B – HABITATS CÔTIERS

DUNES CÔTIÈRES ET RIVAGES SABLEUX
LAISSES DE MER DES PLAGES SABLEUSES
PLAGES SABLEUSES AU-DESSUS DE LA LAISSE DE MER
DUNES CÔTIÈRES MOBILES
PELOUSES DES DUNES CÔTIÈRES FIXÉES (DUNES GRISES)
LANDES DES DUNES CÔTIÈRES
FRUTICÉES DES DUNES CÔTIÈRES
DUNES CÔTIÈRES BOISÉES
PANNES DUNAIRES HUMIDES
GALETS CÔTIERS
LAISSES DE MER DES PLAGES DE GALETS
PLAGES DE GALETS MOBILES SANS VÉGÉTATION AU-DESSUS DU NIVEAU DESLAISSES DE MER
GALETS DES PLAGES HAUTES À VÉGÉTATION OUVERTE
PLAGES DE GALETS FIXÉES À VÉGÉTATION HERBACÉE
PLAGES DE GALETS ET DE GRAVIERS À ARBUSTES
BOISEMENTS DES PLAGESDEGALETS ET DE GRAVIERS
FALAISES, CORNICHES ET RIVAGES ROCHEUX, INCLUANT LE SUPRALITTORAL
ROCHE SUPRALITTORALE (ZONE À LICHENS OU À EMBRUNS)
FALAISES,CORNICHES,RIVAGES ET ÎLOTS ROCHEUX SANS VÉGÉTATION
FALAISES,CORNICHES ET RIVAGESROCHEUX À ANGIOSPERMES
FALAISES LITTORALES ÀSUBSTRAT MEUBLE,SOUVENT AVEC UN COUVERT VÉGÉTAL

B HABITATS CÔTIERS CB : 1

Les habitats côtiers sont ceux au-dessus de la limite des marées de vives eaux d’equinoxe (ou ceux au-dessus du niveau moyen des eaux dans les eaux non soumises à marée) occupant les lignes côtières et caractérisés par leur proximité avec l’océan, y compris les dunes côtières, les dunes côtières boisées, les plages et les falaises. L’unité comprend également les habitats supralittoraux sans ressuyage, adjacents des habitats marins, qui sont normalement affectés uniquement par les embruns, les lignes de rivages caractérisées par des invertébrés terrestres, les lettes interdunaires côtières mouillées et humides ou les mares de lettes interdunaires. Sont exclus les cuvettes supralittorales sur substrat rocheux et les habitats adjacents de l’océan qui ne sont pas caractérisés par l’érosion par des embruns, les vagues ou la glace marine.

B1 DUNES CÔTIÈRES ET RIVAGES SABLEUX CB : 16

Littoraux sableux des océans, de leurs mers bordières et de leurs lagunes, façonnés par l’action du vent ou des vagues. Ils comprennent les plages en pente douce et les cordons littoraux formés par le sable apporté par les vagues, les matériaux charriés et les vagues de tempête, ainsi que les dunes, formées par les dépôts éoliens, mais parfois refaçonnées par les vagues.

B1.1 LAISSES DE MER DES PLAGES SABLEUSES CB : 16.12
Le niveau le plus bas du supralittoral, juste au-dessus de la limite normale des marées, où les matériaux charriés s’accumulent et le sable peut être riche en matières organiques azotées. La végétation, lorsqu’elle est présente, est très ouverte et composée d’espèces annuelles, par exemple Atriplex spp., Cakile spp., Salsola kali, Polygonum spp.
B1.12 COMMUNAUTÉS ANNUELLES DES PLAGES SABLEUSES MÉDIO-EUROPÉENNES
Communautés halonitrophiles annuelles des plages sableuses de l’Atlantique septentrional tempéré, de la mer du Nord, de la Manche, de la mer d’Irlande et de la Baltique, avec Suaeda maritima, Bassia hirsuta, Cakile maritima, Salsola kali, Beta maritima, Atriplex spp., Glaucium flavum, Polygonum spp., Mertensia maritima.
B1.13 COMMUNAUTÉS DES LAISSES DE MER DES PLAGES SABLEUSES TÉTHYENNES
Communautés annuelles des plages sableuses de la Méditerranée, de la mer Noire et des côtes méditerranéo-atlantiques. Présence de communautés du Zosterion marinaeet du Cymodoceion nodosae, avec par exemple Caulerpa prolifera, Zostera noltii, Cymodocea nodosa.
• B1.131 COMMUNAUTÉS ANNUELLES DES PLAGES SABLEUSES DE LA RÉGION TÉTHYENNE OCCIDENTALE
Communautés annuelles des plages sableuses de la Méditerranée et de l’Atlantique subtropical, du Portugal à la limite méridionale de la zone de transition méditerranéo-saharienne à 27° N.
B1.2 PLAGES SABLEUSES AU-DESSUS DE LA LAISSE DE MER CB : 16.1
Littoral couvert de sable en pente douce, façonnés par le vent, le long des côtes et à proximité des lagunes côtières.
B1.21 PLAGES SABLEUSES AU-DESSUS DE LA LAISSE DE MER, SANS VÉGÉTATION CB : 16.11
Plages sableuses des océans, de leurs mers bordières et de leurs lagunes, dépourvues de végétation phanérogamique.
B1.22 BIOCÉNOSES DES SABLES SUPRALITTORAUX
Pas de description disponible.
• B1.221 FACIÈS DES DÉPRESSIONS À HUMIDITÉ RÉSIDUELLE Facies of depressions with residual humidity Pas description disponible.
• B1.222 FACIÈS DES LAISSES À DESSICCATION RAPIDE Facies of quickly-drying wracks Pas description disponible.
• B1.223 FACIÈS À TRONCS D’ARBRES ÉCHOUÉS SUR LE RIVAGE
Pas de description
disponible.
• B1.224 FACIÈS À PHANÉROGAMES ÉCHOUÉES SUR LE RIVAGE (PARTIE SUPÉRIEURE)
Pas de description disponible.
B1.23 COMMUNAUTÉS VIVACES DES PLAGES DE SABLE BORÉO-ARCTIQUES CB : 16.13
Communautés vivaces halo-nitrophiles des cordons sableux, de sable grossier et de graviers des plages supérieures des côtes arctiques et boréales de l’Eurasie. Ces communautés sont formées par Leymus arenarius(Elymus arenarius), Ammophila arenaria, Honkenya peploides, Elymus farctus, Elymus repens, Mertensia maritima, accompaniées de Atriplexspp. (Atriplex prostrata, Atriplex longipes ssp. praecox, Atriplex glabriuscula), Polygonum aviculare, Cakile maritima, Cakile arctica, Petasites spurius, Potentilla anserina. Des représentants de ces communautés sont présents très localement à l’intérieur de la zone némorale.
• B1.235CORDONS DE PLAGES LITTORAUX CONSTITUÉS D’ALGUES OU D’AUTRES MATÉRIAUX VÉGÉTAUX
Pas de description disponible.
B1.24 CORDONS DE PLAGES DE SABLE LITTORAUX NUS OU À VÉGÉTATION BASSE
Les cordons de plages de sable littoraux peuvent être nus ou abriter des communautés pionnières de la classe des Ammophiletea, comprenant principalement des géophytes et des hémicryptophytes, par exemple l’association Agropyrion juncei-Sporoboletum pungentis. Ils peuvent être occasionnellement inondés par l’eau de mer lors des tempêtes. La végétation peut être psammonitrophile, de la classe Cakiletea maritimae, enrichie par de nombreuses espèces des Ammophiletea, par exemple Echinophora spinosa, Elymus farctus, Eryngium maritimum

B1.25 CORDONS DE PLAGES DE SABLE LITTORAUX DOMINÉS PAR DES ARBUSTES OU DES ARBRES
Pas de description disponible.

B1.3 DUNES CÔTIÈRES MOBILES CB : 16.21
Sables meubles des côtes des zones boréales, némorale, steppique, méditerranéenne et des zones humides chaudes et tempérées. Ces sables sont sans végétation ou occupés par des prairies ouvertes. Ils peuvent constituer des cordons dunaires élevés, ou bien, en particulier le long de la mer Méditerranée et de la mer Noire, se borner à une arrière-plage assez plate, encore partiellement sujette à des inondations.

B1.31 DUNES MOBILES EMBRYONNAIRES
Formations des côtes des zones némorale, steppique, méditerranéenne et des zones humides chaudes et tempérées. Ces formations représentent les premiers stades de constructions dunaires, se manifestant en rides ou en élévations de la surface sableuse de la plage supérieure ou comme une frange à la base du versant maritime des hautes dunes. Elymus farctus, Otanthus maritimus, Sporobolus pungens, Pancratium maritimum, Medicago marina ou Anthemis tomentosa peuvent typiquement être présentes. La végétation peut appartenir à la classe des Ammophiletea, avec des communautés à Otanthus maritimus, de l’Agropyro juncei-Sporoboletum pungentis, du Cypero mucronati-Agropyretum juncei, de l’Elymetum sabulosi, du Medicagini marinae-Ammophiletum australis et les espèces Elytrigia bessarabica, Glycyrrhiza glabra, Limonium graecum, Limonium sinuatum, Zygophyllum album, Inula crithmoides, Scirpus holoschoenus, Paronychia argentea et Centaurea spinosa.

• B1.311 DUNES EMBRYONNAIRES ATLANTIQUESAtlantic embryonic dunesDunes embryonnaires de l’Atlantique, s’étendant au sud jusqu’à la partie méridionale de la péninsule Ibérique. Aussi de la mer du Nord et des côtes baltiques du Danemark, d’Allemagne, de la Suède méridionale, de la Pologne, des États baltes, de la Russie et de la Finlande sud-occidentale. Avec Elymus farctus (Agropyron junceum) accompagnées par Leymus arenariusdans le nord, et par Euphorbia paralias sur les rivages médio- et sud-atlantiques.

• B1.312 DUNES EMBRYONNAIRES DU DOMAINE TÉTHYEN OCCIDENTAL
Dunes embryonnaires des côtes méditerranéennes, dans lesquelles Elymus farctus est accompagnée par Sporobolus pungens, Euphorbia peplis, Otanthus maritimus, Medicago marina, Anthemis maritima, Anthemis tomentosa, Eryngium maritimum, Pancratium maritimum.

• B1.314 GRANDES DUNES MOBILES SANS VÉGÉTATION OU À VÉGÉTATION BASSE
Pas de description disponible.

B1.32 DUNES BLANCHES
Dunes mobiles constituant le ou les cordons des systèmes dunaires les plus proches de la mer des côtes des zones némorale, steppique, méditerranéenne et des zones humides chaudes et tempérées. Les communautés Ammophilion arenariae, Ammophilion borealis, Zygophyllion fontanesii et plusieurs espèces indicatrices comme Ammophila arenaria, Eryngium maritimum, Euphorbia paralias, Otanthus maritimus sont présentes. Les dunes blanches sont subdivisées selon les régions : atlantique, téthyenne occidentale, canario-saharienne et pontique.

• B1.321 DUNES BLANCHES ATLANTIQUES
Dunes blanches de l’Atlantique, s’étendant au sud jusqu’en Aquitaine, de la mer du Nord et des côtes baltiques du Danemark, de la Suède méridionale, de l’Allemagne, de la Pologne, des Etats baltes et de la Russie. Ces dunes sont dominées, lorsqu’il y a de la végétation, par l’Oyat (Ammophila arenaria), accompagnée notamment par Eryngium maritimum, Euphorbia paralias, Calystegia soldanella.

B1.3211 Dunes côtières : dunes blanches (au sens strict)
Pas de description disponible.

B1.3212 Dunes côtières : dunes vertes
Pas de description disponible.

• B1.322 DUNES BLANCHES DU TÉTHYEN OCCIDENTAL
Dunes blanches des côtes méditerranéennes et des côtes atlantiques subtropicales de la péninsule Ibérique et de la région méditerranéenne d’Afrique du Nord, s’étendant au sud jusqu’à Safi à 32° N. Ces dunes sont dominées, lorsqu’il y a de la végétation, par l’Oyat (Ammophila arenaria ssp. arundinacea), (Ammophila australis), accompagné notamment par Otanthus maritimus, Echinophora spinosa, Eryngium maritimum, Euphorbia paralias, Cutandia maritima, Medicago marina, Anthemis maritima.

B1.4 PELOUSES DES DUNES CÔTIÈRES FIXÉES (DUNES GRISES) CB : 16.22
Dunes fixées ou semi-fixées des côtes des zones boréale, némorale, steppique, méditerranéenne et des zones humides chaudes et tempérées. Avec des communautés de prairies pérennes, de prairies parsemées de chaméphytes, de mégaphorbiaies, de sous-arbrisseaux ou de succulentes qui les stabilisent, ainsi que des communautés de thérophytes pouvant occuper les clairières de prairie.

B1.41 DUNES GRISES FIXÉES SEPTENTRIONALES
Pelouses des dunes fixées de la Baltique, de la mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique septentrional, y compris celles des îles Britanniques, des îles Féroé, du sud de la Norvège, des côtes de la mer du Nord et de la Baltique, des côtes françaises de la Manche.

• B1.411 COMMUNAUTÉS DUNAIRES À KOÉLÉRIE BLANCHÂTRE
Communautés calciphiles des dunes fixées de la mer du Nord, de la Manche, de l’Atlantique septentrional et, localement, de la Baltique sud-occidentale, avec Koeleria albescens, (Koeleria glauca, Koeleria arenaria), Galium verum var. maritimum, Viola curtisii, Ononis repens, Festuca rubra, Festuca polesica, Anthyllis vulneraria ssp.maritima et des tapis de mousses (par exemple Tortula ruraliformis) et de lichens.

• B1.412 COMMUNAUTÉS DUNAIRES À CORYNÉPHORE
Communautés des dunes moins calcaires ou décalcifiées de l’Atlantique Nord, de la Manche, de la mer du Nord et de la Baltique, s’étendant au nord jusqu’à la Norvège méridionale, le Jutland septentrional, la Suède méridionale, le district de Kalinine et le golfe de Riga, souvent riches en Corynephorus canescens et Viola canina.

• B1.413 COMMUNAUTÉS DUNAIRES À CÉRAISTE DIFFUSE
Communautés thermophiles éphémères des dunes de l’Atlantique septentrional et de ses mers bordières, s’étendant au nord jusqu’à l’extrême sud de la Suède, avec Cerastium diffusum ssp. diffusum, Cerastium diffusum ssp. subtetrandrum, Cerastium semidecandrum, Erodium lebelii, Phleum arenarium, Silene conica.

B1.42 DUNES GRISES FIXÉES GASCONNES
Pelouses des dunes fixées infiltrées par des arbustes nains, de la Bretagne française et des côtes du golfe de Gascogne, avec Helichrysum stoechas, Artemisia campestris, Ephedra distachya.

B1.43 DUNES GRISES FIXÉES MÉDITERRANÉO-ATLANTIQUES
Dunes fixées de la Méditerranée centrale et occidentale et des côtes thermo-atlantiques du Portugal, de l’Espagne sud-occidentale et d’Afrique du Nord, colonisées par des communautés composées principalement d’espècesarbustives, avec Crucianella maritima, Artemisia crithmifolia, Armeria pungens, Armeria welwitschi, Helichrysum decumbens, Helichrysum italicum, Teucrium spp., Ephedra distachya, Pancratium maritimumet Ononis natrix ssp. ramosissima. Communautés de Crucianellion maritimae et Ononidion ramosissimae.

B1.45 PELOUSES DES DUNES ATLANTIQUES DU MESOBROMION
Pelouses dunaires, en particulier du nord de la Bretagne, riches en espèces caractéristiques des pelouses calcaires sèches (voir unité E1.26).

B1.4 6OURLETS THERMOPHILES DUNAIRES ATLANTIQUES
Communautés d’herbacées et d’espèces non graminoïdes riches en Geranium sanguineum, apparentées aux formations d’ourlet de l’unité E5.2, formées à l’intérieur des systèmes de dunes grises de l’Irlande occidentale, de l’Angleterre sud-occidentale, du Pays de Galles, de la Bretagne et de la Norvège sud-occidentale.

B1.47 COMMUNAUTÉS DE FINES HERBACÉES ANNUELLES DUNAIRES
Formations pionnières éparses de fines herbacées riches en thérophytes de printemps, caractéristiques des sols oligotrophes et superficiels des systèmes de dunes grises de l’Atlantique et de la Méditerranée. Elles sont étroitement apparentées aux prairies des unités E1.8 et E1.9.

B1.4 8 COMMUNAUTÉS DE THÉROPHYTES DES SABLES DUNAIRES PROFONDS DU DOMAINE TÉTHYEN
Communautés de thérophytes des côtes du bassin méditerranéen et de l’Atlantique subtropical, colonisant des sables profonds dans les éclaircies de communautés vivaces des systèmes dunaires fixés ou semi-fixés, et parfois dans des dépressions des dunes blanches, avec par exemple plusieurs espèces de Malcolmia.

B1.49 PELOUSES XÉRIQUES DES DUNES MÉDITERRANÉENNES
Communautés de thérophytes des sables fixés, superficiels, calcaires, des systèmes dunaires côtiers du bassin méditerranéen. Il s’agit de représentants des dunes côtières de l’unité E1.3.Coastal dune heathsDunes stables à surface lixiviée, dont la végétation est dominée par Calluna vulgaris, Empetrum nigrum ou Erica spp.

B1.5 LANDES DES DUNES CÔTIÈRES CB : 16.23, 16.24
Dunes stables à surface lixiviée, dont la végétation est dominée par Calluna vulgaris, Empetrum nigrum ou Erica spp.

B1.52 DUNES BRUNES À CALLUNA VULGARIS CB : 16.24
Landes à Erica, Calluna et Ulex colonisant des dunes décalcifiées de la France, de la péninsule Ibérique, de la Grande-Bretagne, du littoral de la Baltique et de la Scandinavie.

• B1.522 LANDES DES DUNES CÔTIÈRES FRANÇAISES À BRUYÈRE
Landes à Calluna vulgaris et Carex trinervisdes dunes côtières intérieures du nord de la France.

• B1.524 LANDES DES DUNES CÔTIÈRES FRANÇAISES À BRUYÈRE CENDRÉE
Landes à Erica cinerea et Festuca vasconcensis des dunes côtières sèches du sud-ouest de la France.

• B1.525 LANDES DES DUNES CÔTIÈRES FRANÇAISES À BRUYÈRE CILIÉE
Landes à Erica ciliaris et Pseudarrhenatherum longifolium (Arrhenatherum thorei) des dunes côtières plus humides du sud-ouest de la France.Coastal dune scrubDunes stables à arbustes, par exemple Hippophae rhamnoides, Salix repensdans le Nord, ou Juniperus spp. ou des arbustes sclérophylles dans le Sud.

B1.6 FRUTICÉES DES DUNES CÔTIÈRES CB : 16.25, 16.26, 16.27, 16.28
Dunes stables à arbustes, par exemple Hippophae rhamnoides, Salix repensdans le Nord, ou Juniperus spp. ou des arbustes sclérophylles dans le Sud.

B1.61 FOURRÉS DES DUNES CÔTIÈRES CB : 16.25
Formations denses de grands arbustes, pour la plupart caduques, à affinités némorales, établies sur les dunes côtières et les pannes dunaires des zones boréale, némorale, steppique, méditerranéenne et des zones humides chaudes tempérées de la région Paléarctique. Ces formations comprennent des Argousiers, des Troènes, des Sureaux, des Saules, des Ajoncs ou des Genêts, souvent bordés d’espèces grimpantes telles que le Chèvrefeuille ou la Bryone dioïque (Bryonia cretica).

• B1.611 FOURRÉS DUNAIRES À HIPPOPHAE RHAMNOIDES
Fourrés dominés par Hippophae rhamnoides ssp. rhamnoides, colonisant les dépressions sèches ou humides des dunes côtières de la mer du Nord, de l’est de la Manche et du sud de la Baltique. Ces fourrés sont principalement présents au Danemark, en Allemagne, en Pologne, dans le district de Kalinine, aux Pays-Bas, en Belgique, dans le nord de la France, en Angleterre orientale et sud-orientale et en Écosse sud-orientale.

• B1.612 FOURRÉS DUNAIRES MIXTES DE LA ZONE NÉMORALE OCCIDENTALE
Fourrés dunaires préforestiers, à affinités némorales, des dunes côtières de la région Paléarctique occidentale. Ces fourrés sont composés d’espèces des genres Ulex, Sarothamnus, Rubus, Ligustrum, Daphne, Sambucus. Les codes des subdivisions de l’unité F3.1 peuvent être employés, en plus de l’unité B1.612, afin de préciser l’habitat. Les landes dunaires (unités B1.51, B1.52), les formations dunaires à Argousiers (Hippophae rhamnoides, unité B1.611) ou à Saules des dunes (Salix arenaria, unité B1.62), ne font pas partie de cette unité.

B1.62 TAPIS DE SALIX ARENARIA CB : 16.26
Tapis de Salix arenaria colonisant les dépressions dunaires sèches ou humides de l’Atlantique, de la mer du Nord, de la Manche, de la mer d’Irlande et des côtes de la Baltique de l’Europe occidentale et nord-occidentale.

B1.63 FOURRÉS DUNAIRES À JUNIPERUS CB : 16.27
Landes et fourrés de Genévriers, composés de Juniperus phoenicea, Juniperus lycia s.l., Juniperus macrocarpa, Juniperus transtagana, Juniperus communis des pannes et des pentes dunaires des côtes des zones boréale, némorale, steppique, méditerranéenne ou des zones humides chaudes et tempérées de la région Paléarctique.•

B1.631 FOURRÉS DUNAIRES À GENÉVRIER OXYCÈDRE À GROS FRUITS
Fourrés et bois bas de Juniperus oxycedrus ssp. macrocarpade la ceinture extérieure des junipéraies des dunes fixées méditerranéennes et méditerranéo-atlantiques. Les formations boisées bien développées et les forêts relèvent de l’unité B1.7, l’habitat étant précisé au moyen de l’unité G3.99 (B1.7 x G3.99).

• B1.632 FOURRÉS À GENÉVRIER DE PHÉNICIE
Fourrés à Juniperus phoenicea ssp. lycia de la ceinture intérieure des junipéraies des dunes fixées méditerranéennes et méditerranéo-atlantiques. Les formations boisées bien développées et les forêts relèvent de l’unité B1.7, l’habitat étant précisé au moyen de l’unité G3.9A* (B1.7 x G3.9A).

B1.64 FOURRÉS ET FRUTICÉES DUNAIRES SCLÉROPHYLLES CB : 16.28
Fourrés, arbustes et broussailles sclérophylles, lauriphylles ou perdant leurs feuilles lors de sécheresse, établis sur les dunes des régions méditerranéennes ou des régions humides chaudes et tempérées. Ils sont partiellement représentés par les classes Ononido-Rosmarinetea, Quercetea ilicis, Cisto-Lavanduletea, Retametea raetami, Cisto-Micromerietea et Ammophiletea.

B1.65 FOURRÉS DES DUNES CÔTIÈRES À ROSA
Fourrés de Rosa rugosanaturalisé, plantés pour la stabilisation des sols sableux mobiles. Arbustes bas (0,3-0,8 m de hauteur) et denses. Des fourrés plus clairsemés comprennent des espèces de la classe des Ammophiletea.Dunes côtières colonisées par des boisements subissant l’influence directe de la proximité de la mer.

B1.7 DUNES CÔTIÈRES BOISÉES CB : 16.29
Dunes côtières colonisées par des boisements subissant l’influence directe de la proximité de la mer

B1.72 DUNES CÔTIÈRES BRUNES COUVERTES DE FORÊTS CADUCIFOLIÉES (FAGUS,BETULA,QUERCUS)
Pas de description disponible.

B1.74 DUNES CÔTIÈRES BRUNES COUVERTES NATURELLEMENT OU QUASI NATURELLEMENT DE PINS THERMOPHILES
Dunes côtières colonisées par des pins thermophiles méditerranéens et atlantiques, correspondant à un faciès de substitution ou dans quelques stations à des formations climaciques des chênaies sempervirentes d’origine anthropique (Quercetalia ilicis ou Ceratonio-Rhamnetalia). Les espèces typiques sont Pinus pinea, Pinus pinaster, Pinus halepensis, Juniperus macrocarpa, Juniperus turbinata ssp. turbinata, Scaligeria napiformis, Rhamnus alaternus, Arbutus unedo, Erica arborea, Pistacia lentiscus. Cette unité est l’équivalent littoral de l’unité G3.7.Moist and wet dune slacksDépressions humides des systèmes dunaires côtiers, renfermant parfois de l’eau permanente, mais le plus souvent humides ou inondées seulement de façon saisonnière. Les pannes dunaires sont des habitats extrêmement riches et spécialisés, très menacés par l’abaissement des nappes phréatiques.

B1.8 PANNES DUNAIRES HUMIDES CB : 16.3
Dépressions humides des systèmes dunaires côtiers, renfermant parfois de l’eau permanente, mais le plus souvent humides ou inondées seulement de façon saisonnière. Les pannes dunaires sont des habitats extrêmement riches et spécialisés, très menacés par l’abaissement des nappes phréatiques.

B1.81 MARES DES PANNES DUNAIRES CB : 16.31
Communautés aquatiques d’eau douce (voir les unités C1.22-C1.26, C1.32-C1.34, C1.42-C1.45, C1.69) des pièces d’eau permanentes des pannes dunaires.

B1.82 GAZONS PIONNIERS DES PANNES DUNAIRES CB : 16.32
Formations pionnières des sables humides et des ourlets des mares dunaires, sur sols à faible salinité. Les habitats qui les composent peuvent relever de l’unité C3, en particulier des unités C3.4132 et C3.512.

B1.83 BAS-MARAIS DES PANNES DUNAIRES CB : 16.33
Formations des bas-marais calcaires et, occasionnellement, acides, des pannes dunaires côtières (voir les unités D2.2, D4.1, en particulier les unités D2.29, D4.11, D4.1H), souvent envahies par des saules rampants, occupant les secteurs les plus humides des pannes.

B1.84 PELOUSES ET LANDES DES PANNES DUNAIRES CB : 16.34
Prairies humides et jonchaies (unités E3.1, E3.411F, E3.418, E3.51 entre autres), landes humides et landes marécageuses (unité F4.11.) des pannes dunaires, souvent accompagnées aussi de saules rampants (Salix rosmarinifolia, Salix arenaria).

B1.85 ROSELIÈRES, CARIÇAIES ET CANNAIES DES PANNES DUNAIRES CB : 16.35
Roselières, magnocariçaies et cannaies (voir les unités C3.2, C3.3, D5.2) des pannes dunaires. Communautés du Phragmition, du Magnocaricion, du Potamogetonion et du Juncetalia.

B1.86 DUNES CÔTIÈRES : PANNES DUNAIRES HUMIDES DOMINÉES PAR DES ARBUSTES OU DES ARBRES
Coastal dunes: wet dune slacks: dominated by shrubs or treesPas de description disponible.

B2 GALETS CÔTIERS CB : 17

Côtes des océans, de leurs mers bordières et de leurs lagunes côtières, couverts de galets, parfois de blocs rocheux, formés habituellement par l’action des vagues.

B2.1 LAISSES DE MER DES PLAGES DE GALETS CB : 17.2
Le niveau le plus bas du supralittoral, juste au-dessus de la limite normale de la marée, où les matériaux charriés s’accumulent et où les galets peuvent être riches en matière organique azotée. La végétation, lorsqu’elle est présente, est très ouverte et composée d’espèces annuelles ou, particulièrement en Méditerranée et surtout en Méditerranée orientale, d’espèces annuelles et de vivaces. Cette végétation occupe les laisses de mer où s’accumulent les débris et les graviers riches en matière organique azotée. Les espèces caractéristiques sont Cakile maritima, Salsola kali, Atriplex spp., Polygonumspp., Euphorbia peplis, Mertensia maritima, et, particulièrement dans les formations méditerranéennes, Glaucium flavum, Matthiola sinuata, Matthiola tricuspidata, Euphorbia paralias, Eryngium maritimum.

B2.12 LAISSES DE MER DES PLAGES DE GALETS ATLANTIQUES ET BALTIQUES
Formations dominées par des espèces annuelles, occupant des accumulations de matériaux charriés et de graviers riches en matière organique azotée des côtes némorales et boréo-némorales de l’Atlantique, la mer du Nord et de la Baltique. Les espèces caractéristiques sont Cakile maritima ssp. maritima, Cakile maritima ssp. baltica, Salsola kali, Atriplexs pp. (notamment Atriplex glabriuscula), Polygonum spp., Euphorbia peplis, Mertensia maritima, Glaucium flavum.

B2.13 COMMUNAUTÉS DES PLAGES DE GRAVIERS DE LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE
Formations basses, très ouvertes, constituées d’espèces annuelles et vivaces, des côtes de graviers et de galets méditerranéennes, thermo-atlantiques et de la mer Noire, occupant des accumulations de débris, de graviers sableux et de graviers riches en matière organique azotée. Les espèces caractéristiques sont Cakile maritima ssp. aegyptiaca, Cakile maritima ssp. euxina, Enarthrocarpus arcuatus, Matthiola sinuata, Matthiola tricuspidata, Salsola kali, Atriplex spp., Polygonum spp., Euphorbia peplis, Euphorbia paralias, Glaucium flavum, Eryngium maritimum.

B2.14 BIOCÉNOSES DES LAISSES DE MER À DESSICCATION LENTE
Pas de description disponible. Rivages de galets sans végétation. Les plages hautes des larges cordons de galets, avec des communautés pionnières ouvertes ou une végétation vivace composée principalement de Crambe maritima, Honkenya peploides, Lathyrus japonicus et quelques autres espèces spécialisées. Principalement en Europe nord-occidentale, de l’Atlantique à la Baltique.

B2.2 PLAGES DE GALETS MOBILES SANS VÉGÉTATION AU-DESSUS DU NIVEAU DESLAISSES DE MER CB : 17.1
Rivages de galets sans végétation.

B2.3 GALETS DES PLAGES HAUTES À VÉGÉTATION OUVERTE CB : 17.3
Les plages hautes des larges cordons de galets, avec des communautés pionnières ouvertes ou une végétation vivace composée principalement de Crambe maritima, Honkenya peploides, Lathyrus japonicus et quelques autres espèces spécialisées. Principalement en Europe nord-occidentale, de l’Atlantique à la Baltique.

B2.32 COMMUNAUTÉS DE LA MANCHE À CRAMBE MARITIMA CB : 17.32
Communautés vivaces des plages et cordons de galets du littoral méridional de la mer du Nord et des côtes sud orientales anglaises de la Manche et, très localement, des côtes françaises de la Manche, dominées par Crambe maritima, avec Lathyrus japonicus et Honkenya peploides.

B2.33 COMMUNAUTÉS ATLANTIQUES À CRAMBE MARITIMA CB : 17.33
Communautés vivaces des plages et cordons de galets des côtes de Bretagne, du Cotentin et d’Anglesey, dominées par Crambe maritima, avec Crithmum maritimumet une présence éparse d’autres espèces nitrophiles, notamment Beta vulgaris ssp. maritima, Matricaria maritima, Rumex crispus, Glaucium flavum, Solanum dulcamara var. maritima, Sonchus oleraceus, Galium aparine.

B2.34 COMMUNAUTÉS PIONNIÈRES DES PLAGES DE GRAVIERS ET DE GALETS
Les plages de graviers peuvent abriter des communautés pionnières de la classe Ammophiletea constituées principalement de géophytes et d’hémicryptophytes, e.g. l’association Agropyro juncei-Sporoboletum pungentis et l’alliance Medicagini marinae-Triplachnion nitensis. Elles peuvent être sporadiquement inondées par l’eau de mer lors des tempêtes.Végétation des revers internes des grands cordons de galets littoraux, dominée par des graminées ou avec une autre végétation herbacée.

B2.4 PLAGES DE GALETS FIXÉES À VÉGÉTATION HERBACÉE
Végétation des revers internes des grands cordons de galets littoraux, dominée par des graminées ou avec une autre végétation herbacée.

B2.41 PRAIRIES DES BANCS DE GRAVIERS EUROSIBÉRIENS CB : 17.41
Prairies vivaces denses des bancs de graviers du littoral boréal et némoral de la région paléarctique. Elles sont représentées en particulier par les gazons à Arrhenatherum elatius des grands bancs de graviers de la Manche.

B2.5 PLAGES DE GALETS ET DE GRAVIERS À ARBUSTES
Bancs de graviers littoraux à arbustes. Cette unité comprend les broussailles denses thermo-méditerranéennes sur bancs de graviers à proximité du littoral méditerranéen et les landes sur galets de la zone némorale.

B2.51 LANDES DES BANCS DE GRAVIERS EUROSIBÉRIENS CB : 17.42
Landes basses des bancs de graviers du littoral boréal et némoral de la région paléarctique. Elles sont représentées en particulier par les formations de Cytisus scopariusprostré des grands bancs de graviers de la Manche.Bancs de graviers littoraux, colonisés par des boisements ou des fourrés riverains. Cette unité est représentée en particulier par les bancs de graviers méditerranéens colonisés par des boisements bas de Quercus ilex, par Tamarix africana ou Vitex agnus-castus.

2.6 BOISEMENTS DES PLAGESDEGALETS ET DE GRAVIERSCB : 17.42
Bancs de graviers littoraux, colonisés par des boisements ou des fourrés riverains. Cette unité est représentée en particulier par les bancs de graviers méditerranéens colonisés par des boisements bas de Quercus ilex, par Tamarix africana ou Vitex agnus-castus.

B3 FALAISES, CORNICHES ET RIVAGES ROCHEUX, INCLUANT LE SUPRALITTORAL CB : 18

Étendues rocheuses adjacentes aux océans, à leurs mers bordières et à leurs lagunes, ou séparées d’eux par une mince bande littorale. Les parois, les corniches et les grottes des falaises littorales, ainsi que les rivages rocheux, jouent un rôle important comme sites de reproduction, de repos et de nourrissage des oiseaux et des mammifères marins et d’un petit nombre de groupes d’oiseaux terrestres. Les falaises littorales peuvent aussi abriter une végétation très différenciée et spécialisée, halo-tolérante, ainsi que la faune terrestre associée.

B3.1 ROCHE SUPRALITTORALE (ZONE À LICHENS OU À EMBRUNS) CB : 18.16
Falaises et rochers de la zone à embruns supralittorale, principalement occupés par des lichens tels que Caloplaca spp. et Verrucaria spp.

B3.11 ROCHE SUPRALITTORALE ET DE LA FRANGE LITTORALE À LICHENS OU PETITES ALGUES VERTES
Les communautés de lichens forment généralement une zone distincte ou une ceinture dans la zone humectée par les embruns sur la plupart des côtes rocheuses. Cette zone humectée par les embruns se situe au-dessus de la zone intertidale principale (c’est-à-dire celle qui est régulièrement recouverte par la marée) et se mélange dans sa limite supérieure avec les communautés dominées par des angiospermes des habitats côtiers (terrestres). L’amplitude verticale de cette zone varie considérablement, en fonction du mode d’exposition de la paroi rocheuse à l’action des vagues. Sur les côtes très exposées, cette zone est très large, pouvant s’étendre sur une dizaine de mètres le long des falaises, tandis qu’en mode très abrité elle peut être seulement d’un mètre de haut. Plusieurs biocénoses ont été identifiées. Les lichens jaune et gris tels que Xanthoria parietina, Caloplaca marina, Caloplaca thallincolaou Ramalina sp. sont les espèces dominantes de la roche supralittorale (YG) avec une ceinture noire caractéristique de Verrucaria maura située en dessous, dans la frange littorale (Ver.Ver ; Ver.B). Des petites algues vertes peuvent parfois être rencontrées dans cette zone humectées par les embruns lorsque des conditions locales particulières permettent leur croissance là où normalement les conditions sont inhospitalières pour le développement des algues. Par exemple, l’algue verte Prasiola stipitata se développe dans des zones enrichies en nitrate à proximité de perchoirs d’oiseaux marins (Pra). Les roches tendres de la frange littorale se caractérisent par l’algue verte Blidingia minima (Bli) tandis que les parois rocheuses verticales et escarpées soumises à l’influence d’eau douce de la frange littorale peuvent être dominées par les algues vertes Ulothrix flacca, Urospora penicilliformis et Urospora wormskioldii (UloUro). La Littorine des rochers Littorina saxatilis est l’une des rares espèces « marines » rencontrée dans cet environnement.Remarque : dans EUNIS, cet habitat est placé dans la section B des habitats côtiers, car il se situe à proprement parlé au-dessus du milieu marin. Dans les études britanniques portant sur le milieu marin, la zone à lichens a été traditionnellement incluse dans les études concernant la zone intertidale, (l’habitat est donc retenu ici selon l’usage britanique ?).Situation : ce type d’habitat se rencontre dans la frange littorale et la zone supralittorale de toutes les côtes rocheuses où l’humectation est suffisante pour qu’une communauté se maintienne.

• B3.111 ROCHE SUPRALITTORALE À LICHENS JAUNES ET GRIS
Les parois rocheuses verticales ou à pente douce et les rochers stables du supralittoral (ou zone à embruns) de la plupart des côtes rocheuses sont généralement caractérisées par une communauté marine diversifiée de lichens jaune et gris tels que Xanthoria parietina, Caloplaca marina, Lecanora atra et Ramalina spp. Le lichen noir Verrucaria maura est également présent mais le plus souvent en plus faible abondance que dans la zone de la frange littorale. En mode exposé, où les effets des embruns s’étendent sur une grande amplitude verticale, les lichens forment généralement une ceinture large et distincte. Cette ceinture devient moins distincte lorsque l’exposition aux vagues diminue, ainsi qu’en milieu abrité, cette biocénose peut également se rencontrer sur des galets et des cailloutis. Les cuvettes, crevasses et anfractuosités sont parfois occupées par des Littorines comme Littorina saxatilis et des acariens de la famille des Halacaridae peuvent également être présents. Situation : cette biocénose se trouve généralement en haut du rivage, juste au-dessus de la zone des lichens noirs V. maura (Ver.Ver ; Ver.B). Au-dessus de la ceinture YG, et parfois dans les anfractuosités rocheuses à côté des lichens, peuvent se rencontrer des plantes terrestres telles que le Gazon d’Olympe Armeria maritima ainsi que d’autres Angiospermes. Dans les zones abritées, la transition entre YG et Ver.Ver est souvent indistincte et une zone de mélange entre YG et Ver.Ver peut apparaître. Dans les estuaires, cette biocénose est souvent limitée aux substrats artificiels tels que les digues.

• B3.112 ROCHE SUPRALITTORALE OU DE LA FRANGE LITTORALE ENRICHIE EN NITRATE ÀPRASIOLA STIPITATA
Roche mère et gros rochers de mode exposé à modérément exposé du supralittoral et de la frange littorale recevant un apport en nitrate par la présence à proximité de perchoirs d’oiseaux marins et caractérisés par des ceintures ou des taches d’algues vertes éphémères de Prasiola stipitataou Prasiola spp. Elles se développent généralement sur le lichen noir Verrucaria maura dans la frange littorale ou sur les lichens jaune et gris de la zone supralittorale. Dans les anfractuosités et les crevasses, des espèces comme la Littorine des rochers Littorina saxatilis, des amphipodes et des acariens de la famille des Halacaridae peuvent parfois être rencontrés. Pra couvre souvent une surface inférieure à 5 m x 5 m et une attention particulière est nécessaire pour identifier cette biocénose. Cette biocénose peut être associée à des substrats artificiels, tels que des fosses septiques, et, dans les zones supralittorales, influencée par les infiltrations d’eaux usées ou par le ruissellement d’eaux agricoles. Situation : cette biocénose se trouve généralement en haut du rivage rocheux dans la zone humectées par les embruns en dessous de colonies d’oiseaux nicheurs ou au repos ( ?). Pra peut aussi se rencontrer à l’entrée et sur les plafonds des grottes littorales ou en taches sur de gros rochers, où des oiseaux peuvent être au repos. Il peut se trouver sur les zones YG ou Ver.Ver.Variation temporelle : P. stipitataatteint son abondance maximale pendant les mois d’hiver. Elle meurt généralement durant l’été au sud de la Grande-Bretagne, quand la biocénose revient soit à YG ou à Ver.Ver. Dans les zones plus froides du nord, elle peut être présente toute l’année.

• B3.113 ROCHE DE LA FRANGE LITTORALE À VERRUCARIA MAURA
Roche mère ou rochers et galets stables de la frange littorale recouverts du lichen noir Verrucaria maura. Ce lichen recouvre généralement toute la surface de la roche donnant une ceinture noire bien distincte au niveau de la frange littorale supérieure. La littorine des rochers Littorina saxatilis est généralement présente. Deux variantes

B3.1131 Roche de la frange littorale à Verrucaria mauraet Cirripèdes épars
La frange littorale en mode très exposé à modérément exposé des côtes rocheuses avec un recouvrement épars de Cirripèdes Semibalanus balanoides et/ou Chthamalus montagui sur le lichen noir Verrucaria maura. Les Littorines Littorina saxatilis et Melarhaphe neritoidessont habituellement présentes bien que M. neritoidestende à être trouvé sur les côtes plus exposées. La Patelle Patella vulgata est souvent présente mais en faible abondance (occasionnelle). Cette biocénose peut être dominée par des algues éphémères dont l’algue rouge Porphyra umbilicalis, l’algue verte Enteromorphaspp. ou, en particulier dans le nord, des algues bleues microscopiques (Cyanophycées), qui recouvrent V. maura. Le Fucus Pelvetia canaliculata(rare) peut également être présent, devenant de plus en plus commun en conditions plus abritées (voir PelB).Variation géographique : sur les côtes nord et est les Cirripèdes appartiennent le plus souvent à l’espèce S. balanoides, qui est normalement limitée à la partie inférieure de la frange littorale, avec une ceinture de V. mauralimitée à la partie supérieure de la frange littorale.Situation : Ver.B se rencontre généralement sur les côtes les plus exposées en dessous de la biocénose à V. maura Ver.Ver. Il se situe au-dessus de la biocénose des Moules Mytilus edulis et des Cirripèdes (MytB) ou au-dessus de la zone à Cirripèdes et Patellaspp. (Cht.Cht ; Sem). Ver.B peut également se rencontrer sur les parois verticales des côtes modérément exposées là où la biocénose à P. canaliculata(PelB) domine généralement sur les parois non verticales.Variation temporelle : l’abondance de P. umbilicalisvarie considérablement saisonnièrement et géographiquement. Par temps chaud P. umbilicalis se dessèche, blanchit en prenant une couleur brun clair et se colle à la roche. Sur les côtes sud il peut être absent durant l’été sur les côtes les plus exposées en laissant place aux communautés dominées par les Cirripèdes et les lichens. Dans le nord plus froid P. umbilicalis persiste toute l’année. Porphyra linearispeut également se rencontrer avec P. umbilicalis à la fin de l’hiver et au printemps.

B3.1132 Roche de la frange littorale supérieure à Verrucaria maura Frange littorale supérieure rocheuse, rochers et galets stables des côtes très exposées à très abritées qui présente une ceinture à lichen noir Verrucaria maura. La Littorine des rochers Littorina saxatilis est souvent présente. En raison de la nature de ce biotope, la biocénose est paucispécifique, mais d’autres espèces peuvent occasionnellement être présentes en faible abondance. Ces espèces comprennent le lichen jaune Caloplaca marina et la Littorine Melarhaphe neritoides, les Cirripèdes Chthamalus montagui et Semibalanus balanoides ou les algues éphémères Porphyra umbilicalis et Enteromorpha spp. qui peuvent être présents en faible abondance (voir Ver.B). Si une ou plusieurs de ces espèces sont présentes, comparer avec Ver.B. Sur les côtes nord Littorinasaxatilis var. rudispeut être dominant avec la présence occasionnelle des lichens Verrucaria mucosa et Xanthoria parietina. V. maura peut être rencontré recouvrant des vases consolidées les baies du nord de l’Irlande.Situation : la zone à lichen noir se situe normalement sous la zone à lichens jaune et gris (YG). Dans les zones très abritées il n’y a pas toujours une transition claire d’une zone à l’autre et une zone de mélange de YG et Ver.Ver est assez fréquente. La Fucale Pelvetia canaliculata peut se rencontrer sur ces côtes les plus abritées. Lorsque l’exposition aux vagues augmente les deux zones à lichens deviennent plus larges et plus distinctes et Ver.Ver cède sa place à une communauté dominée par un lichen et un Cirripède (Ver.B) dans la frange littorale inférieure.Variation temporelle : dans les zones enrichies en nitrate V. maura peut être recouvert de petites algues vertes Prasiola stipitata(Pra) qui atteignent leur abondance maximale pendant les mois d’hiver. Elles meurent généralement durant l’été dans le sud de la Grande-Bretagne, revenant à la biocénose Ver.Ver

• B3.114 PAROIS VERTICALES CALCAIRES DE LA FRANGE LITTORALE À BLIDINGIA SPP.
Roches tendres verticales de la frange littorale pouvant se caractériser par des ceintures d’algues vertes Blidingia minima et Blidingia marginata. Des algues vertes filamenteuses non ramifiées, incluant Ulothrix flacca et Urospora wormskioldii, peuvent se trouver parmi les Blidingia spp. Les Xanthophycées Vaucheria spp. peuvent également se rencontrer en forte abondance dans cette biocénose où elles peuvent former des amas denses. Pendant la marée basse, la faune terrestre comme les acariens rouges, les insectes et les mille-pattes migrent dans cette zone. De plus amples informations sont nécessaires pour améliorer cette description.Situation : Bli se situe en dessous de la zone à Verrucaria maura (Ver.Ver) et au-dessus d’une ceinture à algues vertes à Enteromorpha spp. (Ent et EntPor) relativement similaire, indiquant que l’habitat n’est pas influencé par des eaux douces.

• B3.115 PAROIS VERTICALES DE ROCHE TENDRE DE LA FRANGE LITTORALE SOUS L’INFLUENCE D’APPORT D’EAU DOUCE ÀULOTHRIX FLACCA ET UROSPORA SPP.
Assemblage de petites algues vertes filamenteuses non ramifiées Ulothrix flacca, Urospora penicilliformis et Urospora wormskioldiiau niveau des plus hautes pleines mers de vives-eaux sur des parois verticales et escarpées influencées par des apports d’eau douce. La communauté est également présente dans les zones d’infiltration d’eau douce. Elle est visuellement reconnaissable sous la forme d’amas vert filamenteux, très adhérents, souvent brillants. Les espèces associées regroupent les algues vertes Blidingia minima et Enteromorpha prolifera, le Cirripède Semibalanus balanoides et la Patelle Patella vulgata, mais ces espèces ne sont pas communes. Même si cette biocénose peut se rencontrer sur des roches autres que la craie, cette description provient des sites des côtes calcaires. De plus amples informations sont nécessaires pour améliorer cette description.Situation : sur les côtes crayeuses cette communauté peut comprendre Enteromorpha spp. et la transition de UloUro à Ent est souvent floue et une zone de mélange entre les deux peut apparaître.Variation temporelle : cette biocénose est plus facilement identifiable de l’automne au printemps car Urosporaspp. et Bangia atropurpureapeuvent se dessécher et disparaître au cours de l’été. En fin d’hiver l’algue rouge B. atropurpurea peut être dominante et la communauté ressemble alors à un amas brillant noir et filamenteux

• B3.116 ASSOCIATION À ENTOPHYSALIS DEUSTA ET VERRUCARIA AMPHIBIA
Association with Entophysalis deusta and Verrucaria amphibiaPas de description disponible.

B3.12 FORMATIONS ROCHEUSES ET ÎLOTS AU-DESSUS DU NIVEAU DE LA MARÉE HAUTE DANS LA ZONE À EMBRUNS
Pas de description disponible.

B3.2 FALAISES,CORNICHES,RIVAGES ET ÎLOTS ROCHEUX SANS VÉGÉTATION  CB : 18.1

Falaises rocheuses littorales, leurs parois, corniches et grottes, les rivages rocheux et rochers littoraux isolés ; leurs communautés d’oiseaux et de mammifères marins, de limicoles et, dans un petit nombre de cas, d’oiseaux terrestres. Le couvert végétal vasculaire est par définition faible ou inexistant, mais les lichens sont habituellement présents.

B3.23 FALAISES LITTORALES ET RIVAGES ROCHEUX ATLANTIQUES TEMPÉRÉS
Falaises littorales, leurs parois, corniches et grottes, rivages rocheux et rochers littoraux isolés de la région atlantique tempérée, y compris de la mer du Nord, la Manche, la mer d’Irlande et le golfe de Gascogne. On les retrouve également le long des côtes scandinaves au sud du cercle polaire, dans les îles Féroé, les îles Britanniques et leurs archipels avoisinants, en Europe continentale s’étendant au sud jusqu’à la Galice. Ce sont des sites de reproduction, de repos ou de nourrissage d’un grand nombre d’oiseaux et de mammifères marins, dont Halichoerus grypus, Sula bassana, Uria aalge, Alca torda, Rissa tridactyla, Phalacrocorax aristotelis aristotelis sont caractéristiques.

B3.26 FALAISES MARINES ET LITTORAUX ROCHEUX MÉDITERRANÉO-PONTIQUES
Falaises marines, leurs parois, corniches et grottes associées, littoraux rocheux et rochers isolés de la mer Méditerranée et de la mer Noire. L’espèce menacée Monachus monachus dépend de ces grottes pour sa reproduction. Calonectris diomedea diomedea, Puffinus yelkouan mauretanicus, Puffinus yelkouan yelkouan, Phalacrocorax aristotelis desmarestii, Falco eleonorae, Larus audouinii sont des nicheurs caractéristiques. Les communautés vasculaires aérohalines, aussi bien que les communautés des rochers de l’unité H3 qui colonisent les parties moins influencées par le sel, sont particulièrement diversifiées et riches en espèces endémiques.

B3.27 EMPILEMENTS ROCHEUX ET ÎLOTS AU-DESSUS DE LA ZONE À EMBRUNS
Pas de description disponible.

B3.3 FALAISES,CORNICHES ET RIVAGESROCHEUX À ANGIOSPERMES CB : 18.2

Falaises ou parties de falaises littorales et rivages rocheux colonisés par des associations disjointes de plantes de fissures halo-tolérantes (chasmophytes) ou par des prairies halo-tolérantes plus ou moins fermées, avec leurs communautés faunistiques d’invertébrés et de vertébrés terrestres.

B3.31 COMMUNAUTÉS DES FALAISES LITTORALES ATLANTIQUES CB : 18.21
Végétation des falaises de l’Atlantique septentrional, de la Manche, de la mer d’Irlande, de la mer du Nord, de la Baltique, de l’océan Arctique et de ses mers, du Pacifique nord-occidental et de ses mers.

B3.33 COMMUNAUTÉS DES FALAISES LITTORALES DU DOMAINE TÉTHYEN CB : 18.22
Végétation des falaises et des rivages rocheux de la Méditerranée, de la mer Noire et de l’Atlantique est subtropical, à espèces endémiques du genre Limonium et, par exemple, Silene sedoides, Frankenia hirsuta, Frankenia pulverulenta, Crithmum maritimum, Lotus cytisoides des Crithmo-Staticetea et des espèces des Saginetea : Anthemis rigida, Bellium minutum, Catapodium marinum, Mesembryanthemum nodiflorum, Parapholis incurva, Phleum crypsoides, Phleum exaratum, Plantago weldenii, Psilurus incurvus, Sagina maritima, Sedum litoreum, Valantia muralis.

• B3.331 COMMUNAUTÉS DES FALAISES LITTORALES DU DOMAINE TÉTHYEN OCCIDENTAL
Communautés aérohalines des falaises et des rivages rocheux de la Méditerranée, ainsi que de la péninsule Ibérique sud-occidentale et du secteur nord-occidental de la région atlantique africaine, avec Crithmum maritimum, Plantago subulata, Silene sedoides,Sedum litoreum, Limonium spp., Armeria spp., Euphorbia spp., Daucusspp., Asteriscus maritimus. Les falaises littorales méditerranéennes abritent de nombreuses espèces endémiques 31 très localisées, notamment du genre Limonium, comprenant au moins 43 et probablement près de 120 à 150 espèces des falaises méditerranéennes, dont un grand nombre sont cantonnées à un petit nombre de stations, et dont plusieurs sont menacées, par exemple Limonium remotispiculum, de l’Italie méridionale, et Limonium strictissimum, de la Corse et de Caprera.

B3.36 COMMUNAUTÉS DES FALAISES DES LAGUNES LITTORALES
Communautés de chasmophytes vasculaires et d’animaux colonisant les falaises de plans d’eau salée ou très salée littoraux, très différentes des communautés de falaises des unités B3.31-B3.35.

B3.4 FALAISES LITTORALES ÀSUBSTRAT MEUBLE, SOUVENT AVEC UN COUVERT VÉGÉTAL

Falaises littorales constituées de dépôts de particules minérales relativement meubles, instables ou granuleuses, façonnées par le vent et les vagues. Elles peuvent abriter des arbustes similaires à ceux des dunes (B1.6), avec Hippophae rhamnoides, Salix repens, Sorbus aucuparia.