Définition

Ne pas confondre Habitats naturels et Habitats d’espèces .

«Habitats naturels» est le terme choisi pour désigner le domaine de la végétation, Il est défini par un espace homogène où ce développe une association de plantes. Exemple: forêt de chênes vert, prairie de jonc, dunes à Oyat.
Ce sont les conditions écologiques (température, humidité,sols calcaire ou acide…..) qui vont déterminent cette composition particulière de la végétation.
Les habitats naturels ont des aspects très variés: Il peuvent être très vastes comme les forêts , les landes, ou très ponctuels comme les marres temporaires , les dalles à orpins, les buttes à sphaignes….

Ils peuvent être stables dans le temps (à l’échelle humaine) comme sur falaises, ou évaluer dans le temps en se succédant, Il est ainsi très fréquent de voir des pelouses évoluer d’abord vers des broussailles qui vont à leur place être colonisées et remplacées par des forêts.
Les habitats naturels et les conditions écologiques dans lesquelles ils se développent sont étudiés par la phytosociologie qui est donc la science des groupements végétaux.

Les habitats naturels peuvent être dégradés. Un mauvais état peu être dû à l’action de l’homme (anthropisation, fragmentation), une relation au vivant incomplète (manque de pollinisateurs…), des conditions écologiques défavorables (sécheresse prolonger….)

Protéger une plante implique de protéger son habitats.

Le terme «Habitat d’espèce» désigne les lieux de vie d’une espèce animale.
C’est ensemble habitats naturels et souvent synonyme de biotope de l’espèce.c’est l’espace qui convient à son développement. Selon l’utilisation de cet espace, on peut distinguer des compartiments: l’habitat de reproduction, d’alimentation, de repos…

Dans la plupart des cas, les typologies d’habitats naturels reposent sur la végétation. Dans de rares cas, tels que certains biotopes aquatiques (notamment marins) sans végétation, les typologies font référence aux cortèges faunistiques.

Il existe à l’heure actuelle un certain nombre de typologies européennes d’habitats naturels telles que la typologie CORINE Biotopes et le catalogue EUNIS. Ces typologies sont entre autres utilisées pour mettre en place la directive «Habitats-Faune-Flore» dans les programmes comme Natura 2000 qui ont pour but de préserver la biodiversité.
La France s’est dotée d’une classification psychosociologique de référence : le « Prodrome des végétations de France »
Les conservatoires botaniques nationaux ont pour rôle de participer aux études phytosociologues et compléter les typologie.

Dans ce contexte, les conservatoires botaniques nationaux (CBNs) ont pour rôle de réaliser des études phytosociologiques approfondies et d’affiner les typologies.
Au sujet de la gestion conservatoire voire la restauration des habitats naturels, il faut noter l’action du réseau national des conservatoire des espaces naturels (CENs)

Selon le ministère de l’environnement

Les habitats naturels et semi-naturels
23 décembre 2009 (mis à jour le 2 juillet 2012)

La notion d’habitat en écologie résulte du constat que la végétation et la faune qui y sont liées sont étroitement associées aux conditions stationnelles d’un site. Des habitats similaires se retrouvent à différents endroits soumis à des facteurs externes très proches (climat, sol, usages, gestion par l’homme).

L’étude de la végétation constitue généralement le meilleur indicateur pour définir un habitat. La phytosociologie (science définissant les groupements végétaux) est à l’origine de la caractérisation scientifique des habitats reposant sur les analyses statistiques.

Ainsi en France, certains habitats sont considérés comme remarquables car ils correspondent à des conditions rarement réunies. Ces derniers accueillent le plus souvent une faune et une flore également remarquables.

Certains habitats, considérés comme patrimoniaux, figurent dans la directive « Habitats faune flore » de l’Union Européenne. Les Etats membres ont l’obligation de désigner des sites Natura 2000 en vue de la conservation ou de la restauration. Ces habitats sont désignés « habitats d’intérêt communautaires ».

De nombreux travaux visant à cartographier les habitats ont été réalisés ou sont en cours. A terme, tous les sites Natura 2000 désignés au titre de la Directive « Habitats-faune-flore » le seront.

Selon les cahiers d’habitats :

L’habitat est un ensemble non dissociable constitué :
d ’un compartiment stationnel (conditions climatiques régionales et locales, matériau parental et sol, géomorphologie
et leurs propriétés physiques et chimiques.
–d’une végétation
–d’une faune associée (avec des espèces inféodées à une espèce végétale, à la végétation, ou utilisant un territoire plus grand que l’habitat considéré).

Selon le reseau natura2000.fr :
Habitat naturel ou semi-naturel

Un habitat naturel ou semi naturel est un milieu qui réunit les conditions physiques et biologiques nécessaires à l’existence d’une espèce (ou d’un groupe d’espèces) animale(s) ou végétale(s).

Habitat d’espèce

Un habitat d’espèce correspond au milieu de vie de l’espèce (zone de reproduction, zone d’alimentation, zone de chasse …). Il peut comprendre plusieurs habitats naturels.

Habitat naturel d’intérêt communautaire

Un habitat naturel d’intérêt communautaire est un habitat naturel, terrestre ou aquatique, en danger ou ayant une aire de répartition réduite ou constituant un exemple remarquable de caractéristiques propres à une ou plusieurs des neuf régions biogéographiques et pour lequel doit être désignée une Zone Spéciale de Conservation.

 

Selon le Muséum :
L’habitat naturel est un concept qui se définit par :

  • Un espace géographique ;
  • Des facteurs environnementaux : climat, sol,…, faune et flore ;
  • Une organisation dans l’espace et dans le temps.

Tout en tenant compte de l’ensemble des facteurs environnementaux, la détermination des habitats naturels s’appuie essentiellement sur la végétation qui constitue le meilleur intégrateur des conditions écologiques d’un milieu. Aussi, à chaque fois que, dans un territoire donné, les mêmes conditions environnementales sont réunies, on retrouve sensiblement le même ensemble de plantes ou groupement végétal.

La phytosociologie est la science qui étudie ces groupements végétaux. Elle les décrit et les classe de façon hiérarchisée dans une typologie emboîtée. Les niveaux supérieurs (classes, ordres, et alliances) représentent de grands types de végétations présentant des caractéristiques uniformes sur un territoire donné (ex : les « Forêts tempérées caducifoliées ou mixtes, collinéennes, montagnardes et supraméditerranéennes »). Les niveaux inférieurs (associations, et sous-associations), déclinent des particularismes locaux (ex. parmi les « Forêts tempérées caducifoliées » on distingue : les « Hêtraies-chênaies collinéennes acidiphiles hyperatlantiques à If et à Houx »).
En 2004, la France s’est dotée d’une classification phytosociologique de référence : le « Prodrome des végétations de France » (Bardat et al., 2004).

Il existe à l’heure actuelle un certain nombre de typologies européennes d’habitats telles que : la typologie CORINE Biotopes et le manuel EUR 15.

La typologie CORINE Biotopes résulte d’un programme lancé en 1983 par la direction générale du Conseil de l’Europe. Il a pour objet la production d’un standard européen de description hiérarchisée des milieux. L’un des volets de ce programme, CORINE Biotopes (COordination de la Recherche de l’INformation en Environnement), concerne les habitats naturels et semi-naturels, et a conduit à l’élaboration d’une typologie européenne. Ultérieurement, une version traduite et limitée aux habitats français a été réalisée par l’Ecole National du Génie Rural, des Eaux et Forêt (ENGREF) (Bissardon et Guibal, 1997).

La Commission européenne a, par ailleurs, publié le 21 mai 1992 la directive « Habitats-Faune-Flore » qui définit un cadre commun pour la conservation de la biodiversité en Europe. Les habitats naturels et semi-naturels les plus menacés devant être préservés sont répertoriés dans ses annexes. Un manuel d’interprétation de ces habitats, le manuel EUR 15, a parallèlement été établi. Ce dernier s’inspire largement de la typologie CORINE Biotopes.

Pour tenter d’harmoniser, à l’échelle nationale, l’ensemble des typologies existantes, un référentiel typologique des habitats naturels français est actuellement en cours d’élaboration au niveau des Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN). Le projet est piloté par la fédération des CBN qui en assure la cohérence et l’homogénéité.


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