne, elles sont représentées par des stations particulièrement bien développées, étendues, dans le sud de la péninsule Ibérique, les Baléares, la Sardaigne, la Sicile, le sud de la Grèce et la région égéenne, les régions méditerranéennes de l’Anatolie, Chypre et le Levant, l’Afrique du nord. Lorsque la hauteur des espèces caractéristiques s’accroît, ces formations évoluent en matorrals arborescents (unité F5.12).

• F5.512 LANDES-GARRIGUES THERMOMÉDITERRANÉENNES
Formations dominées par des landes thermophiles, souvent calciphiles, à Erica multiflora et Erica manipuliflora. Elles sont le mieux représentées dans les zones thermoméditerranéennes du sud et de l’est de l’Espagne, des Baléares, de Sardaigne, de Sicile, de Pantelleria, du sud de l’Italie, du sud de la Grèce et de la région égéenne, des régions méditerranéennes d’Anatolie, de Chypre et du littoral méditerranéen d’Afrique du nord. Les formations mésoméditerranéennes occidentales sont classées en F6.1B, les formations mésoméditerranéennes orientales en F6.2C.

F5.5121 Landes-garrigues occidentales à Erica multiflora
Formations généralement calciphiles à Erica multiflora des péninsules Ibérique et Italienne, des grandes îles de la Méditerranée occidentale et du littoral méditerranéen d’Afrique du nord.

• F5.514 BROUSSAILLES À LENTISQUE
Formations riches en Pistacia lentiscus ou dominées par cette espèce, répandues et abondantes dans les zones thermoméditerranéenne et mésoméditerranéenne côtière de l’ensemble du bassin méditerranéen. Localement, des formations similaires peuvent apparaître dans des zones mésoméditerranéennes continentales chaudes. Souvent basses et parfois très ouvertes, les broussailles à Lentisque peuvent, dans des conditions favorables, atteindre plusieurs mètres de haut, évoluant ainsi en matorrals arborescents (unité F5.123).

• F5.515 BROUSSAILLES À CALICOTOME
Formations thermoméditerranéennes physionomiquement dominées par l’éclatante floraison de Calicotome villosaou Calicotome spinosa, répandues dans les régions thermoméditerranéennes d’Europe, dans le Levant, en particulier dans des plaines sablonneuses et des zones présteppiques, et en Afrique du nord, notamment dans des régions semi-arides du nord-est de la Tunisie et du nord-est de la Libye.

• F5.516 FOURRÉS À LAURUS
Fourrés de Laurus nobilis des stations humides ou fraîches des régions thermoméditerranéennes, faciès plus bas de l’unité F5.18, observés particulièrement en Sardaigne, en Sicile, dans les îles Maltaises, en Campanie et en Crète.

• F5.517 GARRIGUES CÔTIÈRES À HELICHRYSUM
Formations basses d’Helichrysum (Helichrysum italicum ssp. microphyllum, Helichrysum italicum ssp. italicum) avec des Euphorbes (Euphorbia pithyusa, entre autres), Pistacia lentiscus, Camphorosma monspeliaca, Artemisia densiflora ou Thymelaea passerina, Thymelaea hirsuta, Thymelaea tartonraira. Ces formations se présentent à proximité immédiate de falaises littorales, faisant la transition entre les végétations des falaises ou les phryganes des sommets des falaises et les buissons thermoméditerranéens. Elles sont particulièrement caractéristiques des grandes îles de la Méditerranée.F5.5172Fourrés thyrréniens thermoméditerranéens à Chêne KermèsTyrrhenian thermo-Mediterranean kermes oak brushRares formations à Quercus coccifera de la Ligurie, la Corse, la Sardaigne et la Sicile.

• F5.518 FOURRÉS À MYRTE
Formations dominées par Myrtus communis. Des formations particulièrement remarquables se trouvent aux Baléares (Clematidi-Myrtetum), dans le sud de la péninsule Ibérique, en Sardaigne, dans la région égéenne, dans les régions côtières de l’est de la Méditerranée, en Afrique du nord. Les fourrés à Myrtes peuvent, dans des conditions favorables, atteindre quelques mètres de haut, évoluant ainsi en matorrals arborescents (unité F5.124).

• F5.519 FOURRÉS THERMOMÉDITERRANÉENS À CHÊNE KERMÈS
Fourrés de Quercus coccifera du bassin méditerranéen, riches en éléments thermoméditerranéens, en particulier Pistacia lentiscus, Chamaerops humilis, Rhamnus lycioides ssp. lycioides, Rhamnus lycioides ssp. oleoides, Asparagus albus, Asparagus acutifolius, Bupleurum gibraltarium.

• F5.51A FOURRÉS À PHILLYREA
Broussailles thermoméditerranéennes dominées par Phillyrea angustifolia ou Phillyrea media. Elles constituent des faciès de broussailles mixtes thermoméditerranéennes, en particulier de l’alliance ibérienne méridionale de l’Asparago-Rhamnion et de l’alliance égéenne du Ceratonio-Rhamnion, notamment sur Samothrace et Rhodes. Elles constituent également des formations littorales remarquables à Minorque, fondées sur l’espèce endémique Phillyrea media var. rodriguezii, et à Valence.

F5.51A3
Fourrés occidentaux à Phillyrea
Faciès des fourrés mixtes thermoméditerranéens dominés par Phillyrea angustifolia ou Phillyrea latifolia de l’ouest du bassin méditerranéen, à l’exception des fourrés côtiers à Phillyrea de Minorque et de Valence (Espagne).

• F5.51 BBROUSSAILLES À ASPERGE ET À NERPRUN
Formations thermoméditerranéennes dans lesquelles des espèces des genres Asparagus et/ou Rhamnus, en particulier Rhamnus lycioides, prédominent.

• F5.51C BROUSSAILLES À OSYRIS
Formations dominées par Osyris alba ou Osyris tripartita.

• F5.51D FOURRÉS À ALIBOUFIER
Formations dominées par Styrax officinalis des zones thermo- et mésoméditerranéennes de l’est du bassin méditerranéen.

• F5.51I FOURRÉS THERMOMÉDITERRANÉENS À GENÉVRIER
Formations riches en éléments thermoméditerranéens dominées par Juniperus oxycedrus ou Juniperus phoenicea prostrés ou bas et buissonnants. Un grand nombre d’entre elles sont dunaires et peuvent être rattachées à l’unité B1.64, complétée par ce code. Voir aussi l’unité F5.5B.

• F5.51J BROUSSAILLES THERMOMÉDITERRANÉENNES À ARMOISE ARBORESCENTE
Fourrés à Artemisia arborescensdes îles thyrréniennes et de la péninsule italienne, de la péninsule Ibérique, des régions méditerranéennes d’Afrique du nord, du sud des Balkans, de la Grèce et de la Crète, des régions méditerranéennes d’Asie mineure.

• F5.51K BROUSSAILLES THERMOMÉDITERRANÉENNES À ANTHYLLIDE BARBE DE JUPITER
Broussailles à Anthyllis barba-jovis des pentes côtières rocheuses thermoméditerranéennes, souvent associées à des phryganes littorales et à des formations d’Euphorbia dendroides. Elles se retrouvent à l’est de l’Espagne, en Provence, en Corse, en Sardaigne, en Sicile, sur la côte adriatique de la péninsule des Balkans, en Grèce continentale et en Crète.

• F5.51L GARRIGUES LITTORALES À LÉGUMINEUSES NAINES
Formations basses thermoméditerranéennes locales, des côtes calcaires de Corse, Sardaigne, Sicile et de la région occidentale méditerranéenne continentale d’Europe et d’Afrique, dominées par des sous-arbrisseaux de légumineuses du Dorycnium ou du Coronilla.

F5.52 FORMATIONS À EUPHORBIA DENDROIDES CB : 32.22
Formations à Euphorbia dendroides, remarquable relicte tertiaire d’origine macaronésienne. Elles apparaissent en tant que faciès des buissons thermoméditerranéens des Baléares, de Corse, de Sardaigne, de Sicile, des îles Éoliennes, des îles Égades, des îles Pélage, de Pantelleria, de Crète et, de façon très localisée, des côtes du nord de la Catalogne, du sud-est de la France, de la péninsule italienne et de ses îles, du centre de la Grèce, notamment sur des pentes faisant face au golfe de Corinthe, dans le Péloponnèse, les archipels égéens, en Albanie et dans des enclaves du pourtour méditerranéen de l’Anatolie et du Levant. Des stations particulièrement robustes et étendues se trouvent en Sicile, en Sardaigne et en Crète, où elles peuvent atteindre des altitudes relativement élevées. Des formations très localisées dans les régions méditerranéennes d’Afrique du nord occupent les pentes rocheuses escarpées de quelques caps côtiers et îles isolés, en Cyrenaïque, dans le nord de la Tunisie (Ichkeul), et dans une étroite bande côtière dans le nord de l’Algérie.

F5.53 GARRIGUES DOMINÉES PAR AMPELODESMOS MAURITANICA CB : 32.23
Garrigues envahies et dominées par les grandes touffes d’Ampelodesmos mauritanica. Typiquement thermo-méditerranéennes, elles sont aussi répandues dans la zone mésoméditerranéenne. Elles sont particulièrement fréquentes sur le littoral thyrrénien de l’Italie centrale et méridionale, en Sicile, dans la zone méditerranéenne et dans les secteurs les moins arides de la zone de transition saharo- méditerranéenne en Afrique du nord.

F5.54 FRUTICÉES À CHAMAEROPS HUMILIS CB : 32.24
Formations dominées par Chamaerops humilis ; d’autres fruticées ou garrigues thermoméditerranéennes où le Palmier nain est physionomiquement important peuvent être identifiées par une combinaison de ce code et de celui d’une autre subdivision appropriée de l’unité F5.5. Les fruticées à Palmier nain sont le mieux représentées dans les régions côtières de la péninsule Ibérique sud-occidentale, méridionale et orientale, des Baléares, de la Sicile et des îles avoisinantes et de l’Afrique du nord méditerranéenne, avec une présence plus sporadique dans le bassin du Guadalquivir, en Sardaigne, et sur les côtes thyrréniennes et les îles de l’Italie péninsulaire. Elles sont apparemment éteintes à l’état sauvage dans les îles Maltaises.

F5.57 LANDES MÉDITERRANÉENNES À AJONC CB : 32.27
Formations ouest-méditerranéennes, restreintes pour la plupart aux zones mésoméditerranéenne inférieure et thermoméditerranéenne de l’ouest de la péninsule Ibérique, avec des stations excentrées à l’ouest du Maroc, dominées par les Ajoncs (Ulex spp., Stauracanthus spp.) d’affinités thermoméditerranéennes, ou par le Genêt épineux, globulaire Genista hirsuta, accompagné par un cortège de plantes caractéristiques des maquis à Cistes méso- et thermoméditerranéens (F5.23), des fourrés et broussailles thermoméditerranéens (F5.51) ou, occasionnellement, des garrigues mésoméditerranéennes (F6.1). Les communautés endémiques plus spécialisées de l’extrême sud de la péninsule Ibérique, classées en F5.55, F5.58, F5.59, F5.5A-F5.5C comprennent aussi d’autres formations thermoméditerranéennes à Ajoncs.

• F5.574 LANDES À AJONC À PETITES FLEURS ULEX PARVIFLORUS
Formations dominées par Ulex parviflorus ssp. parviflorus du centre et de l’ouest du Portugal, du sud et de l’est de l’Espagne, du sud de la France et du littoral nord-africain, réparties localement sur des substrats calcaires ou siliceux des zones thermoméditerranéenne et mésoméditerranéenne inférieure, atteignant occasionnellement des altitudes plus élevées. Les communautés comportant les espèces apparentées Ulex parviflorus ssp. willkommii, Ulex baeticus et Ulex australissont rattachées aux unités F5.58, F5.5A et F5.5C, les formations nettement mésoméditerranéennes à l’unité F6.1H.

F5.5A FRUTICÉES TÉTHYENNES OCCIDENTALES XÉROPSAMMITIQUES CB : 32.2A
Fruticées ouvertes formées par Stauracanthus genistoides ssp. genistoides, Halimium halimifolium, Halimium commutatumou Cistus libanotis (Cistus bourgaeanus), fortement adaptées à l’aridité extrême et à l’oligotrophie des dunes fossiles et autres sables profonds fixés avec une nappe phréatique très basse. Des zones littorales du bassin méditerranéen occidental et de l’Atlantique subtropical. Elles sont particulièrement développées dans le sud-ouest de la péninsule Ibérique.

• F5.5A5 BROUSSAILLES XÉROPSAMMITIQUES OUEST-MÉDITERRANÉENNES
Fruticées xéropsammitiques des sables côtiers des îles thyrréniennes et de l’Italie, dominées par Halimium halimifolium.

F6 GARRIGUES CB : 32

Végétation arbustive sempervirente, sclérophylleou lauriphylle, avec une canopée ouverte et un peu de sol dénudé, comprenant généralement un grand nombre d’espèces annuelles d’hiver et de géophytes vernaux. Des buissons bas des genres Cistus, Lavandula, Rosmarinuset Stoechassont habituellement présents et il peut y avoir quelques arbustes plus grands et des arbres épars. La garrigue se trouve principalement dans les régions méditerranéenne, macaronésienne et pontique, où elle est généralement issue de la dégradation ou de la reconstitution de forêts latifoliées sempervirentes (G2), mais elle s’étend à des zones de forêts caducifoliées dans les zones supra- et subméditerranéennes, et à l’intérieur de zones steppiques en Anatolie. Cette unité comprend des fourrés à végétation principalement herbacée et une composante importante de monocotylédones non-vernales inappétentes (Asphodelus, Urginea) et de chardons, à condition que le couvert arbustif dépasse 10%.

F6.1 GARRIGUES OCCIDENTALES CB : 32.4
Formations arbustives, souvent basses, établies sur des sols principalement calcaires de la zone mésoméditerranéenne de la péninsule Ibérique, de France, d’Italie et des grandes îles de l’ouest de la Méditerranée, notamment les Baléares, la Corse, la Sardaigne, la Sicile et Malte. Sont incluses ici les formations se développant le mieux dans la zone mésoméditerranéenne, même si elles s’étendent souvent jusqu’aux étages thermo- ou supraméditerranéens.

F6.11 GARRIGUES OCCIDENTALES À QUERCUS COCCIFERA CB : 32.41
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen, habituellement hautes et relativement fermées, dominées par Quercus coccifera avec pas ou peu de Pistacia lentiscus ou autres arbustes thermoméditerranéens. Elles sont très répandues dans la zone méso-méditerranéenne de la péninsule Ibérique et du sud de la France.

F6.12 GARRIGUES OCCIDENTALES À ROSMARINUS OFFICINALIS CB : 32.42
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen, en général relativement hautes, dominées par Rosmarinus officinalis.

F6.13 GARRIGUES OCCIDENTALES À CISTUS CB : 32.43
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen, principalement mésoméditerranéennes, mais souvent aussi thermo- ou supraméditerranéennes, dominées par les petits Cistes calciphiles Cistus albidus ou Cistus clusii, ou occasionnellement par des espèces indifférentes, et habituellement accompagnées par une flore plus variée que celle des maquis silicicoles à Cistes, quoique susceptible de former parfois des cistaies denses. Elles peuvent être identifiées en utilisant le chiffre 1 à la place de la quatrième décimale, le chiffre 2 étant réservé à des formations plus variées.

F6.14 GARRIGUES OCCIDENTALES À EUPHORBIA CB : 32.44
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par des espèces buissonnantes ou pérennes robustes du genre Euphorbia.

F6.15 GARRIGUES OCCIDENTALES À JUNIPERUS OXYCEDRUS CB : 32.45
Garrigues mésoméditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Juniperus oxycedrus ou d’autres Genévriers bas buissonnants.

F6.16 GARRIGUES OCCIDENTALES À LAVANDULA CB : 32.46
Garrigues méso- ou parfois thermo-méditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen riches en Lavandula latifolia calciphile, ou, occasionnellement, en Lavandula angustifolia. Des peuplements quasi purs de Lavandula latifolia peuvent se former, notamment comme un faciès de pelouses calcaires.

F6.17 GARRIGUES OCCIDENTALES À TEUCRIUM ET AUTRES LABIÉES CB : 32.47
Garrigues de l’ouest du bassin méditerranéen dont les principales composantes sont des labiées arbustives ou des espèces pérennes robustes (à l’exception de Lavandula et de Rosmarinus).

F6.18 GARRIGUES OCCIDENTALES À GENISTA CB : 32.48
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen caractérisées par une abondance de petits Genêts épineux, tels que Genista scorpius, Genista hispanica, Genista corsica, Genista lucida.

F6.19 GARRIGUES OCCIDENTALES À CALICOTOME CB : 32.49
Formations arbustives mésoméditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Calicotome spinosa.

F6.1A GARRIGUES OCCIDENTALES À COMPOSÉES CB : 32.4A
Formations arbustives mésoméditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par des membres de divers genres de la famille des Astéracées.

F6.1B GARRIGUES OCCIDENTALES À ERICA CB : 32.4B
Formations arbustives mésoméditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par les Bruyères calciphiles Erica multiflora ou Erica manipuliflora.

F6.1C GARRIGUES OCCIDENTALES À GLOBULARIA CB : 32.4C
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Globularia alypum.

F6.1D GARRIGUES OCCIDENTALES À HELIANTHEMUM ET FUMANA CB : 32.4D
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par des arbustes petits ou nains des genres Helianthemum(e.g. Helianthemum asperum, Helianthemum pilosum, Helianthemum oelandicum, Helianthemum marifolium, Helianthemum cinereum, Helianthemum lavandulifolium, Helianthemum nummularium, Helianthemum caput-felis) ou Fumana (e.g. Fumana ericoides, Fumana laevipes, Fumana thymifolia).

F6.1E GARRIGUES À LITHODORA FRUTICOSA CB : 32.4E
Formations arbustives de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Lithodora fruticosa, se trouvant en Espagne et au sud de la France.

F6.1F GARRIGUES OCCIDENTALES À THYMELAEA CB : 32.4F
Formations arbustives mésoméditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen riches en arbustes du genre Thymelaea (par exemple, Thymelaea tinctoria, Thymelaea nitida, Thymelaea pubescens).

F6.1G GARRIGUES OCCIDENTALES À BUPLEURUM CB : 32.4G
Formations arbustives denses, souvent hautes, parfois très hautes, de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Bupleurum fruticosum.

F6.1H GARRIGUES OCCIDENTALES À ULEX CB : 32.4H
Formations arbustives mésoméditerranéennes de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Ulex parviflorus.

F6.1J GARRIGUES OCCIDENTALES À ANTHYLLIS CYTISOIDES CB : 32.4J
Formations arbustives du bassin méditerranéen occidental dominées par Anthyllis cytisoides.Supra-Mediterranean garrigues

F6.6 GARRIGUES SUPRAMÉDITERRANÉENNES CB : 32.6
Formations arbustives basses, ayant des affinités méditerranéennes prononcées, formant un stade de dégradation des forêts thermophiles caducifoliées (G1.7) ou parfois des forêts sempervirentes de Quercus (G2.1) à l’étage supraméditerranéen de la région méditerranéenne. Cette unité comprend uniquement les formations qui sont caractéristiques de l’étage supraméditerranéen. Les formations étroitement apparentées aux communautés mésoméditerranéennes, notamment celles de l’étage supraméditerranéen inférieur, sont rattachées aux unités F6.1, F6.2, F6.3 ou F6.4.

F6.61 GARRIGUES À LAVANDULA ANGUSTIFOLIA CB : 32.61
Formations montagnardes dominées par Lavandula angustifolia(« Lavandula vera ») avec Genista cinerea ssp. cinerea, Buxus sempervirens(parfois les deux étant co-dominants), Astragalus purpureus, Onobrychis supina, Satureja montana, Artemisia alba, Catananche caerulea, Aphyllanthes monspeliensis, Thymus vulgaris. Elles sont caractéristiques des grandes étendues de l’étage supraméditerranéen des Alpes sud-occidentales françaises et apparaissent aussi sur les versants méridionaux des Pyrénées dans le nord de l’Espagne.

F6.62 GARRIGUES À GENISTA CINEREA CB : 32.62
Garrigues ou prairies supraméditerranéennes des Alpes sud-occidentales, de Haute Provence, du sud du Massif central, des Corbières et des Pyrénées orientales, dominées par Genista cinerea ssp. cinerea. Elles comprenent les faciès riches en Genêts des garrigues françaises à Lavande et des genetières du Quercy Blanc.

F6.63 GARRIGUES FRANCO-IBÉRIQUES SUPRAMÉDITERRANÉENNES À ARBUSTES NAINS CB : 32.63
Formations basses frutescentes ou sous-frutescentes des étages supraméditerranéens de la Meseta ibérique et de ses montagnes avoisinantes, ainsi que du nord de l’Espagne et du sud de la France, riches en petites labiées buissonnantes des genres Thymus, Teucrium, Salvia, Satureja, Sideritis, Lavandula, accompagnées de légumineuses arbustives (Genista scorpius, Genista pilosa, Genista pseudopilosa, Genista cinerea ssp. speciosa, Coronilla minima, Dorycnium pentaphyllum ssp. pentaphyllum) et diverses herbacées (Stipa spp., Brachypodium spp.). Dans le nord, elles ont souvent une composante herbacée importante, parfois prédominante, et leur composante frutescente appauvrie est parfois réduite à une formation quasiment monospécifique de Thymus. Plus au sud, elles sont progressivement dominées par un éventail plus étendu d’espèces arbustives.

F6.64 FOURRÉS SUPRAMÉDITERRANÉENS À BUXUS SEMPERVIRENS CB : 32.64
Fourrés à Buxus sempervirens de la zone supraméditerranéenne, apparaissant en tant que faciès à l’intérieur de plusieurs formations du sud de la France, telles que les garrigues à Lavande (unité F6.61) et les complexes de prairies steppiques supraméditerranéennes (unit E1.5), dans les massifs du nord-est de l’Espagne, dans des stations isolées des Apennins et en Corse.Xero-halophile scrubsFormations arbustives halotolérantes des sols secs dans les secteurs à faibles précipitations de la zone méditerranéenne. On les trouve en particulier, dans la péninsule Ibérique, en Sicile et dans les îles macaronésiennes.

F6.8 FOURRÉS XÉROHALOPHILES CB : 15.7
Formations arbustives halotolérantes des sols secs dans les secteurs à faibles précipitations de la zone méditerranéenne. On les trouve en particulier, dans la péninsule Ibérique, en Sicile et dans les îles macaronésiennes.

F6.82 FOURRÉS MÉDITERRANÉENS HALONITROPHILES CB : 15.72
Formations arbustives nitrophiles caractéristiques des sols secs et des climats arides, souvent d’un blanc grisâtre et d’un aspect semi-désertique, comprenant parfois des broussailles plus denses et plus élevées. Elles sont particulièrement fréquentes dans l’est de la péninsule Ibérique, où les espèces caractéristiques comprennent notamment Peganum harmala, Artemisia herba-alba, Lycium intricatum, Capparis ovata et des Chénopodiacées Salsola vermiculata, Salsola genistoides, Salsola verticillata, Suaeda pruinosa, Atriplex halimus, Atriplex glauca, Camphorosma monspeliaca, Anabasis articulata et Haloxylon articulatum. Dans le secteur est-méditerranéen Artemisia arborescens, Piptatherum miliaceum, Smyrnium apifolium, Atriplex halimus, Ruta chelepensis et Anagyris foetida font partie des espèces caractéristiques.

F7 LANDES ÉPINEUSES MÉDITERRANÉENNES (PHRYGANES,LANDES-HÉRISSON ET VÉGÉTATION APPARENTÉE DES FALAISES LITTORALES) CB : 31.7, 33

Fourrés dominés par des buissons épineux bas, répandus dans les régions méditerranéennes et anatoliennes à climat estival sec, présents du niveau de la mer jusqu’à des altitudes élevées dans des montagnes sèches.

F7.1 LANDES ÉPINEUSES OUEST-MÉDITERRANÉENNES
Fourrés épineux, principalement sur falaises littorales, de la région ouest-méditerranéenne.
F7.11 PHRYGANES OUEST-MÉDITERRANÉENNES DU SOMMET DES FALAISES CB : 33.1
Associations rares, extrêmement locales et isolées, des sommets des falaises et des zones adjacentes, dispersées le long des côtes de Provence, du Cap Corse, du détroit de Bonifacio, de Catalogne (Cabo de Creus) et de l’extrême sud-ouest du Portugal. Elles sont caractérisées par la présence d’Astragalus massiliensis ou d’Anthyllis hermanniae, accompagnés selon les cas par Thymelaea hirsuta, Helichrysum italicum, Plantago subulata, Armeria ruscinonensis.
• F7.111 PHRYGANES DE LA PROVENCE CALCAIRE CB : 33.11
Formations très rares en coussinets des sommets des falaises de la côte calcaire provençale près de Marseille (les Goudes), avec Astragalus massiliensis, Thymelaea tartonraira et Plantago subulata.
• F7.112 PHRYGANES DE LA PROVENCE CRISTALLINE CB : 33.12
Communautés des sommets de falaises de la façade maritime cristalline des Maures et de l’Estérel, avec Anthyllis barba-jovis, Thymelaea hirsuta, Limonium minutum, Euphorbia pithyusa, et de la Catalogne et du Roussillon, avec Thymelaea hirsuta, Polycarpon polycarpoides, Plantago subulata.
• F7.113 PHRYGANES OUEST-MÉDITERRANÉENNES À ANTHYLLIS CB : 33.13
Formations en coussinets des sommets de falaises de l’ouest du bassin méditerranéen dominées par Anthyllis hermanniae, se trouvant notamment au Cap Corse et dans les îles Maltaises.
• F7.114 PHRYGANES DES DÉTROITS DE BONIFACIO CB : 33.14
Formations de la pointe sud de la Corse et de l’extrême nord de la Sardaigne, avec Astragalus massiliensis, accompagnée par Teucrium polium, Asteriscus maritimus, Plantago coronopus ssp. humulis, Artemisia arborescens.Central Mediterranean spiny heathsFourrés épineux, principalement littoraux, du centre de la région méditerranéenne.
F7.2 LANDES ÉPINEUSES CENTRO-MÉDITERRANÉENNES
Fourrés épineux, principalement littoraux, du centre de la région méditerranéenne.
F7.23 PHRYGANES CORSES ET SARDES À GENISTA CB : 33.9
Formations thermoméditerranéennes des promontoires et des presqu’îles de Corse et de Sardaigne dominées par Genista corsica ou Genista morisii épineux et formant des coussinets. Ces espèces endémiques participent à la constitution des landes-hérisson (unité F7.45), ainsi que de celle des formations littorales reprises ici et qui revêtent une apparence évidente de phrygane. Elles peuvent aussi faire partie de formations de moyenne altitude d’une apparence moins caractéristique, qui peuvent être rattachées à l’unité F6.18.
F7.4 LANDES-HÉRISSON CB : 31.7
Landes primaires en coussinets des hautes montagnes sèches de la région méditerranéenne et d’Anatolie, constituées de buissons bas, souvent épineux, en forme de coussin, comprenant notamment des représentants des genres Acantholimon, Astragalus, Erinacea, Vella, Bupleurum, Ptilotrichum, Genista, Echinospartum, Anthyllis, et diverses composées et labiées. Landes secondaires en coussinets, zoogéniques, des mêmes régions, soit des extensions des formations de haute altitude à des altitudes inférieures, dominées par les mêmes espèces, soit des formations plus spécifiquement montagnardes ou steppiques, souvent dominées par Genista spp. dans la région méditerranéenne. Les landes en coussinets des plaines thermo-méditerranéennes sont exclues (F7.1, F7.2 et F7.3).
F7.44 LANDES-HÉRISSON FRANCO-IBÉRIQUES CB : 31.74
Landes-hérisson oroméditerranéennes et montagnardes des autres chaînes ibériques et du sud de la France.
• F7.441 LANDES-HÉRISSON À ERINACEA
Landes-hérisson oroméditerranéennées dominées par Erinacea et landes-hérisson apparentées.
• F7.445 LANDES EN COUSSINETS À GENISTA
Garrigues et landes-hérisson principalement supraméditerranéennes dont la physionomie est dominée par de petites espèces hémisphériques du genre Genista.

F7.4451 Landes en coussinets pyrénéo-cantabriquesPyreneo-Cantabrian cushion-heathsLandes en coussinets dominées par Genista hispanica ssp. occidentalis ou Genista hystrix ssp. legionensis, souvent avec Erica vagans, Arctostaphylos uva-ursi ssp. crassifolia ou Lithodora diffusa, caractéristiques du système pyrénéo-cantabrique, où elles peuvent être présentes de l’étage collinéen à l’étage subalpin.

F7.4456 Landes en coussinets à Genista lobelii et G. pulchella
Landes-hérisson à Genista lobeliiet Genista pulchella des sommets de collines balayés par le vent du sud-est de la France.

F7.45 LANDES-HÉRISSON CYRNO-SARDES CB : 31.75
Étendues couvertes de petits buissons compacts d’Astragalus sirinicus ssp. genargenteus, Rosa serafinii, Anthyllis hermanniae, Thymus herba-barona, Cerastium boissieri, Genista salzmannii, Genista corsica, Berberis aetnensis, Prunus prostrata et Daphne oleoides, des montagnes de Sardaigne et de Corse.

F7.4E LANDES-HÉRISSON À ASTRAGALUS SEMPERVIRENS CB : 31.7E
Formations à Astragalus sempervirens ssp. sempervirens, Astragalus sempervirens ssp. muticus, Astragalus sempervirens ssp. cephalonicus des Alpes du sud, des Pyrénées orientales, de la péninsule Ibérique, des Apennins et de la Grèce. Elles font la transition entre les landes alpines et subalpines de l’unité F2.2 et les véritables landes-hérisson méditerranéennes de l’unité F7.4.

F9 FOURRÉS RIPICOLES ET DES BAS-MARAIS

Végétation ligneuse de moins de 5m de hauteur dominant les bords de rivières, les bords de lacs, les bas-marais et les plaines inondables marécageuses.

F9.1 FOURRÉS RIPICOLES
Fourrés de saules à larges feuilles, par exemple Salix aurita, Salix cinerea, Salix pentandra, des bords des cours d’eau. Fourrés d’Alnus spp. et de Saules à feuilles étroites, par exemple Salix elaeagnos, quand ils ont moins de 5 m. Fourrés ripicoles d’Hippophae rhamnoides et Myricaria germanica. Les formations riveraines dominées par des Saules à feuilles étroites plus hauts Salix alba, Salix purpurea, Salix viminalis (G1.1) sont exclues.

F9.11 FOURRÉS RIPICOLES OROGÉNIQUES CB : 44.11
Fourrés ripicoles des cours d’eau rapides, caillouteux, à débit estival élevé et prenant leur source dans les Alpes ou d’autres grandes chaînes de montagnes à cycle climatique similaire. Avec Salix spp., Caltha palustris ssp. laeta, Carduus personata, Myricaria germanica et Hippophae rhamnoides. L’alliance Salicion eleagno-daphnoidis prédomine surtout dans des vallées étroites à forte accumulation d’érosion.

•F9.111 FOURRÉS PRÉ-ALPINS À SAULES ET TAMARIN D’ALLEMAGNE
Formations basses, prostrées, de Myricaria germanica et de Salix spp., notamment Salix elaeagnos, Salix purpurea ssp. gracilis, Salix daphnoides, Salix nigricans. Ces fourrés se forment sur des bancs de sable bas et limoneux des vallées alpines et péri-alpines, et on trouve des stations excentrées dans les Carpates et les Dinarides septentrionales.

•F9.112 FOURRÉS PRÉ-ALPINS À SAULES ET ARGOUSIER
Formations de Salix elaeagnos, Salix purpurea ssp. gracilis, Salix daphnoides, Salix nigricans et Hippophae rhamnoidesdes bancs de sable graveleux supérieurs des vallées alpines et péri-alpines, avec des stations excentrées autour des Carpates et des Dinarides.

F9.12 FOURRÉS RIPICOLES PLANITIAIRES ET COLLINÉENNES À SALIX CB : 44.12
Formations ripicoles linéaires de Saules buissonnants (Salix spp.) des rivières des plaines, des collines et des basses montagnes des régions némorale occidentale, némorale orientale, boréale, chaude-tempérée, méditerranéenne, steppique et froide désertique du Paléarctique, s’étendant jusqu’à l’étage montagnard dans la région méditerranéenne, et jusqu’aux confins des déserts subtropicaux.

•F9.121 FOURRÉS À SAULE À TROIS ÉTAMINES ET À OSIER BLANC
Fourrés de Saules, souvent denses, bordant les cours d’eau des plaines et des collines eurasiennes némorales occidentales, dont ceux des îles Britanniques, de l’Europe occidentale némorale, s’étendant au nord jusqu’au Danemark et la Scandinavie némorale, au sud jusqu’à la péninsule ibérique euro-sibérienne. Ces fourrés sont aussi présents en Europe centrale, à l’intérieur de l’aire de répartition des forêts caducifoliées médio-européennes, illyriennes, daces et gétiques, s’étendant au nord jusqu’aux États baltes, au sud jusqu’aux cours inférieurs et moyens des rivières de la périphérie des Alpes, des Carpates et des Dinarides septentrionales. Ils sont également présents en Europe orientale dans le bassin supérieur du système du Dniepr, en particulier dans les bassins du Prypiat, de la Bérézina, du Dniepr, de la Desna, le bassin supérieur du Don et du Khoper, le bassin supérieur du système de la Volga, en particulier les bassins de l’Oka, de la Tana, de la Volga, de la Kama, de la Bielaïa. Ces fourrés sont composés de Salix purpurea ssp. lambertiana, Salix triandra, Salix viminalis, Salix daphnoides var. acutifolia (Salix acutifolia).

•F9.122 FOURRÉS OUEST-MÉDITERRANÉENS À SALIX PURPUREA SSP. LAMBERTIANA
Fourrés de Saules dominés par Salix purpurea ssp. lambertiana et Salix elaeagnos ssp. angustifolia des cours d’eau du sud de la France, de l’Italie et de l’est méditerranéen de l’Espagne, s’étendant au sud jusqu’au bassin du Rio Segura. Fourrés de Salix purpurea et Salix triandra bordant les cours d’eau de l’Afrique nord-occidentale méditerranéenne et subméditerranéenne, les premiers s’étendant au sud jusqu’à l’Anti-Atlas et l’Atlas saharien, les seconds cantonnés à l’est et au centre de l’Algérie septentrionale.

F9.13 FOURRÉS BAS DES GRAVIERS DES COURS D’EAU MONTAGNARDS
Communautés pionnières d’arbustes bas, envahissant les formations herbacées des unités C3.551 et C3.552 sur des dépôts de graviers riches en limon fin des ruisseaux montagnards et nord-boréaux ayant un régime alpin à débit plus élevé l’été. Myricaria germanica, Chamaerion dodonai et Salix spp. sont des espèces caractéristiques. La végétation peut comprendre les alliances Salicion incanae et Salicion eleagno-daphnoidis.

F9.14 FOURRÉS ET BOISEMENTS DES GRAVIERS DES BERGES
Fourrés ou boisements, notamment à Salix spp., Hippophae rhamnoides, Alnus spp., Betula spp., des substrats graveleux des ruisseaux montagnards et boréaux septentrionaux ayant un régime alpin à débit estival plus élevé. La végétation comprend des communautés du Salicion elaeagni.

F9.2 SAUSSAIES MARÉCAGEUSES ET FOURRÉS DES BAS-MARAIS À SALIX CB : 44.92
Boisements bas et fourrés colonisant les bas-marais, les plaines inondables marécageuses et les rives des lacs et des étangs, dominées par des Saules buissonnants petits ou moyens, généralement Salix aurita, Salix cinerea, Salix atrocinerea, Salix pentandra, seuls ou associés à Frangula alnus, Rhamnus catharticus, Alnus glutinosa ou Betula pubescens, l’un d’entre eux pouvant dominer la canopée supérieure. Dans les régions boréales et les plateaux froids sub-boréaux, des arbustes de petite taille sont parfois dominants, par exemple des Saules nains (Salix spp.) associés à Betula humilis ou Betula nana. Les fourrés lacustres boréaux et subalpins sur des sols bien drainés sont exclus de cette unité (F2).

F9.21 SAUSSAIES MARÉCAGEUSES À SAULE CENDRÉ
Boisements bas et fourrés mésotrophes ou eutrophes colonisant les bas-marais, les plaines inondables marécageuses et les bordures des lacs et étangs, dominés par Salix cinerea, Salix pentandra, Salix aurita ou, parfois Salix atrocinerea, seuls ou associés à Frangula alnus, Rhamnus catharticus, Alnus glutinosa ou Betula pubescens, l’un d’entre eux pouvant dominer la canopée supérieure. Phragmites australis, Carex elata, Scirpus sylvaticus, Menyanthes trifoliata sont des espèces caractéristiques de la strate herbacée.

• F9.211 SAUSSAIES MARÉCAGEUSES OCCIDENTALES À SAULE CENDRÉ
Fourrés mésotrophes ou eutrophes à Salix cinerea, Salix aurita, ou, parfois, Salix atrocinerea et Alnus glutinosa des tourbières, des bas-marais et des bords d’eau d’Europe occidentale et du nord de l’Europe centrale, à l’intérieur des domaines atlantique et subatlantique.

F9.22 SAUSSAIES MARÉCAGEUSES À SPHAIGNES
Fourrés oligotrophes à Salix aurita ou Salix cinerea et Betula pubescens ou Betula carpatica, riches en Sphaignes, en bordure des tourbières hautes et des bas-marais acides de l’Europe némorale.

F9.23 SAUSSAIES MARÉCAGEUSES À SAULE À CINQ ÉTAMINES
Boisements et broussailles de hauteur moyenne colonisant les bas-marais, les plaines inondables marécageuses et les rives des lacs et étangs, dominés par le relativement grand Salix pentandra. Ils sont particulièrement caractéristiques de l’Europe boréale, sub-boréale et subcontinentale, depuis le nord de l’Angleterre, en passant par la Scandinavie, l’Allemagne nord-orientale, la Pologne, les États baltes, s’étendant au nord-est jusqu’en Bashkirie, au sud jusqu’au quadrilatère de Bohème et le piémont alpin de la Bavière et de la Hongrie, avec des stations excentrées aux Pays-Bas, en Europe occidentale subcontinentale jusqu’à la Forêt Noire et le plateau de Baar, en Europe méridionale continentale jusqu’en Bulgarie. Phragmites australis, Carex pseudocyperus, Glyceria maxima, Equisetum fluviatile et Menyanthes trifoliata sont des espèces caractéristiques.

F9.24 FOURRÉS DES TOURBIÈRES À SAULE NAIN
Fourrés à Saules nains, Salix repens, Salix rosmarinifolia et Betula humilis, des tourbières hautes et des bas-marais de l’Europe némorale et boréo-némorale orientale, avec des stations excentrées représentant de rares relictes glaciaires dans les massifs hercyniens allemands moyens supérieurs et sur les plateaux pré-alpins septentrionaux.

F9.3 GALERIES ET FOURRÉS RIVERAINS MÉRIDIONAUX CB : 44.8
Galeries, fourrés de Tamaris, de Lauriers roses et de Gattiliers et autres formations ligneuses basses similaires des zones humides et des cours d’eau permanents ou temporaires de l’étage thermoméditerranéen et du sud-ouest de la péninsule Ibérique.

F9.31 GALERIES À NERIUM OLEANDER,VITEX AGNUS-CASTUS ET TAMARIX CB : 44.81
Fourrés et galeries de Nerium oleander, Vitex agnus-castus ou Tamarix spp. des secteurs méridionaux du domaine Paléarctique.

• F9.311 GALERIES À LAURIER ROSE
Cordons et rideaux de Nerium oleander, souvent accompagné par Tamarix spp., Vitex agnus-castus, Dittrichia viscosa, Saccharum ravennae, Arundo donax, Rubus ulmifolius. Ils sont surtout caractéristiques des cours d’eau temporaires, mais bordent aussi les petites et parfois les grandes rivières, et marquent les sources et les zones à nappe phréatique élevée, dans le sud et l’est de la péninsule Ibérique, très localement dans l’est de la Provence ainsi qu’en Ligurie et en Corse (Saint-Florent), dans le sud de l’Italie, en Sardaigne et en Sicile, dans le sud et l’ouest de la Grèce, dans les archipels égéens et ioniens, en Crète, en Albanie, en Méditerranée orientale, en Afrique du nord, y compris dans le nord du Sahara, et en Mésopotamie. Ils sont particulièrement abondants dans le sud et l’est de la péninsule Ibérique, en Sicile, dans les régions égéenne et méditerranéenne orientale et en Afrique du nord.

 • F9.312 FOURRÉS DE GATTILIER
Formations à Vitex agnus-castus des cours d’eau temporaires et d’autres sites humides, principalement de la zone thermoméditerranéenne. Ils apparaissent, mais peu communément, dans le sud et l’est méditerranéens de l’Espagne et dans les Baléares. Ils sont localisés et rares dans l’est de la Provence, sur la côte thyrrénienne de l’Italie, dans les Pouilles, dans le golfe de Tarante, en Corse, en Sardaigne, en Sicile et dans les îles Maltaises. Ils sont fréquents en Grèce, particulièrement le long des côtes ioniennes, où ils peuvent constituer des fourrés denses, peu communs à nouveau dans les archipels égéens et en Crète. Ils s’étendent jusqu’au sud des Balkans, la Crimée, l’Asie mineure méditerranéenne, l’Anatolie et l’Afrique du nord, y compris les régions septentrionales du Sahara.

• F9.313 FOURRÉS MÉDITERRANÉO-MACARONÉSIENS À TAMARIS
Formations de Tamarix spp., notamment Tamarix gallica, Tamarix africana, Tamarix canariensis, Tamarix parviflora, Tamarix tetrandra, Tamarix dalmatica, Tamarix smyrnensis, Tamarix hampeana, Tamarix boveana. Elles sont surtout présentes sur les rives fluviatiles, les zones humides et les sites littoraux du bassin méditerranéen, du littoral méditerranéen de la mer Noire, du littoral thermo-atlantique et des plaines de l’Europe sud-occidentale et des îles macaronésiennes.

F9.3131 Fourrés ouest-méditerranéens de Tamaris
Fourrés de Tamarix gallica, Tamarix africana ou Tamarix canariensis des galeries des cours d’eau, des dépressions humides et des marais côtiers légèrement salés de la péninsule Ibérique, du sud et de l’ouest de la France, de la péninsule italienne, des Baléares, de la Corse, de la Sardaigne, des îles Maltaises et de l’Afrique du nord méditerranéenne. Les espèces accompagnatrices comprennent Scirpus holoschoenus, Saccharum ravennae, Arundo donax, Brachypodium phoenicoides, Piptatherum miliaceum, Asparagus acutifolius, Equisetum ramosissimum, Rubia peregrina, Rubia longifolia, Rubia angustifolia, Dittrichia viscosa.

F9.35 FORMATIONS RIVERAINES D’ARBUSTES INVASIFS
Formations riveraines d’arbustes invasifs, par exemple Amorpha fruticosa, relevé en Roumanie et en Croatie, et Reynoutria japonica (= Fallopia japonica) (Renouée du Japon), qui envahit les cours d’eau et les talus en Angleterre.

FA HAIES CB : 84.2

Végétations ligneuses, formant des bandes à l’intérieur d’une matrice de terrains herbeux ou cultivés ou le long des routes, remplissant généralement des fonctions de contrôle du bétail, de partition et d’abri. Les haies diffèrent des alignements d’arbres (G5.1) car elles sont composées d’espèces arbustives. Si elles sont composées d’espèces arborescentes elles sont régulièrement taillées à une hauteur inférieure à 5m.

FA.1 HAIES D’ESPÈCES NON INDIGÈNES
Haies plantées avec des espèces non locales. Elles peuvent être composées d’espèces exotiques comme Ligustrum ovalifolium ou d’espèces européennes se trouvant en dehors de leur aire de répartition

FA.2 HAIES D’ESPÈCES INDIGÈNES FORTEMENT GÉRÉES
Haies régulièrement entretenues et composées d’espèces indigènes qui ont été plantées comme une haie.

FA.3 HAIES D’ESPÈCES INDIGÈNES RICHES EN ESPÈCES
Haies composées principalement d’espèces locales avec en moyenne au moins cinq espèces ligneuses indigènes sur 25 m de long. Les arbrisseaux comme Rubus fruticosus ou les espèces grimpantes comme Clematis vitalba ou Hedera helixn’entrent pas dans la composition de ces haies. En Europe occidentale, beaucoup de ces haies sont probablement d’origine médiévale.

FA.4 HAIES D’ESPÈCES INDIGÈNES PAUVRES EN ESPÈCES
Haies composées essentiellement d’espèces indigènes, non entretenues de manière soutenue ou non plantées comme une haie de façon évidente. Elles sont composées en moyenne de moins de cinq espèces ligneuses sur 25 m de long, sans compter les arbrisseaux comme Rubus fruticosus ou les espèces grimpantes comme Clematis vitalba ou Hedera helix.

FB PLANTATIONS D’ARBUSTES CB : 83.2

Plantations d’arbres nains, d’arbustes, d’espaliers ou de plantes grimpantes ligneuses pérennes, cultivés principalement pour leurs fruits ou leurs fleurs, soit dans le but d’établir un couvert permanent de plantes ligneuses lorsqu’elles arrivent à maturité, soit pour la production de bois ou d’arbrisseaux avec un régime de récolte régulière de toute la plante.

FB.1 PLANTATIONS D’ARBUSTES POUR LA RÉCOLTE DE LA PLANTE ENTIÈRE
Comprend les arbustes de pépinières. Exclut les arbres de pépinières et les plantations d’arbres de Noël (G5.7).

FB.2 PLANTATIONS D’ARBUSTES POUR LA RÉCOLTE DE FEUILLES ET DE BRANCHES
Comprend les plantations de Thé Camellia sinensiset celles d’Osier Salix viminalis cultivées pour la confection de paniers.

FB.22 FORMATIONS À OSIER
Peuplements de Salix viminalis cultivés comme des Saules de hautes qualités pour la confection de paniers, ainsi que des peuplements d’autres espèces de Saules (ex. le Saule rouge Salix rubra).

FB.3 PLANTATIONS D’ARBUSTES À DES FINS ORNEMENTALES OU POUR LES FRUITS, AUTRES QUE LES VIGNOBLES
Plantations d’arbres nains, arbustes, espaliers ou d’espèces grimpantes ligneuses pérennes, autres que les vignes, et cultivées pour la production de fruits ou de fleurs. Cette unité inclut, entre autres, les buissons producteurs de baies du genre Ribes et Rubus.

FB.31 VERGERS D’ARBUSTES ET D’ARBRES BAS CB : 83.22
Plantations d’arbres nains, d’arbustes, d’espaliers ou de plantes grimpantes ligneuses pérennes, autres que les vignobles et les plantations de thé, cultivés pour leurs fruits ou leurs fleurs, et créant aussi un couvert arbustif permanent. Ils comprennent notamment les espaliers de différentes Rosacées et d’arbustes à baies.

FB.32 PLANTATIONS D’ARBUSTES ORNEMENTAUX
Pas de description disponible.

FB.4 VIGNOBLES CB : 83.21
Plantations de Vignes Vitis vinifera.

FB.41 VIGNOBLES TRADITIONNELS
Vignobles ayant préservé leur flore accompagnatrice caractéristique (souvent des communautés d’herbes messicoles riches en espèces), habituellement soumis à un traitement léger.

FB.42 VIGNOBLES INTENSIFS
Vignobles dont la strate herbacée est généralement supprimée (labourée), soumis à un traitement intensif, souvent étendus.