X – COMPLEXES D’HABITATS

XCOMPLEXES D’HABITATS
La liste des complexes d’habitats est une version préliminaire. Ces complexes n’ont pas été soumis à un examen assez rigoureux pour assurer une cohérence. Certains complexes d’habitats ont été listés avant (par ex. les tourbières de vallée de l’unité D2.1)

X01 ESTUAIRES CB : 13.2
Partie aval d’une vallée fluviale soumise aux marées, à partir du début des eaux saumâtres. Les estuaires fluviaux sont des anses côtières où l’apport en eau douce est généralement important. L’interaction des eaux douces avec les eaux marines ainsi que la réduction du flux des eaux dans l’estuaire provoquent le dépôt de sédiments fins, souvent sous forme de vastes étendues de sables et vasières intertidales. Outre les herbacées, ils peuvent être colonisés par des arbustes formant des fourrés (par exemple Tamarix spp.). Lorsque l’écoulement du fleuve est plus lent que le flot des marées, la plupart des dépôts de sédiments forment un delta à l’embouchure de l’estuaire. L’embouchure des rivières baltiques, considérée comme un sous-type d’estuaire, présente de l’eau saumâtre et pas de marée, avec une grande végétation des zones humides (hélophytique) et une végétation aquatique luxuriante dans les zones peu profondes. Les types d’habitats littoraux et sublittoraux caractéristiques des estuaires se trouvent sous A2 et A5. De nombreux autres types d’habitats, y compris des cours d’eau soumis à marée, peuvent néanmoins s’y trouver. Cette unité comprend les eaux de transition telles que définies par la directive-cadre sur l’eau.

X02 LAGUNES LITTORALES SALÉES CB : 13.2
Étendues d’eau salée côtières, peu profondes, de salinité et de volume d’eau variables, totalement ou partiellement séparées de la mer par une barrière de sable, de galets ou plus rarement par une barrière rocheuse. La salinité peut varier, allant de l’eau saumâtre à l’hypersalinité selon la pluviosité, l’évaporation et les apports d’eau marine nouvelle lors des tempêtes, d’un envahissement temporaire par la mer en hiver ou à cause des marées. Avec ou sans une végétation de Ruppies maritimes, de Zostères maritimes ou de charophytes. Les types d’habitats caractéristiques des lagunes se trouvent sous A5 ; néanmoins, un grand nombre d’autres habitats peuvent aussi s’y trouver.

X03 LAGUNES LITTORALES SAUMÂTRES
Étendues d’eau salée littorales, peu profondes, de salinité et de volume d’eau variables, totalement ou partiellement séparées de la mer par des bancs de sable, des galets ou plus rarement des rochers. Les lagunes littorales pleinement salées sont classées dans l’unité X02. Les « Flads » et « gloes », considérés comme une variété baltique de lagunes, sont de petits plans d’eau, généralement peu profonds, plus ou moins délimités, et encore connectés à la mer ou coupés d’elle par un soulèvement de terrain récent. Elles sont caractérisées par des roselières bien développées et une végétation submergée luxuriante. Elles possèdent plusieurs étapes de développement morphologique et botanique dans le processus par lequel la mer devient terre. Les lagunes méditerranéennes peuvent héberger les communautés du Ruppietum à végétation halophytique, tandis que dans les sites avec apport d’eau douce des communautés du Juncetumet du Phragmitetum peuvent se développer. Sarcocornia perenniset Arthrocnemum macrostachyum peuvent apparaître ici.

X04 COMPLEXES DE TOURBIÈRES HAUTES
Les tourbières hautes sont hautement oligotrophiques, fortement acides. Ce sont des tourbières bombées dont la tourbe est composée essentiellement de reste de sphaignes et dont l’humidité de surface et les nutriments proviennent uniquement des précipitations (ombrotrophique). Les complexes de tourbières hautes peuvent contenir des éléments de la surface principale de la tourbière (D1.1), comprenant un complexe de buttes basses, de petites mares et de leur végétation associée, accompagnées de plus grandes mares (C1.46), d’un lagg préiphérique (C1.47), de prébois (G5.64) et d’autres types d’habitats associés.

X05 COMBES À NEIGE CB : 36.1
Zones conservant longtemps une couverture neigeuse. Elles peuvent être avec une végétation ou non. Les types d’habitats caractéristiques des combes avec végétation se trouvent sous E4.1 et (rarement) F2.1. Ceux des combes sans végétation sous H4.1

X06 CULTURES OMBRAGÉES PAR DES ARBRES CB : 84.5
Cultures, prairies ou pâturages ombragés par des vergers ou d’autres plantations arborées. Les types d’habitats qui les composent peuvent comprendre des éléments d’I1, d’E2.6 et de FB.

X07 CULTURES INTENSIVES PARSEMÉES DE BANDES DE VÉGÉTATION NATURELLE ET/OU SEMI-NATURELLE CB : 82.2
Cultures intensives où s’intercalent des bandes de végétation naturelle et/ou semi-naturelle. La végétation semi-naturelle, qui peut comprendre des espèces rudérales et pionnières colonisant des terres non cultivées, se développe parfois en larges bandes en bordure des terres cultivées.

X09 PÂTURAGES BOISÉS (AVEC UNE STRATE ARBORÉE RECOUVRANT LE PÂTURAGE)
Les pâturages boisés sont le produit d’un système d’exploitation historique et représentent une structure de végétation plutôt qu’une communauté végétale particulière. Habituellement cette structure consiste en arbres d’essence forestière (souvent des arbres tétards) hauts et espacés ou à couvert lâche, de densité variable dans une matrice de flores de prairies pâturées, landes et/ou forêt. Cet habitat est plus commun au sud de la Grande-Bretagne, mais des exemples épars se trouvent dans tout le Royaume-Uni. D’anciens pâturages boisés laissés développés et des vestiges de hautes forêts matures se trouvent en Europe centrale et septentrionale, mais le nombre et la continuité des arbres anciens (vétérans) avec leur faune saproxylique (se nourrissant de bois) et leurs flore épiphyte particulière sont plus abondantes en Grande-Bretagne qu’ailleurs. Les types d’habitats qui les composent comprennent des bois d’Hêtre et d’If (G1.6 et G3.97), des landes (F4) et des prairies sèches acides (E1.7). Un éventail d’espèces indigènes normalement prédomine parmi les vieux arbres mais il peut y avoir des espèces non-indigènes qui ont été plantées ou se sont régénérées naturellement.

X10 BOCAGES CB : 84.4
Paysages en réseaux composés de petites formations boisées linéaires, insulaires ou semi-insulaires, comprenant des alignements d’arbres, des haies, de petits bois, étroitement entremêlés à des pâturages et des cultures. Les types d’habitats qui les composent peuvent comprendre des éléments de G5, FA, E2 et I1. Ils sont caractéristiques des îles Britanniques, de la Fennoscandie méridionale, de la plaine germano-baltique, du piémont des Alpes, de l’ouest de la France, de la Galice et de la Roumanie.

X11 GRANDS PARCS  CB : 85.1
Espaces verts urbains étendus et variés, dépassant habituellement 5 hectares. Ils peuvent comprendre des petits bois (G5), des pelouses tondues (E2.64), des plans d’eau (pouvant être semi-naturels ou artificiels), des parterres de fleurs et des massifs d’arbustes (I2.1), ainsi que des enclaves semi-naturelles boisées ou herbeuses.

X13 TERRAINS FAIBLEMENT BOISÉS AVEC DES ARBRES FEUILLUS CADUCIFOLIÉS
Terrains sur lesquels les éléments boisés comportent des feuillus caducifoliés, avec une canopée couvrant moins de 5% de la surface.

X14 TERRAINS FAIBLEMENT BOISÉS AVEC DES ARBRES FEUILLUS SEMPERVIRENTS
Terrains sur lesquels les éléments boisés comportent des feuillus sempervirents, avec une canopée couvrant moins de 5% de la surface.

X15 TERRAINS FAIBLEMENT BOISÉS AVEC DES CONIFÈRES
Terrains sur lesquels les éléments boisés comportent des conifères, avec une canopée couvrant moins de 5% de la surface.